mercredi 28 mai 2014

La naissance des excès

J'ai la tête en fracas. Les tripes en fragments. Ça me bat partout. Des excès plein le ventre. Des excès qui n'arrivent jamais. Je m'économise comme une vieille finie sur son balcon qui regarde les chars qui passent. Ce serait pathétique; c'est tragique.

J'ai envie des vents qui se lèvent, j'ai envie des peaux qui éclatent. La mienne me fait trop petite. Comme de l'étroit que je ne sais plus gérer. J'ai envie de me désapprendre les habitudes. De me sacrifier les ennuis constants.

Les mouvances, les mouvances qui m'habitent... Ça tourne comme dans une montagne russe dans ma tête de petite fille qui ignore parfois trop la vie. Les démesures, qu'est-ce qu'on fait des démesures ? On leur enlève leurs vêtements et on les affiche sur la rue ? Personne ne veut voir ça.

J'ai le coeur qui tourne. J'ai peur de mes excès. Je me lance dans des vides que je connais trop. Des vides grands comme des douleurs connues. Les anticipations me foutent la trouille, mais me rendent folle de désir. Vouloir le mauvais comme un souffle de vie qui pénètre tout le corps et le fait renaître. Naître dans la douleur. Comme si on était le bébé et la contraction à la fois.

J'ai besoin. Un besoin physique qui hurle et me crie de faire des conneries. Parce que c'est comme ça que j'essaie de guérir les fantômes qui m'empoisonnent. Parce que j'ai jamais appris les façons des grandes personnes. Parce que je veux faire un tour de manège jusqu'à en vomir. Parce que des fois, le vomi, c'est la plus belle chose qu'on peut faire. Ça fait naître de la beauté au creux du ventre.

mardi 27 mai 2014

Ma nouvelle activité

Qu'est-ce qu'une fille célibataire fait le soir lorsqu'elle a un chat ? Elle passe son affection sur son chat ! N'ayant plus de chat suite aux tristes événements récents, j'ai dû me trouver une occupation pour grande personne...

Qu'est-ce qu'une fille célibataire sans chat fait le soir ? Elle va sur les sites de rencontre pardi !

Tsé quoi de mieux quand t'es en deuil que de rafraîchir ta page aux 30 secondes pour savoir si quelqu'un va se décider à t'aborder ? ENFIN se décider à t'aborder.

Soit, je pourrais aborder moi-même. J'évite ! (ajouter une tite face estomaquée ici pour imager la réplique). J'évite pour deux raisons. Un, parce que je n'ai pas envie d'avoir une preuve plus concrète qu'on me rejette. Deux, raison plus importante encore, je n'ai pas vraiment envie d'aborder la très, très, très grande majorité de ces hommes.

On élimine :
- les trop beaux
- les trop laids
- les en bedaine qui veulent s'afficher
- les ceux qui se sentent obligés de se poser avec plein d'amis et plus d'alcool que nécessaire sur TOUTES leurs nombreuses photos
- les ceussent (oui c't'un mot ce soir) qui ont l'air frais chier/imbus d'eux mêmes/over confiants
- les trop petits (j'ai les jambes intimidantes et la tête qui frôle le 5'8'' dans l'air)
- les illettrés qui font 46 fautes dans 18 mots (quoique... autant de fautes en si peu de mots, méritent des applaudissements !)
- les trop vieux et les trop jeunes
- les en couple/couple
- les je sais pas ce que je veux, je veux m'amuser, idéalement avec un vagin différent par soir

Ainsi de suite, ainsi de suite, ainsi de suite...

Au final, il reste environ 3 hommes qui sont tentants. Ou c'est moi qui suis une salope difficile. Déjà que je suis aigrie.... J'ai du tout nouveau bonheur conjugal qui se promène dans ma face ces temps-ci et bien que je sois contente pour elle, ma foi, je me sens obligée de crier toute l'aigrinesse (que de nouveaux mots ce soir) de mon moi-même et mon éternel célibat. Tsé la fille fatiguante qui te laisse pas crier ton bonheur parce qu'elle veut absolument mentionner son malheur ?! Votre humble servitrice..... (je bâtis un nouveau dictionnaire ce soir....). Mais j'essaie de me corriger au moins.... Déjà ça !

Donc si je n'aborde qu'exceptionnellement, je dois attendre l'abordage ! Une certaine logique, non ?

Alors, là, ça ne s'améliore pas.... Loin s'en faut. Arrive les beaucoup plus vieux, les pas mal plus jeunes (ben oui, matante pogne avec les kids... !), les losers, les obsédés sexuels (quoique dans le tas, ce soit les mieux...), les tous nommés ci-haut. Une sinécure !

