Il est des passions qui dévastent tout. Des ravages qu'on ne peut contrôler.
Ce n'est pas de l'amour. C'est autre.
Lorsque notre bouche appelle la sienne. Le vide de nos mains qui se tendent. L'oeil. Qui cherche, cherche. La rétine brûlée, incendiée. Le voir un peu, mourir beaucoup.
Ce n'est pas de l'amour. C'est un langage différent. Celui des corps. Celui du ventre noué.
Ça fait mal. Brutalement. La poitrine frémit. Le souffle se raréfie, se coupe. Tout est au niveau de l'air. Celui qui s'accélère, celui qu'on perd.
C'est un affrontement. Le combat des sens. Les armes ne sont pas toujours égales. Les coups sont bas. Chacun pour soi. Mais ensemble. Plus ensemble qu'on ne peut l'être dans une réalité. Ensemble tellement près, si près. Soudés.
Il est des départs qui pleurent des yeux. Des pensées qui troublent. On n'oublie pas. La carte pour se retrouver est tracée sur notre peau. Pourtant, on ne se retrouve pas.
samedi 7 mai 2011
vendredi 6 mai 2011
Un peu d'amour
Aujourd'hui, j'ai passé la journée avec une bonne amie à moi.
Quand je l'ai appelé, grosso modo, je jouais un peu à la loque humaine. Bon, jouer, c'est une expression, car je ne m'amusais pas du tout.
Mon amie, c'est le genre d'amie qui redonne foi en l'être humain. En sa bonté et en sa gentillesse naturelle. Douce, généreuse, affectueuse. Son chum est arrivé un peu plus tard. Ces deux-là s'aiment. Énormément.
Maintenant, je suis seule. Ça fait un peu mal la solitude parfois. Mais j'ai quand même une petite boule d'amour au fond de la gorge qui subsiste de ces quelques moments.
Quand je l'ai appelé, grosso modo, je jouais un peu à la loque humaine. Bon, jouer, c'est une expression, car je ne m'amusais pas du tout.
Mon amie, c'est le genre d'amie qui redonne foi en l'être humain. En sa bonté et en sa gentillesse naturelle. Douce, généreuse, affectueuse. Son chum est arrivé un peu plus tard. Ces deux-là s'aiment. Énormément.
Maintenant, je suis seule. Ça fait un peu mal la solitude parfois. Mais j'ai quand même une petite boule d'amour au fond de la gorge qui subsiste de ces quelques moments.
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L'impulsive montréalaise
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23:35
jeudi 5 mai 2011
Pluvieux
Aujourd'hui, j'ai failli partir à pleurer en éclatant de rire.
Je pense que mes nerfs sont en train de me lâcher.
Et bien que j'essaie très fort, je ne sais trop comment endiguer le flot.
Ces temps-ci, ma vie est comme une longue journée de pluie.
Je pense que mes nerfs sont en train de me lâcher.
Et bien que j'essaie très fort, je ne sais trop comment endiguer le flot.
Ces temps-ci, ma vie est comme une longue journée de pluie.
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L'impulsive montréalaise
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19:43
mardi 3 mai 2011
Ce besoin
Il a besoin d'autre chose. De se mettre en danger.
Delphine de Vigan, Un soir de décembre
Deux phrases si simples. Pourtant, ça résonne en moi. Si fort que c'en est étourdissant. Je comprend ce qui est dit, ce que l'auteure veut dire. Se besoin d'autre. Se besoin d'ailleurs. Le sentiment de manque est certe celui que je comprend le plus. Il a suivi tous mes pas depuis si longtemps. Comme un vieil ami. Le manque, le vide, le vouloir plus. Je vis avec. Ce n'est pas douloureux. Ce n'est pas le mot que je choisirais. C'est juste là. Et bien qu'il s'éloigne parfois, je sens surtout qu'il n'est jamais loin.
Se mettre en danger, c'est l'antidote pourri au sentiment de manque. C'est une solution qui fait autant de mal que de bien. C'est choisir d'avoir mal plutôt que d'avoir rien. Parce qu'avoir mal, ça fait bouillir les veines, ça réchauffe le coeur avec du soufre. Avoir mal c'est être plus loin du manque, c'est pouvoir s'éloigner un peu. Jamais loin, mais un peu.
L'ennui est un ennemi mortel. Il ravive, il chatouille le manque. Le besoin de plus. Le besoin d'autre chose. Ce n'est pas volontaire. Mais voilà, c'est ainsi. Et naît le besoin de se mettre en danger. Parce que le danger, ça brûle, au moins. Le besoin, le danger. Inextricable. Un noeud, un cercle en continu.
Puis, on vieillit. Et on apprend. Le danger perd du souffle un peu. On cherche plutôt l'insconscience en général. Foncer droit devant sans regard en arrière. Parce qu'il faut qu'il se passe quelque chose. Parce qu'on le ressent à l'intérieur. Parce que ça gronde dans notre ventre. Et on comprend que ça restera. Toujours. Un vieil ami. Ce besoin d'autre chose. De plus grand que nous, de plus grand que notre vie.
