Tu me donnes des larmes de nostalgie de ce que je n'ai même jamais vécu. C'est comme ça que tu me touches. Au point de me créer des souvenirs qui n'existent pas juste pour mieux penser à toi. Ta présence me manque comme quelque chose qui a déjà existé. Un trou que tu aurais laissé. Un espace béant qui prend trop de place.
Ce n'est pas de ces choses qui font mal. Plutôt un sentiment lancinant. Comme un pincement au coeur qui ne veut pas partir. Ou un long soupir qui s'éternise dans mon âme. Si je ne te connaissais pas, peut-être que je voudrais t'inventer pour mieux pouvoir m'ennuyer de toi. C'est comme une douceur, une guimauve qui fond dans la gorge.
J'aimerais pouvoir refaire la vie. Pour en choisir une où je te plairais. On ne décide pas toujours. On le fait même rarement. Alors, je me complais, je me vautre un peu. Je caresse mon manque doucement dans le noir pour mieux ignorer les vérités. Et c'est tout doux sur ma joue. Un jour, tu partiras. Mais pas encore. Je ne suis pas prête. Reste un peu avec moi et dansons ensemble dans ma nuit solitaire.
vendredi 30 décembre 2011
jeudi 29 décembre 2011
Table d'hôte 3 services
Au menu, ce soir chez l'Impulsive montréalaise
0.
On ne peut pas tout avoir ?
- Entrée : Crème de brocoli (maison of course)
- Plat principal : Coq au vin
- Dessert : Rêve au chocolat et framboises
0.
On ne peut pas tout avoir ?
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L'impulsive montréalaise
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13:46
mardi 27 décembre 2011
Comme personne
Putain, j'en ai marre.
J'essaie d'écrire. J'ai des choses à dire, des sentiments à extirper, du méchant à expulser. J'y arrive pas. J'ai du beau à inventer, du joli à décrire, de la beauté à exprimer.
Mais c'est un creux dans ma gorge, un fond dans mon ventre, un noeud dans mon coeur, un nuage dans mon esprit.
Ça bouge, ça remue, c'est lancinant, prenant. Des images en boucle, des pensées tenaces, des envies viscérales, des désirs obsessifs.
J'ai de la folie ordinaire dans ma tête. J'ai du superbe et du spectaculaire. J'ai de la laideur dans quelques coins sombres. Je suis comme toutes les autres et comme personne.
Et parfois, c'est trop plein. Je ne sais plus trop quoi faire de tout ça, de tout moi. Trop vivant, trop frémissant.
J'essaie d'écrire. J'ai des choses à dire, des sentiments à extirper, du méchant à expulser. J'y arrive pas. J'ai du beau à inventer, du joli à décrire, de la beauté à exprimer.
Mais c'est un creux dans ma gorge, un fond dans mon ventre, un noeud dans mon coeur, un nuage dans mon esprit.
Ça bouge, ça remue, c'est lancinant, prenant. Des images en boucle, des pensées tenaces, des envies viscérales, des désirs obsessifs.
J'ai de la folie ordinaire dans ma tête. J'ai du superbe et du spectaculaire. J'ai de la laideur dans quelques coins sombres. Je suis comme toutes les autres et comme personne.
Et parfois, c'est trop plein. Je ne sais plus trop quoi faire de tout ça, de tout moi. Trop vivant, trop frémissant.
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L'impulsive montréalaise
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21:24
jeudi 22 décembre 2011
Défilé de Noëls
Des Noëls, y'en a de toutes les sortes. Je m'en rappelle quelques-uns... J'y replonge parfois... Noël, j'ai toujours trouvé que c'était la fête de la nostalgie. Ça fait un p'tit chaud en-d'dans. Y'a l'amour, les lumières, les rassemblements, la nouvelle année qui approche et nous invite toujours à une certaine réflexion. J'en ai eu des Noëls. Plusieurs.
Celui dans les manteaux. Le long manteau en poil blanc de ma tante. De la grosse fourrure douce pour les joues. Ça sent bon le poil qui a pris la température de l'hiver. Ça sent un mélange de froid pis de sapin avec un peu de parfum de matante. C'est drôle comme on oublie bien des choses dans la vie, mais qu'on se rappelle un manteau dans lequelle on a bien enfoui les mains et le nez.
