dimanche 31 octobre 2010

Incompréhensions diverses‏

La semaine dernière, j'ai eu une drôle de situation qui m'est arrivée lors d'un échange de courriels professionnels. Sans entrer dans les détails, vous me connaissez, disons juste que j'ai réalisé que des mots, ça n'était pas assez pour se comprendre.

Pour plusieurs raisons. Oui, bien sûr, dans le cas présent, il y avait une raison spécifique. Mais des raisons, au fond, il y en a une multitude. Surtout par écrit;  c'est si facile... Les gens interprétent avec leurs propres filtres. Leurs définitions de certains mots, leur langue maternelle, leur tempérament, leur champ lexical personnel, leurs impressions, leur humeur du moment... Une liste, aussi bien le dire, éternelle. Surtout lorsqu'on parle d'interpréter quelque chose par écrit. Ne dit-on pas que les mots représentent le pourcentage le plus petit (10% ??? j'ai un blanc....) lorsqu'il s'agit de comprendre et d'analyser une conversation. Sauf que par écrit, il n'y a que ça les mots. Et même en face, le ton de voix, les gestes, les mouvements, la proximité et tout le reste ne sont pas des choses qui viennent avec des sous-titres !

Tout ça pour dire, que c'est compliqué. Mais bon, je n'invente rien avec ce constat-là. Disons juste que j'avais envie d'en parler. Que la situation qui m'a amené cette réflexion m'a vraiment fâchée et fait rire à la fois. Disons juste que depuis que j'ai un blogue et que je suis lue par plusieurs personnes différentes de façon très régulière, je me rend compte que je ne contrôle que ce que je dis. Pas ce que les gens perçoivent. Imaginez en plus quand ces mêmes personnes me connaissent. Alors là, tout est prétexte à s'approprier quelque chose. Car oui, ça aussi, ça m'est arrivé à quelques reprises. Quoique... C'est la même chose en personne de toute façon. Combien de fois ai-je été mal interprétée... ! Décidément, on ne s'en sort pas de ça !

Me comprenez-vous ? :-P

samedi 30 octobre 2010

You've Got Mail

Je viens d'écouter ce film. You've Got Mail. Cette "vieille" comédie romantique avec Meg Ryan et Tom Hanks. Je l'aime bien moi, ce film. Et je les comprends ces personnages. Surtout lorsqu'ils parlent du pouvoir de ces mots : "you've got mail." Un tel pouvoir.

Je n'irais pas jusqu'à dire que je trouve que ces mots, du moins recevoir un courriel, ont du pouvoir... mais bon... La vérité, c'est que j'adore qu'on m'écrive. Depuis toujours. Déjà, au secondaire, on passait nos semaines longues moi et mes amies à s'échanger des lettres. Jusqu'à peu, j'en avais une énorme boîte pleine. J'ai fait du ménage dernièrement et j'en ai jeté la plupart. N'en ai gardé que quelques-unes plus significatives ou qui me rappelait quelque chose en particulier. Ensuite, il y a eu des correspondants/es de partout dans le monde. J'en ai eu plusieurs. Parfois pour quelques lettres, parfois pour beaucoup plus. D'ailleurs, techniquement, j'en ai encore deux. Techniquement parce que disons juste que les lettres s'espacent de plus en plus. Un peu, beaucoup par ma faute. Et que ça me désole vraiment. Oui, par ma faute pourtant. Faudrait bien que je sois plus assidue...

Ensuite, il y a eu cet ex. Qui me laissait des petits mots d'amour partout. Ou m'écrivait de longues lettres. Je trouvais ça si charmant. Puis, il y a eu quelques rencontres ici et là à cause d'échanges courriels qui ont débordé du cadre internet.