Delphine de Vigan, Un soir de décembre
Deux phrases si simples. Pourtant, ça résonne en moi. Si fort que c'en est étourdissant. Je comprend ce qui est dit, ce que l'auteure veut dire. Se besoin d'autre. Se besoin d'ailleurs. Le sentiment de manque est certe celui que je comprend le plus. Il a suivi tous mes pas depuis si longtemps. Comme un vieil ami. Le manque, le vide, le vouloir plus. Je vis avec. Ce n'est pas douloureux. Ce n'est pas le mot que je choisirais. C'est juste là. Et bien qu'il s'éloigne parfois, je sens surtout qu'il n'est jamais loin.
Se mettre en danger, c'est l'antidote pourri au sentiment de manque. C'est une solution qui fait autant de mal que de bien. C'est choisir d'avoir mal plutôt que d'avoir rien. Parce qu'avoir mal, ça fait bouillir les veines, ça réchauffe le coeur avec du soufre. Avoir mal c'est être plus loin du manque, c'est pouvoir s'éloigner un peu. Jamais loin, mais un peu.
L'ennui est un ennemi mortel. Il ravive, il chatouille le manque. Le besoin de plus. Le besoin d'autre chose. Ce n'est pas volontaire. Mais voilà, c'est ainsi. Et naît le besoin de se mettre en danger. Parce que le danger, ça brûle, au moins. Le besoin, le danger. Inextricable. Un noeud, un cercle en continu.
Puis, on vieillit. Et on apprend. Le danger perd du souffle un peu. On cherche plutôt l'insconscience en général. Foncer droit devant sans regard en arrière. Parce qu'il faut qu'il se passe quelque chose. Parce qu'on le ressent à l'intérieur. Parce que ça gronde dans notre ventre. Et on comprend que ça restera. Toujours. Un vieil ami. Ce besoin d'autre chose. De plus grand que nous, de plus grand que notre vie.
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L'impulsive montréalaise
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20:51
lundi 2 mai 2011
Oui, j'existe
Parfois, je ne sais pas trop comment dire les choses. Je voudrais les dire, mais j'ai l'impression que si je le fais, je serai maladroite. J'aurai l'air de reprocher, de pogner les nerfs. Oui, il y a peut-être un reproche. Mais surtout une déception. Un manque de compréhension.
J'ai de la difficulté à dire que j'existe. Car, oui, j'existe.
Sauf qu'en société, trop souvent, on s'aperçoit qu'on n'existe pas. Je peux comprendre que parfois, on a le nombril à vif. On ramène tout à soi. On se centre sur son nombril. Parce qu'on souffre beaucoup. Parce qu'on vit une grande joie. Parce qu'on a un sujet qui nous préoccupe. Parce qu'on a un projet qui nous emballe. Ça arrive. Pourtant. Hors de ça. Quand tout ça n'est pas là. Ou quand tout ça a été dit. Qu'est-ce que ça nous coûterait de regarder l'autre et de juste lui demander comment il va ? Et d'écouter vraiment sa réponse et de lui demander pourquoi ? De lui demander comment ça se fait qu'il se sent comme ça ?
Je joue souvent à ce jeu-là. Je me dis, si cette personne, n'importe laquelle, ne m'envoie qu'un signe, un seul, je vais lui dire ça, lui parler de ceci, lui confier ce truc. Si vous saviez le nombre de fois où j'ai perdu mon pari...
Même quand j'ai le nombril à vif, je pose, je cherche, je fouille. Je m'intéresse à l'humain en face de moi. Pourquoi ce n'est pas la même chose pour les autres ? Est-ce parce qu'on les intéresse moins ? Est-ce parce qu'ils s'en foutent ? Est-ce qu'ils ne le remarquent tout simplement pas ?
Oui, j'existe. Mais j'ai parfois des doutes...
J'ai de la difficulté à dire que j'existe. Car, oui, j'existe.
Sauf qu'en société, trop souvent, on s'aperçoit qu'on n'existe pas. Je peux comprendre que parfois, on a le nombril à vif. On ramène tout à soi. On se centre sur son nombril. Parce qu'on souffre beaucoup. Parce qu'on vit une grande joie. Parce qu'on a un sujet qui nous préoccupe. Parce qu'on a un projet qui nous emballe. Ça arrive. Pourtant. Hors de ça. Quand tout ça n'est pas là. Ou quand tout ça a été dit. Qu'est-ce que ça nous coûterait de regarder l'autre et de juste lui demander comment il va ? Et d'écouter vraiment sa réponse et de lui demander pourquoi ? De lui demander comment ça se fait qu'il se sent comme ça ?