Je me rappelle des gros Noëls. Des Pères Noëls de famille aussi. Bon, un seul en fait. Que j'étais assez vieille pour reconnaître. L'oncle. Qui mettait des étoiles dans les yeux des p'tits enfants. Parce que ça rêvait gros à c'te jeune âge là. Ça rêvait en technicolor, en barbe blanche pis en bruit de bottes sur le toit.
Y'a eu un Noël de larmes. Quand on a pas envie de voir personne. Parce que qu'on pense que personne nous aime. Pis un Noël triste, c'est toujours plus triste qu'une autre journée. Les sanglots font plus mal dans la gorge. Ça arrache des p'tits bouts de coeur un peu plus que d'habitude. Pis y'a rien qu'on puisse y faire. On arrête pas de ressentir le mauvais parce qu'y'a des guirlandes partout et qu'les lumières brillent en-dessous d'une belle lune pleine.
Y'a eu un Noël grave. Quelques verres d'alcool. Un qui prend l'autre par l'épaule, pis par le cou, deux, trois qui crient, des émotions qui s'échauffent, cqu'on appelle une bataille. Avec des rires qui cessent et qui jouent pu. Des cartes qui tombent par terre. En même temps que les bonnes humeurs et la morale. Un Noël qui pourrait bien aller aux oubliettes, mais bon, semble que non.
Le plus qu'y'a eu, c'est les Noëls de cadeaux et de famille. Un sapin, du papier d'emballage partout, des sourires, un peu d'amour, des cartes avec des beaux mots. Les lumières qui flashent pendant que tu déchires le cadeau, ben le papier en fait. C'est beau un sapin qui flashe... On s'en rappelle des beaux sapins. C'était toujours moi la fée de Noël. Ça l'est encore. Une poste à vie. Une élection à majorité. Aucun autre candidat. Faut un coeur d'enfant pour faire ça.
Y'a des Noëls, t'es adulte, pis t'entends quelqu'un qui dit à l'autre : "Ouin, y'est encore un enfant, lui, y'a hâte que Noël arrive." Pis tu dis que toi aussi t'es enfant. Que t'aimerais bien avoir un gars comme ça dans ta vie, un gars qu'y'a hâte que Noël arrive. Tu trouves ça beau un gars d'même. Ça t'fait tout drôle dans l'ventre juste d'y rêver.
Y'a des Noëls, c'est magique. Juste magique. C'est les souvenirs, l'amour, la beauté, les scintillements. C'est un comme ça que je vous souhaite. Un Noël en grand. Hors grandeur normale, plus que nature. Un beau Noël d'enfant heureux.
Joyeux Noël !
Celui dans les manteaux. Le long manteau en poil blanc de ma tante. De la grosse fourrure douce pour les joues. Ça sent bon le poil qui a pris la température de l'hiver. Ça sent un mélange de froid pis de sapin avec un peu de parfum de matante. C'est drôle comme on oublie bien des choses dans la vie, mais qu'on se rappelle un manteau dans lequelle on a bien enfoui les mains et le nez.
Je me rappelle des gros Noëls. Des Pères Noëls de famille aussi. Bon, un seul en fait. Que j'étais assez vieille pour reconnaître. L'oncle. Qui mettait des étoiles dans les yeux des p'tits enfants. Parce que ça rêvait gros à c'te jeune âge là. Ça rêvait en technicolor, en barbe blanche pis en bruit de bottes sur le toit.
Y'a eu un Noël de larmes. Quand on a pas envie de voir personne. Parce que qu'on pense que personne nous aime. Pis un Noël triste, c'est toujours plus triste qu'une autre journée. Les sanglots font plus mal dans la gorge. Ça arrache des p'tits bouts de coeur un peu plus que d'habitude. Pis y'a rien qu'on puisse y faire. On arrête pas de ressentir le mauvais parce qu'y'a des guirlandes partout et qu'les lumières brillent en-dessous d'une belle lune pleine.
Y'a eu un Noël grave. Quelques verres d'alcool. Un qui prend l'autre par l'épaule, pis par le cou, deux, trois qui crient, des émotions qui s'échauffent, cqu'on appelle une bataille. Avec des rires qui cessent et qui jouent pu. Des cartes qui tombent par terre. En même temps que les bonnes humeurs et la morale. Un Noël qui pourrait bien aller aux oubliettes, mais bon, semble que non.