Les temps changent, mais le plaisir est encore le même. J'aimais ouvrir ma boîte aux lettres et y trouver une lettre. Ça égayait ma journée. Et bien maintenant, j'adore ouvrir ma boîte de courriels et en avoir reçu un. Pour jaser. Ça égaie ma journée. J'aime qu'on m'écrive. Des amis, des inconnus, de vieilles connaissances. N'importe qui. J'aime les échanges courriels. Je trouve que ça enrichit une relation. Ou ça permet d'en faire naître. De quelques types que ce soit.

You've Got Mail. Ça ne dit plus ça maintenant quand on ouvre notre boîte de courriels. En fait, moi, ça ne l'a jamais dit. Mais quel pouvoir quand je vois, vous avez un nouveau message dans votre boîte de réception. Oui, quel pouvoir...

vendredi 29 octobre 2010

Ce rapport à la beauté‏

Il y a quelques jours, dans le métro, j'ai vu un homme qui m'a fait retourner sur son passage. Beau. Juste beau. D'une beauté que j'aime.

Et ça m'a fait réfléchir sur ce rapport que nous entretenons avec la beauté. À quel point tout ça est relatif surtout.

J'ai pensé que j'aurais pu mettre ce gars devant 10 de mes amies... et qu'aucune ne se serait retournée. Que voire même, la majorité ne l'aurait pas trouvé beau. Il faut dire que j'aime les beautés, disons, naturelles, beaucoup moins les beautés plastiques (même si je ne suis pas aveugle...). Moi, je me suis retournée. Moi, le souffle m'a coupé. D'un coup. Quelque chose dans son regard que j'ai entreperçu pendant quelques trop brèves secondes. Moi, c'était un coup de coeur. Pas un coup de foudre. D'ailleurs, je ne suis pas trop certaine de croire au coup de foudre. Je sais que ça doit bien faire depuis la 3e année du primaire que j'ai compris que trouver un gars beau n'indique rien sur ce qu'on pourrait ou non développer comme sentiment pour lui. Et l'inverse est tout aussi vrai. Il est possible qu'un homme ne nous plaise pas physiquement lors d'une première rencontre. Mais que pourtant on développe une passion effrenée pour lui... et qu'on apprenne à le trouver beau. Mais bon, je m'égare...

J'ai pensé aussi à ces hommes à qui j'ai plu. Je ne suis pas certaine d'être du genre de celle qui font tourner les têtes. C'est sûrement déjà arrivé pourtant. Ne serait-ce que pour un décolleté du genre à abrutir un homme... Mais je sais qu'on m'a déjà trouvée jolie, voire belle, assurément sexy selon les vêtements (ou l'absence de).

Comme quoi c'est relatif. Selon la personne qui regarde. Selon la journée. Selon une tonne d'éléments qui peut influencer. Que dire aussi des odeurs qui seraient plus importantes qu'on ne s'en rend compte, des souvenirs, de tout et n'importe quoi en fait...

Et pourtant... Combien sommes-nous à nous trouver moche, grosse, laide, déplaisante aux regards, trop maigre, trop petite, trop grande, cheveux horribles, nez trop croche et puis quoi encore ?! Parce que la beauté, on ne se le cachera pas, ça facilite la vie. Parce que la beauté, ça plaît. Parce que la beauté, on lui a élevé des monuments. Mais la beauté, c'est quoi en fait ? C'est juste quelque chose dans notre oeil à nous. Qui ne sera pas pareil dans l'oeil de l'autre. Alors qui sommes-nous pour nous juger nous-mêmes de façon aussi vindicative et sévère ? Alors que dans le fond, si on regarde bien, là, y'a un gars qui vient de se retourner sur notre beauté, que plus loin, y'a un autre gars qui se dit qu'il aurait bien envie de nous enlever nos vêtements un à un et qu'il y en a un autre, un troisième, qui passerait des heures à nous regarder et qu'on ne voit pas... parce qu'on se trouve trop moche pour lui ! Oui, parfois, on a un rapport bien malsain à la beauté. Et on lui donne trop ou pas assez de place. Et ça fausse bien des choses...

Système immunitaire de merde !

Hier soir, je l'ai fait. Ce soir, j'ai envie de le faire encore.