Alors là, on fini par se dire qu'on fait dur.... Avant, j'étais trop grosse ! À mes yeux à tout le moins. La belle excuse. Mais je ne peux plus me cacher derrière 45 lbs de trop. Oups ! Alors, c'est moi ? Et si au moins, j'étais photogénique !! Mais non, on ne peut pas être intelligente, drôle ET photogénique ! Ce serait trop pour une seule personne. Et je sais pas pour vous, mais mon intelligente et mon humour ont plus de substance en face à face ! Ma face aussi d'ailleurs ! Ah ! j'ai dit que j'étais un brin sarcastique ?

Et même quand on se fait aborder parfois par un qui a l'air pas trop pire... Il vous fait signe... puis disparaît. Il vous écrit... puis plus jamais. Il fait coucou... puis rien. C'est quoi c't'affaire de commencer à moitié ? C'est quoi c't'affaire de pas savoir aborder une femme de façon assurée et en le voulant vraiment ? C'est quoi c't'affaire de toujours laisser en plan ?

Je vous rassure. Je pleure moins (même si mon chat me manque tellement, tellement...), je ris plus, mais j'ai le corps en manque de gros colleux (et je parle de câlin là, pas de grosse personne de sexe masculine qui aime collé...). Je prends soin de moi. Je lis comme si ma vie en dépendait. Je réfléchis à plein de trucs, j'écoute plus de musique pour avoir moins de silence, je chante plus parce que ça aide à nettoyer l'intérieur... Somme toute, je suis assez fidèle à qui je suis : quelques défauts, quelques qualités, un grand coeur, un immense coeur même... et une grande gueule quand il s'agit de vous écrire !

mardi 13 mai 2014

Cette immense douleur

J'ai ce soir l'immense douleur de vous apprendre le départ de mon cher Killer. J'ai dû prendre la décision difficile de le laisser aller vers un monde meilleur. Vers un paradis des minous. Les derniers jours ont été difficiles, mais plein d'amour. 

Et maintenant, je n'ai qu'un grand appartement vide. Et un coeur plus vide encore. Mais des milliers d'émotions. Tout se bouscule. Je crois avoir pris la bonne décision. Je le pense, je dirais. Mais c'est si douloureux. 

Et même si je sais qu'à partir de maintenant, tout ne peux qu'aller mieux, ça ne rend pas cette boule dans ma gorge plus petite, ni ce trou dans mon ventre moins grand. 

Je pensais vous mettre une photo de ses jours heureux, mais j'en suis incapable. Il y en a déjà quelques-unes sur cette espace de toile... Et ce soir, fouillé des photos de lui, j'en serais...

Je pourrais lui rendre hommage, je pourrais dire mille choses. Mais voilà, c'est une plaie à vif. Et je dois la lécher, la soigner, tenter de la guérir du mieux que je peux. 

J'espère que vous aurez un peu d'amour pour moi quand vous lirez ces mots. Et aussi que vous aurez une belle et lumineuse pensée pour ce chat extraordinaire. 

Killer, repose en paix. Tu as été un chat aimant et aimé. Je ne t'oublierai pas.

mercredi 7 mai 2014

Mon Killer d'amour

Si vous saviez comme j'ai le coeur gros ce soir.

Coeur lourd. Coeur gros. Coeur brisé.

Je reviens de chez le vétérinaire. Déjà mon Kilou est diabétique. Première mauvaise nouvelle. Mais en plus ya un autre truc. Qui se mélange dans l'équation. Qui pourrait être beaucoup plus grave.

Du genre que si la situation ne s'améliore pas très très rapidement, un budget impossible pour essayer de voir ce qu'on peut faire. Ou le pire. Perdre mon minet.

Je crois déjà qu'il a l'air un peu mieux. J'espère donc donc que la situation s'améliorera.

Même le diabète.... Je n'ai pas ni envie ni les moyens de m'embarquer dans plein de rendez-vous, de tests divers, de médication, de bouffe spécialisée... La consultation de ce soir était déjà hors de prix. Et en plus, il n'est plus jeune. Mais je n'avais pas le choix de tenter quelque chose. Il me brisait le coeur. Je ne suis pas du genre à fréquenter les vétérinaires, je l'avoue. Et ça semble bien fonctionner puisque mes chats vivent longtemps. Il a 14 ans mon amour en ce moment.

J'ignore s'il verra son 15e anniversaire. Ça me brise complètement le coeur. Jusqu'à physiquement je me sens mal...