lundi 19 octobre 2015

Aventures marocaines

Vous racontez un voyage en quelques photos et quelques mots, c'est bien impossible. Faudrait plutôt s'organiser une soirée-photos !!

Mais voici quand même quelques images et impressions figées dans mes souvenirs.

Un chat plus chanceux que les autres

Je dis chanceux, car j'ai pleuré pour les chats du Maroc. Pas juste au figuré. Les chats m'ont fait sourire au Maroc. Car il y en a vraiment partout. Les chats m'ont fait pleuré au Maroc. Car ils sont bien souvent en mauvais état, la peau sur les os, des infections visibles, de la dureté et de la méfiance dans le regard. J'arrête là, car je vais repleurer.... Et difficile pour une végétarienne de leur glisser un peu de nourriture en douce. Nous n'avons pas les mêmes goûts. En même temps, est-ce bien que de prolonger leur souffrance ? Et je parle ici des chats, mais les animaux en général m'ont brisé le coeur. C'est triste.

Mosquée, Casablanca

Ah ! Casablanca... Ville mythique pourrait-on croire... Casablanca m'a pratiquement laissée de glace. Elle manque de beauté, elle manque de charme, elle manque d'accueil. De Casablanca, je retiens ma rencontre avec ce que j'ai surnommé tout au long du voyage et que je surnomme encore, les cafés des messieurs. Première journée. J'avais chaud, j'étais assoiffée, j'avais faim. Je vois une publicité d'une boisson gazeuse bien connu au loin. Je m'auto-crie hourrah intérieusement. J'arrive au dit endroit. Un café. Des dizaines de tables. Que des messieurs. Tout assis en direction de la rue. Qui regarde les passants. Ou dans le cas présent, la passante. Une situation qui se représentera au bas mots, des centaines de fois pendant mon voyage. Mesdames, qu'on se le dise, au Maroc, femmes à la maison, messieurs au café ! Je ne me suis pas arrêté ce jour-là. J'ai plutôt fini par atterrir dans une pizzéria à trois tables qui s'appelait Pizzéria Verdun ! Quel hasard ! Pour les lecteurs plus éloignés, Verdun est un quartier montréalais. Certes...

La labyrinthique Médina de Fès

Fès. La médina de Fès. Si j'ai bien retenu plus de 9000 rues dans cette médina. Un enchevêtrement, un cafouillis, un méchant bordel, un labyrinthe. Heureusement, la visite était guidée. Sinon, je chercherais encore mon chemin !

Un ami bien sympa

Je retire ce que j'ai dit. Les animaux faisaient pitié au Maroc, sauf les singes. Non, mais quel visage adorable. Des singes adorables qui vivent en liberté dans la forêt et qui habitués aux touristes viennent chercher quelques peanuts pour bien se remplir la panse. C'était certes la première fois que je nourrissais un singe ! De main à main en plus ! J'ai une fascination immense pour ces petites bêtes-là. Si intelligentes et vives.

Dromadaires au repos sous la pleine lune

Aaaaaaah ! le désert. Je vous l'ai présenté un peu dans mon premier texte. Le sommet du voyage. Une expérience inoubliable. Au point que je veux y retourner et cette fois, j'aimerais y faire un trekking de 5 ou 6 jours. Nous avons eu de la chance que ce soit la pleine lune. On est partis vagabonder (accompagnés d'un guide bien entendu) dans le désert en pleine nuit. Tant pis pour ceux qui se sont couchés tôt. Notre petit groupe a veillé bien tard. Farces, devinettes, rires, discussions plus sérieuses, silence... Au retour au camps, comme je disais, je n'ai tout simplement pas pu aller me coucher dans une tente. C'était trop de beauté à absorber. J'ai grelotté à la belle étoile jusqu'au départ au petit matin. Et je suis si contente de l'avoir fait.

Aït-ben-Haddou

Petit village historique. Petit paysage typique à la fois désertique et oasis. J'ai peu à dire. Peut-être que c'était la meilleure tajine du voyage. Aussi que le soleil levant colorait le ciel de rose ce matin-là.

Marrakech, la chaotique

Ah ! Marrakech. Marrakech, la folle, la grandiose, la chaotique, la bordélique, la bruyante, la grouillante, la vivante... Je ne sais pas encore si j'aime cette ville ou pas. Elle ne se laisse pas apprivoiser facilement. Il faut dire que j'ai surtout connu sa médina vu que mon Riad y était. Et la médina, c'est la folie. C'est le bruit, c'est la foule, c'est les motocyclettes qui manquent de vous écraser, c'est se perdre aux 2 ou 3 heures environ, c'est les regards constants, c'est les gens qui vous parlent sans cesse.... J'ai fini par réussir à me détendre à Marrakech la veille de mon départ. Après un hamman (spa), ou dans la nouvelle ville avec une connaissance Marocaine.