Pleurer.

Les larmes me sont venues toute seule hier soir. Ce n'était pas tant de la tristesse. C'était mon corps. Lui qui s'acharne à ne pas aller bien. J'avais mal partout dans les os. Comme lorsqu'on commence une grippe musculaire par exemple. Et ça m'a découragée à un point tel. Finalement, aujourd'hui, pas de signe de grippe. Mais le corps ne suit plus. Et ça m'épuise. Ça me décourage. Ça me fait pleurer.

J'ai toujours quelque chose. Grippe/rhume, sinusite, bronchite, otite, laryngite... J'attrape tout. Même ce que personne autour de moi n'a. Et tout le temps. Depuis deux jours, j'ai le corps patraque. Je me lève avec des nausées, je me sens mal, faible. Je me couche avec des douleurs horribles dans le corps.

Ce soir, j'ai encore envie de pleurer. Vous me direz que ce n'est pas grave tout ça. Et dans un sens, c'est vrai. Je veux dire, je n'ai pas le cancer, des problèmes cardiaques, des difficultés respiratoires... Ma vie n'est pas en danger. Mais je suis malade si souvent. N'importe quel petit virus. L'an dernier, j'ai traîné des problèmes de gorge et de crachage de sang tous les matins pendant 4-5 mois environ. J'ai pris 3 fois des antibiotiques. Cette année, sinusite et laryngite. 2 fois des antibiotiques et je suis à peu près certaine que j'en ai besoin de d'autres et que ma gorge traîne encore une fois son vilain virus en longueur.

J'en ai marre. Je suis épuisée de tout ça. Je n'ai jamais été aussi en forme physiquement de ma vie. Je fais de l'exercice régulièrement. Je prends soin de mon corps. Sauf que c'est difficile d'en profiter vraiment puisque la maladie me tombe tout le temps dessus. Oui, oui, je sais, faut que je me concentre sur le fait que ce n'est jamais bien grave. Mais j'en ai marre, de marre, de marre. Mon corps n'en peut plus de se battre constamment contre des virus. Et mentalement, je trouve ça difficile aussi. Chaque fois que je retombe malade, ça m'épuise. Et puis, à tomber toujours malade comme ça, on se demande... Qu'est-ce qui fait que mon système immunitaire est si faible, qu'il attrape tous les virus pour enfants (allez quoi, les maladies en ''ite'', c'est bien plus les kids qui en souffrent, non ?!), qu'il a besoin de doses massives d'antibiotiques pour guérir ? Et ne me dites pas de ne pas en prendre. L'an dernier, quand on ne trouvait pas la cause de mon problème de gorge, j'ai passé plusieurs mois épuisée et à cracher du sang tous les matins. Alors non, moi, mes virus ne guérissent pas par eux-mêmes.

Oui, c'est exactement ça : hier soir, je l'ai fait. Ce soir, j'ai envie de le faire encore. Pleurer.

jeudi 28 octobre 2010

Je nage dans l'océan‏

La vie est un océan. Je l'ai vite compris. Pas accepté. Juste compris. La vie nous offre. Un obstacle arrive. Le ressac passe et puis, plus rien. La vie reprend.

Je pense surtout aux gens. Qui sont partis si souvent dans un ressac, dans une grosse marée, dans une vague monstrueuse. La vie est un océan qui efface. Incontrôlable. Violent. Instable. Imprévisible.

Parfois, c'est pour le mieux. La mer est bien paisible après une tempête. Elle est belle, claire, pure. On pourrait s'y perdre du regard. C'est juste beau. Apaisant. Magnifique.

Et parfois, on a peur. Les vagues nous brutalisent. Nous frappent. Nous pénétrent la gorge et nous étouffent. Nous font mal. Et elles repartent. Avec leurs captures. Des gens qu'on a aimés. D'autres qui nous ont fait mal. Des souvenirs. Des évènements. Ça laisse vide. Mais ça nettoie et purifie en même temps.

