samedi 23 mai 2015

La musique de la vie

Je ne me sentais pas particulièrement émotive ce soir. J'ai passé une journée plutôt calme. Comme bien de mes journées ces temps-ci. Et ça me va.

Puis, j'ai mis un peu de musique. Et c'est une grande boule dévorante et ronronnante qui s'est mise à me réchauffer l'intérieur. Une boule pleine de douceur. Parce que parfois on a juste besoin d'éprouver. Et qu'une musique joliment jouée ou une intonation de voix profonde nous transperce sans peine.

Je suis ce genre de personne qui peut faire rejouer la même chanson plusieurs fois de suite. Vraiment plusieurs fois. Des dizaines. Pour la chanter. Pour la vivre. Pour vivre. Ce soir, je constate que je ne l'ai pas fait depuis un certain temps. C'est un peu triste, non ? J'aime cette jolie boule qui gonfle en moi. Ce trop plein d'amour à donner que j'évacue. Ce trop plein d'envie de vivre que je laisse un peu aller autour de mon corps.

Il y a cette question que j'ai. Ne trouvez-vous pas que les plus belles chansons sont souvent celles d'avant ? Est-ce parce qu'on n'en fait plus de jolies ? Pourtant, je me rappelle quelques obsessions dans les dernières années... Est-ce plutôt parce que les chansons plus vieilles nous ramènent dans de secrets recoins bien cachés au creux de nous ? Qu'elles nous balancent nos souvenirs, magnifiés ou douloureux, à la figure le temps de quelques minutes ? Et d'où vient qu'une chanson plutôt qu'une autre, une voix plutôt que l'autre nous donne des frissons ? Des envies de se battre à tous vents, d'aimer cavalièrement, d'extraire toute la sève de la vie ? Des questions auxquelles je ne tiens pas tant à répondre... Juste des questions qui existent et planent autour de moi.

Les mots aussi. Il ne faut pas oublier les mots des chansons. Comme des flèches qui nous percent l'âme. Les mots les plus farfelus, les plus tendres, les plus sanglants. J'aime les mots. Surtout lorsqu'on les agence d'une drôle de façon. D'une façon viscérale. Si je pouvais choisir une seule chanson, ma préférée, ce serait toujours celle qui joue. Parce qu'en choisir une, ce serait avoir à choisir l'impossible. Aussi parce que celle d'avant est déjà un souvenir. Mais celle qui joue, c'est la perfection qui nous pourfend le ventre, qui nous donne des marées et des naufrages.

Une chanson, c'est comme la musique qui fait l'amour aux mots. Et moi, j'aime bien quand on fait l'amour...

samedi 16 mai 2015

Comment on sait qu'on est devenue matante ?

Bon, soit, peut-être étais-je matante avant... Je m'assume même ! Mais j'ai des petits signes de matantitude qui me font bien rire ces temps-ci.

* Faire du ménage tout mon samedi après-midi et trouver des choses à jeter... et aimer ça !
* Avoir hâte au vendredi soir juste pour chiller sur mon sofa toute seule avec mon chat.
* Refuser une invitation un vendredi soir parce que je suis fatiguée et bien contente de rester seule avec le chat. (ce soir, c'est une autre histoire, je prendrais bien des invitations, mais bon...).
* Me coucher occasionnellement à 21h le soir et ne même pas en avoir trop honte.
* Être moins préoccupée par mes cheveux blancs que le reste de mon entourage.

Certes, je suis aussi une jeune femme...

* Je m'excite encore à l'idée de m'acheter une ou deux petites robes.
* Je suis encore émoustillée par la vue de quelques beaux jeunes hommes dans les rues de Montréal.
* Il m'arrive encore, parfois, de sortir et de prendre quelques verres.
* Je fais encore des voyages pas trop matante.

Matante ? Pas matante ? Il y a encore de l'espoir, je dirais !

Bises mes chéris !! xx

jeudi 7 mai 2015

La map du bonheur

Chaque fois qu'un truc moche m'arrive, qu'il soit petit, qu'il soit gros, je ne peux m'empêcher de penser à ce qui "manque" à mon bonheur. 

Je serai heureuse si...
Je change de boulot.
Je déménage dans une autre ville lointaine.
J'ai un chum.
J'ai un peu plus d'argent.
Je retourne aux études.
Je suis en voyage.
J'aide les autres.
J'ai plus d'amis.
J'ai la santé et mes proches aussi, chat compris.
...

Quelques exemples, mais des si à la pelletée ! Le problèmes avec ces "si", c'est que je ne crois pas qu'ils aient de fin. Un de comblé, dix de retrouvés ! 

On poursuit des choses. Mais je ne suis pas certaine qu'elles soient le secret d'un bonheur parfait. Le bonheur doit plutôt se trouver à l'intérieur de soi, je le crois et le concède. Mais, si quelqu'un a le remède pour calmer tous ces "si" et si quelqu'un a la carte du bonheur en soi, ma foi, c'est un quelqu'un à qui j'aimerais bien parler. Car entre le savoir et la sagesse, il y a un fossé que je n'ai pas encore franchi...