C'est peu, je sais. Quelques images et quelques mots. Un voyage, ça tient bien plus dans le coeur que dans la tête. J'espère quand même avoir réussi à vous le faire partager un peu...

vendredi 16 octobre 2015

La quête du Graal

Le regard que l'on porte sur soi n'est pas toujours tendre. Nous sommes à une époque où l'on recherche sans cesse une perfection qui n'existera toujours que dans la cour de l'autre. Le regard à la beauté est plus difficile en 2015 qu'il ne l'aura jamais été. Mais probablement plus facile qu'il ne le sera jamais. Car l'évolution ne va pas toujours dans la bonne direction...

Je suis une femme. Je vis en 2015. Puis-je me trouver belle ? Non pas une permission que je demande, mais plutôt si j'en ai la capacité.

Dernièrement, lors de mon voyage au Maroc, je me suis régulièrement surprise à me trouver belle. Il me venait même en tête que peut-être, ce voyage, était le moment dans ma vie où je commencerais à me trouver belle, point à la ligne. Bien entendu, que je me suis trouvée belle avant (heureusement ! je n'aurais pas tenu le coup sinon). Juste que je me trouve souvent belle par raisons interposées. Ce jour-là, une jolie robe; ce soir-là, élégante pour sortir; cette nuit, regard appréciateur d'un jeune homme; ce matin-là, un lever joyeux et festif... Comme s'il fallait une raison, une justification. Je me trouve belle aujourd'hui parce que. Pas je me trouve belle aujourd'hui. Point. Sans nuance. Non, je trouve, parce que.

Au Maroc, je me surprenais à me trouver jolie, sans raison. Je me regardais dans le miroir. Je souriais. Je me trouvais belle. Simplement. Ce n'était peut-être pas la première fois. Mais comme je dis, bien souvent, la conscience de la beauté vient par une certaine raison. À défaut d'une raison certaine. Elle est plus volatile et superficielle que viscérale.

C'est dommage qu'on ne le fasse pas plus souvent. Car je sais que je ne suis pas la seule avec mes doutes, ma confiance changeante, mes comparaisons qui ne devraient pas exister. Je sais que je ne suis pas la seule, car on en parle partout. La conscience de la beauté de son corps est le dernier Graal à conquérir. Les petites filles d'aujourd'hui sont les femmes à plaindre de demain. En attendant, je regarde mon agenda et je me dis que je devrais reproduire ça. Vieillir, c'est aussi devenir sage.

dimanche 11 octobre 2015

Une revenante

Et oui, une revenante... Ce que je suis. Est-ce pour mieux revenir ? Pour mieux partir ? Je ne sais trop. Je m'ennuie de vous. Une petite envie lancinante et dansante.

Je reviens de voyage. Le Maroc. Et mon année bien jolie l'est un peu moins soudainement. De façon temporaire, je le sais, mais voilà, c'est là. Un petit vague à l'âme. Il faut dire que j'ai eu un retour de voyage plutôt maussade. Problème de voiture, problème d'ordinateur, rhume, tristesse de voir que les gens veulent moins garder contact que je ne le voudrais... Et tout ça en 3 jours environ. Par contre, j'ai un chat heureux. Colleux. Qui ronronne comme s'il n'y avait pas de lendemain.

Je suis touchée par cette indifférence qu'on m'envoie au visage. D'où cela nous vient-il que l'indifférence de quelqu'un nous touche plus que son intérêt ? Je m'attache trop vite aux gens. Je suis trop sensible, trop prompte à vouloir nouer des amitiés. Trop triste de les voir se dissoudre. J'en discutais avec quelqu'un que j'ai connu là-bas. Mais ma conclusion ne peut que rester la même. Je suis une idéaliste. Je préfère croire aux licornes et aux arc-en-ciel plutôt que de me résoudre à fermer boutique aux joies des espoirs naissants et des merveilles que la vie nous envoie parfois. Ça fait plus mal, c'est plus brutal, chaque fois, je me dis que j'apprends et je réagirai moins... Chaque fois, je me trompe. Et je développe des compulsions, des impulsions qui ne font que nourrir ce sentiment.

J'ai eu un beau voyage. Une belle bulle de bonheur dans le temps. Mon coup de coeur ? Cette nuit dans le désert... Une nuit parfaite. J'ai eu à la fois le silence et la pleine lune, les fous rires et les étoiles. Une nuit comme celle-là, on ne la dort pas. J'ai laissé la tente et j'ai préféré grelotter sous les étoiles à la place. Profiter de chaque minute, de chaque moment, graver en moi chaque image. Un jour, si la vie le veut, je retournerai dans le désert.

Tiens, une petite photo où on me voit en prime...


Quoi, vous pensiez vraiment qu'on pourrait m'identifier ? ;)