La vie est un océan qui dort. La vie est un océan qui gronde.

mercredi 27 octobre 2010

Ces Cendrillons modernes aux listes d'épicerie‏

Elles attendent le Prince Charmant, ce concept publicitaire débile qui fabrique des déçues, des futures vieilles filles, des aigries en quête d'absolu, alors que seul un homme imparfait peut les rendre heureuses.

Frédéric Beigbeder

J'adore Frédéric. Il est insupportable, vantard, imbu de lui-même, personnage plus qu'être humain. Mais je l'adore. Parce que quand on le lit, il y a phrases comme celle-ci partout. Des citations. Ces livres, ce ne sont pas tant des romans que des recueils de citations à mon avis. Alors je l'aime.

Et cette phrase-ci, elle frappe, je trouve. Parce que si vraie. Et pour une fois, je ne m'incluerai pas dans ces demoiselles tristes. Parce que je n'ai jamais attendu la perfection d'une relation amoureuse. Ni du Prince Charmant. Oh ! bien sûr, j'ai toujours attendu un homme, un qui m'aimera et me comblera... Mais le concept de Prince Charmant, j'ai un peu de difficulté.

Sauf que les filles en général... J'en ai déjà parlé d'ailleurs. Un sujet inépuisable que les relations hommes-femmes s'il en est un. Les filles en général, ou trop souvent disons, espérent un homme parfait. Elles ont leurs listes de critères absolus, leurs espoirs d'un homme à la plastique parfaite, mais surtout aux comportements parfaits... Et elles y croient. Elles y croient dur comme fer à leur liste d'épicerie. Et ça me fâche. Pour elles. Mais pour moi aussi. Et pour les hommes. Parce que ces hommes normaux qui s'y essaient à les séduire ces femmes, et bien, disons-le franchement, ils en mangent toute une ! Se font ridiculiser, revirer de bord, subissent des femmes contrôlantes qui tombent en amour avec un homme en espérant pourtant le changer... jusqu'au point où ce n'est plus le même homme.

Alors je me plains et je les plains. Je les plains bien évidemment pour leurs egos qu'on a pas ménagés, les insultes qu'ils ont dû subir dans l'espoir de séduire une douce, leurs renoncements à l'engagement parce qu'ils sont sur les genoux et épuisés. Et je me plains, parce que j'essaie de rencontrer quelqu'un, moi. Un homme imparfait, mais qui m'aimera. Et je tombe sur ces hommes qui ont connu ces femmes. Ces femmes qui rêvaient du Prince Charmant et qui ont écorchés trop d'hommes sur leur passage à cause de ça.

Oh ! je ne dis pas que les hommes n'ont pas de tort. La vérité, c'est que tout le monde en a. Mais bien que je leur reproche tout le temps de ne pas draguer, je les comprends quand même un peu. La Québécoise est parfois une vache en puissance (je sais, je sais, mon propos n'est pas très modéré). Ce qui me fait souvent dire avec humour que si je tenais ces quelques femmes aux exigences aussi élevées, je ne serais pas très tendre. Non, pas très.

Parce que moi, ce Prince Charmant déçu et abîmé, il aurait peut-être été le gars imparfait qui aurait pu me rendre heureuse...

Merci Jérôme‏

Je sais, je sais... J'écris beaucoup trop. Vous devez peiner à suivre... C'est ça où vous vous réjouissez parce que vous n'en avez jamais assez ! :) Je vous laisse le bénéfice du doute.

Mais fallait que j'écrive ceci (bon comme tout le reste, hein !). Ne serait-ce que pour le remercier. Ce Jérôme. J'ai lu ton billet hier. Sur ton jogging à l'extérieur. Ces temps-ci, je suis plus lâche un peu sur l'exercice, sur le gym. J'y vais qu'une fois par semaine. Bon, toute une fois, parce que je frôle le deux heures quand j'y vais, dont 1h10-1h15 de cardio, mais toujours est-il.... Je ne sais pas pourquoi, la motivation m'est difficile le soir. Arrive la fin de semaine, aucun problème. Je suis motivée et j'adore. Mais le soir... !