Je joue souvent à ce jeu-là. Je me dis, si cette personne, n'importe laquelle, ne m'envoie qu'un signe, un seul, je vais lui dire ça, lui parler de ceci, lui confier ce truc. Si vous saviez le nombre de fois où j'ai perdu mon pari...
Même quand j'ai le nombril à vif, je pose, je cherche, je fouille. Je m'intéresse à l'humain en face de moi. Pourquoi ce n'est pas la même chose pour les autres ? Est-ce parce qu'on les intéresse moins ? Est-ce parce qu'ils s'en foutent ? Est-ce qu'ils ne le remarquent tout simplement pas ?
Oui, j'existe. Mais j'ai parfois des doutes...
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L'impulsive montréalaise
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20:46
Crise de nerfs
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAGGRRRHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ça, c'est l'immense cri que je pousserais pour faire sortir le méchant si je pouvais. Car non, je ne peux pas. Mes voisins qui vivent dans mon bloc appartements freakeraient ben trop !
Soupir.
Ça, c'est l'immense cri que je pousserais pour faire sortir le méchant si je pouvais. Car non, je ne peux pas. Mes voisins qui vivent dans mon bloc appartements freakeraient ben trop !
Soupir.
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L'impulsive montréalaise
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18:55
dimanche 1 mai 2011
On fait tous du show business
Parfois, je me dis que vous devez être tannés de me regarder réfléchir. Parce qu'on s'entend, je réfléchis plus que je ne raconte. Je joue des jolis mots plutôt que de parler de ma vie privée.
Oh ! bien sûr, j'étale mon coeur, mes tripes, mon âme. Je mets du rouge sang, du noir désespéré, du jaune éclatant... Je mélange les couleurs, je m'amuse à peindre tout ça. Je ne dis pas que ça n'a pas d'intérêt. Preuve : j'aime le faire et vous semblez bien aimé me lire.
Sauf qu'il m'arrive de me questionner. Non pas que j'aie l'intention de changer. Je suis bien et confortable avec ma manière d'écrire. J'aime tout dire sans rien dévoiler. Mais je me questionne quand même. Les effets que ça aurait. Si je nommais mon boulot, si je parlais de la dernière vague fréquentation que j'ai eue, si j'expliquais ce qui m'avait mis le coeur en morceaux avant que je commence ce blogue, si je parlais des gens que je connais... Me montrer. Telle que je suis. Pas seulement les parties choisies. Oh ! je n'ai aucune intention de le faire. La vérité, c'est que je suis bien comme c'est. Parfois même, je suis effarée par la somme de tout ce que je dis. Alors en mettre plus ? Certainement pas. C'est drôle pourtant ce réflexe de pouvoir se peindre les tripes en public, mais d'être incapable de nommer quelques petits détails qui nous définissent en tant qu'humain dans la collectivité ou bien ces autres détails aussi qui sont les premiers à être dit à une amie avec quelques verres d'alcool. Mais voilà, nous ne sommes pas amis. C'est autre chose. C'est de la proximité sans en être. C'est de l'attachement à distance. C'est aimer une représentation plutôt qu'un humain réel et entier.
Je sais que je ne le ferai pas. J'aime mieux me donner en spectacle qu'en pâture. N'empêche, parfois, ce serait drôle, si drôle...
Oh ! bien sûr, j'étale mon coeur, mes tripes, mon âme. Je mets du rouge sang, du noir désespéré, du jaune éclatant... Je mélange les couleurs, je m'amuse à peindre tout ça. Je ne dis pas que ça n'a pas d'intérêt. Preuve : j'aime le faire et vous semblez bien aimé me lire.
Sauf qu'il m'arrive de me questionner. Non pas que j'aie l'intention de changer. Je suis bien et confortable avec ma manière d'écrire. J'aime tout dire sans rien dévoiler. Mais je me questionne quand même. Les effets que ça aurait. Si je nommais mon boulot, si je parlais de la dernière vague fréquentation que j'ai eue, si j'expliquais ce qui m'avait mis le coeur en morceaux avant que je commence ce blogue, si je parlais des gens que je connais... Me montrer. Telle que je suis. Pas seulement les parties choisies. Oh ! je n'ai aucune intention de le faire. La vérité, c'est que je suis bien comme c'est. Parfois même, je suis effarée par la somme de tout ce que je dis. Alors en mettre plus ? Certainement pas. C'est drôle pourtant ce réflexe de pouvoir se peindre les tripes en public, mais d'être incapable de nommer quelques petits détails qui nous définissent en tant qu'humain dans la collectivité ou bien ces autres détails aussi qui sont les premiers à être dit à une amie avec quelques verres d'alcool. Mais voilà, nous ne sommes pas amis. C'est autre chose. C'est de la proximité sans en être. C'est de l'attachement à distance. C'est aimer une représentation plutôt qu'un humain réel et entier.
Je sais que je ne le ferai pas. J'aime mieux me donner en spectacle qu'en pâture. N'empêche, parfois, ce serait drôle, si drôle...
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19:42
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