Le plus qu'y'a eu, c'est les Noëls de cadeaux et de famille. Un sapin, du papier d'emballage partout, des sourires, un peu d'amour, des cartes avec des beaux mots. Les lumières qui flashent pendant que tu déchires le cadeau, ben le papier en fait. C'est beau un sapin qui flashe... On s'en rappelle des beaux sapins. C'était toujours moi la fée de Noël. Ça l'est encore. Une poste à vie. Une élection à majorité. Aucun autre candidat. Faut un coeur d'enfant pour faire ça.
Y'a des Noëls, t'es adulte, pis t'entends quelqu'un qui dit à l'autre : "Ouin, y'est encore un enfant, lui, y'a hâte que Noël arrive." Pis tu dis que toi aussi t'es enfant. Que t'aimerais bien avoir un gars comme ça dans ta vie, un gars qu'y'a hâte que Noël arrive. Tu trouves ça beau un gars d'même. Ça t'fait tout drôle dans l'ventre juste d'y rêver.
Y'a des Noëls, c'est magique. Juste magique. C'est les souvenirs, l'amour, la beauté, les scintillements. C'est un comme ça que je vous souhaite. Un Noël en grand. Hors grandeur normale, plus que nature. Un beau Noël d'enfant heureux.
Joyeux Noël !
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L'impulsive montréalaise
à
22:16
mercredi 21 décembre 2011
Foncer dans le mur
Quand on était plus jeune, on disait en bravade " j'ai même pas peur". Maintenant, c'est un peu plus complexe; les peurs ne sont plus pareilles. Mais on fonce souvent quand même. Droit dans le mur, pied au tapis. On voit le mur. On n'est ni idiot ni aveugle. Puis, au fond de nous, on le sait bien qu'on a peur même si on dit que non. C'est que le mur, il a l'air solide.
Qu'est-ce qui déclenche cet instant-là ? Celui où l'on fait fi et on fonce ? Pourquoi on agit en sachant qu'on aura mal ?
Peut-être pour ne pas stagner. Pour que ça bouge, que ça nous fracasse. Parce qu'on a besoin de se sentir en vie. Parce qu'on veut se relier à quelque chose, n'importe quoi. Parce qu'il faut la pluie pour traverser le désert et tomber pour pouvoir se relever. Parce que la douleur, ça nous réveille. Un électrochoc sur la routine et l'ennui. Parce qu'il le faut, que certaines choses se doivent d'être. Parce que. Juste parce que.
Oui, qu'est-ce qui fait que quand on sait qu'une chose nous fera mal, on la fait quand même ?
Qu'est-ce qui déclenche cet instant-là ? Celui où l'on fait fi et on fonce ? Pourquoi on agit en sachant qu'on aura mal ?
Peut-être pour ne pas stagner. Pour que ça bouge, que ça nous fracasse. Parce qu'on a besoin de se sentir en vie. Parce qu'on veut se relier à quelque chose, n'importe quoi. Parce qu'il faut la pluie pour traverser le désert et tomber pour pouvoir se relever. Parce que la douleur, ça nous réveille. Un électrochoc sur la routine et l'ennui. Parce qu'il le faut, que certaines choses se doivent d'être. Parce que. Juste parce que.
Oui, qu'est-ce qui fait que quand on sait qu'une chose nous fera mal, on la fait quand même ?
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L'impulsive montréalaise
à
19:56
mardi 20 décembre 2011
Vivante
Je gronde. Je bouillonne. Tu me réveilles des pieds à la tête. Une jument en furie. Une folle qui rue dans les convenances. Un volcan en éruption qui crache son feu.
Ce sont mes jambes, ce sont mes bras. Tout bouge et remue. Une fébrilité d'écorchée. J'ai besoin de mots violents, d'écartèlements, de ressentir l'extrême, d'avoir la peau qui démange et le coeur qui hurle. Une sève en moi, dans mes artères. Une canicule qui me brûle jusqu'aux vertèbres.