Hier, je reposais quelque chose dans le frigo et mes yeux se sont rivés sur l'extérieur. Et j'ai pensé à toi. À ton texte. Le plaisir, les foulées, le pavé, le souffle au rythme le plus parfait possible... Je m'en allais prendre un bain avec un magazine pourtant. Je suis appuyée sur le comptoir, menton sur une main, avec un air perplexe. J'aime courir à l'intérieur. On ne se le cachera pas, un tapis roulant, c'est plus facile. Mais l'automne, c'est particulier. J'ai commencé à courir l'automne. Dehors seulement à la base. Et si pathétiquement. Un demi coin de rue ou un au complet. Je ne me souviens plus. Ça fait quand même deux ans environ de ça si je me souviens bien... Mais je sais que j'avais le souffle coupé. Complètement. Sauf que je n'ai jamais renoncé depuis. Et j'ai amélioré mes distances, mes longueurs, ma vitesse, mon endurance, la fermeté de mes jambes (oups, je m'égare ici...)... Je suis tombée en amour avec le jogging. Follement.

Et hier soir, je repensais à ce texte que tu avais écrit. Sur ton plaisir de courir dehors le soir. J'en mourrais d'envie. Tout comme je sentais aussi la paresseuse en moi. C'est ton texte qui m'a décidée. En deux minutes, j'étais prête. J'en ai couru 30 environ. L'air de l'automne, c'est parfait pour courir. Le calme de la nuit aussi. Et la sensation des feuilles sous mes pieds, la musique qui joue dans mes oreilles, les odeurs... J'avais oublié comment c'était agréable de courir dehors. Du moins, l'automne (jamais l'été... euh... et ni l'hiver dans la neige !). L'automne, c'est la saison de la course extérieure à mon avis. Et hier, ça ne m'a que donné l'envie de tromper un peu mon cher tapis roulant. Juste un peu. D'aller chercher mon souffle dans le calme de la nuit de temps en temps. Dans la beauté nocture. Dans l'air vif. Dans la ville sombre et paisible. Hier soir, c'était parfait courir.

Merci encore !

mardi 26 octobre 2010

Guichet à dons‏

Quand on donne, les autres prennent. Équation simple. Si facile. Sauf qu'on l'oublie. Et après, on se demande pourquoi on sert de guichet automatique à dons pour certaines personnes qui nous entourent.

Ce n'est pas que je ne suis pas généreuse... J'aime donner, faire plaisir, faire sourire les gens qui m'entourent. Ça me fait plaisir, ça leur fait du bien. C'est du gagnant-gagnant. Rien que du positif en soi.

Sauf que. Mais.

L'autre jour, une personne me disait de ne pas oublier si et de ne pas oublier ça. Des dons de moi que cette personne a pris pour acquis. Ça m'a brusquée. Premièrement, je n'oublie pas. Quand je dis quelque chose, il est exceptionnel que je ne tienne pas parole. Deuxièmement, je lui ai lâché spontanément, qu'en échange, elle me donnait quoi, à moi ? Pas que je tienne à ce que la vie soit un échange. Mais j'étais un peu brusquée comme je l'ai dit et ça a été ma réaction toute impulsive.
La vérité, c'est que je veux bien donner, mais que je ne veux pas me sentir un guichet à dons. Je veux bien donner, mais quand on ne se plaint pas au bout. Je veux bien donner, mais pas toujours parce qu'on exige.

La vérité aussi, c'est que j'en ai marre qu'on ne prenne de moi que ce qu'on veut. Et qu'on ignore le reste... J'ai écrit un texte dernièrement. Je n'ose pas vous le montrer. Mais, il parle aussi un peu de ça... Oui, j'en ai marre qu'on prenne, qu'on se serve et qu'on jette le reste aux poubelles.