Je ne cherche pas de jolis mots pour toi. Je cherche des mots en vie. Des mots qui font trembler et résonner. Car cette histoire, cette non histoire en fait, n'est pas jolie.
Elle est brutale.
Elle me déchire les viscères, elle me brûle les ovaires, elle carbonise mon ventre. Et si ce n'est pas une histoire que j'aime, c'en est une que je chéris, car elle me fracasse de force dans le monde des vivants. Elle m'extrait de mes trops mornes torpeurs.
Alors, je me rattache. Délibérément, comme une sale petite sotte. Pour vibrer encore. Juste un peu, encore.
Je cherche la dernière goutte, celle qui m'achèvera ou me délivrera.
Ce sont mes jambes, ce sont mes bras. Tout bouge et remue. Une fébrilité d'écorchée. J'ai besoin de mots violents, d'écartèlements, de ressentir l'extrême, d'avoir la peau qui démange et le coeur qui hurle. Une sève en moi, dans mes artères. Une canicule qui me brûle jusqu'aux vertèbres.
Je ne cherche pas de jolis mots pour toi. Je cherche des mots en vie. Des mots qui font trembler et résonner. Car cette histoire, cette non histoire en fait, n'est pas jolie.
Elle est brutale.
Elle me déchire les viscères, elle me brûle les ovaires, elle carbonise mon ventre. Et si ce n'est pas une histoire que j'aime, c'en est une que je chéris, car elle me fracasse de force dans le monde des vivants. Elle m'extrait de mes trops mornes torpeurs.
Alors, je me rattache. Délibérément, comme une sale petite sotte. Pour vibrer encore. Juste un peu, encore.
Je cherche la dernière goutte, celle qui m'achèvera ou me délivrera.
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08:10
dimanche 18 décembre 2011
Il y a des rêves
Il y a des rêves qu'on ne peut faire taire. Des absurdités. La privation est un étau qui accentue la moindre des émotions.
Je sais les vérités. Implacables et lourdes. Mais dans ma tête, il y a ces danses incessantes. Des images en couleurs. Je me tricote de grands vents comme d'autres forment leurs vies. Je préfère le volatile à la dureté. Peut-être parce que j'aime mieux ignorer le tangible. Se baigner dans un halo rafraîchit davantage que de mourir dans du béton.
Le fléau d'un peu de volatile, c'est l'enivrement. On reste dans les bulles imaginaires. On flotte dans un soupçon nuageux. On ne se rattache à rien. On vit dans l'ailleurs. Et on découvre que ce qu'on pensait léger, est lourd. Prend une place qu'on n'a pas à donner. Qu'on refuse de donner. Mais c'est là, insidieux et charmant. Ça séduit et on succombe. Rêver encore. Juste un peu. Il n'y avait rien, on crée tout. On se rattache au monstre qu'on a constitué. On le nourrit et on le berce. Parce qu'il nous berce et nous endort si bien. Et on aime le confort d'un faux rêve beaucoup plus que la réalité d'une tristesse ambiante.
Il y des rêves. Ça commence tout petit. Puis ça devient un serpent autour de notre cou.
Je sais les vérités. Implacables et lourdes. Mais dans ma tête, il y a ces danses incessantes. Des images en couleurs. Je me tricote de grands vents comme d'autres forment leurs vies. Je préfère le volatile à la dureté. Peut-être parce que j'aime mieux ignorer le tangible. Se baigner dans un halo rafraîchit davantage que de mourir dans du béton.
Le fléau d'un peu de volatile, c'est l'enivrement. On reste dans les bulles imaginaires. On flotte dans un soupçon nuageux. On ne se rattache à rien. On vit dans l'ailleurs. Et on découvre que ce qu'on pensait léger, est lourd. Prend une place qu'on n'a pas à donner. Qu'on refuse de donner. Mais c'est là, insidieux et charmant. Ça séduit et on succombe. Rêver encore. Juste un peu. Il n'y avait rien, on crée tout. On se rattache au monstre qu'on a constitué. On le nourrit et on le berce. Parce qu'il nous berce et nous endort si bien. Et on aime le confort d'un faux rêve beaucoup plus que la réalité d'une tristesse ambiante.
Il y des rêves. Ça commence tout petit. Puis ça devient un serpent autour de notre cou.
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