Cette éphémère impression...

C'est étrange parfois les impressions qui montent en nous...

Ce matin, en entrant dans la station de métro, il y avait cet homme. De dos, grand, costume gris bien coupé, souliers élégants. Pendant un instant, j'ai cru qu'il m'attendait. Pendant un instant, j'ai cru qu'il allait se retourner, me tendre la main et m'inviter à danser.

Ça doit être toutes ces allusions à la danse depuis mon billet sur mon slow en solitaire.

Me reste plus qu'à écouter en rafale ma dizaine de films de danse pour essayer de me calmer un peu en dansant dans mon salon. Ou que la prochaine fois, l'homme se retourne, me tende la main et m'invite à danser...

lundi 25 octobre 2010

Cette folie d'écrire

Depuis quelques jours, je ne pense qu'à écrire.

Bon, vous me direz que c'est habituel, que j'écris déjà beaucoup. Possible. Mais la vérité, c'est qu'il y a des jours où je ne pense qu'à ça. À écrire comme si ma vie en dépendait. Que les mots deviennent mes respirations. Mes battements de coeur.

Mais il y a ce tout petit problème. La vie et ses obligations. Ici, notre temps nous est prêté. Il ne nous appartient pas. Il appartient plutôt à nos obligations. Et ça, il y en a tant. Trop.

Remarquez, en soi, c'est une chance pour vous. Non ?!

Peut-être que je perds le feu sacré... Moi ? Qui doute ? Oui. Si souvent...

Brève montée de lait

J'veux pas avoir l'air de me plaindre...

Mais criss que c'est décevant un homme des fois !

Chassez ce non que je ne saurais lire

Pourquoi fonctionne-t-on trop souvent au négatif ? Au refus ? À l'empêchement d'agir ? On se met tellement de règles. J'en parlais d'ailleurs dans mon court billet hier sur ce slow en solitaire. On se met des freins, on s'arrête en plein vol, en pleine action. Parce que non. Parce qu'on se met toujours des nons. Ce que diraient les autres, ce qu'ils en penseraient, et si on rentrait dans un mur parce qu'on a mal parié...

Même pour nos objectifs, on fonctionne souvent par non. Non, je ne mangerai plus de ceci et de ceci pour maigrir (là, par contre, je ne parle vraiment pas de moi.... je suis anti-régimes), non on achètera pas ça pour améliorer ses finances... On ne fonctionne pas par agissements. On fonctionne par refus. On n'agit pas. On mets des freins et des portes.

On se bloque partout. Tout le temps. L'autre jour, j'écrivais à un ami et je lui disais que je serais incapable (en fait j'ai écrit i-n-c-a-p-a-b-l-e) de faire une chose (vous me permettrez de ne pas dire laquelle). Ce n'est pas la capacité que je n'ai pas. C'est un refus que je m'impose. Parce que j'ai peur, parce que je suis habituée à une façon de fonctionner inverse. Mais surtout la peur. Une vraie trouillarde. Sauf que peu importe les raisons, elles sont là. Et c'est encore des nons. Toujours et constamment.

Et après, on se demande, pourquoi on éclate ? Pourquoi on tombe en dépression ? Pourquoi on est en détresse ? Pourquoi certains se suicident ? Pourquoi on a l'impression d'étouffer dans nos vies ? Pourquoi on se sent pris à a gorge ? Pourquoi on a l'impression que nos vies sont si banales ? Pourquoi on est en colère ?

Si on arrêtait de se nuire, de se ralentir, et qu'on se laissait être, vraiment. Peut-être qu'il y en aurait moins de problèmes...

dimanche 24 octobre 2010

Billet en points d'interrogation‏

J'avais trop de questions. J'aurais pu en faire quelques billets. Songés, poussés...

Mais j'veux des réponses !!!! Maintenant !!!! Vous en avez pour moi ?

***

1- Pourquoi un mauvais souvenir récent arrive-t-il trop souvent à gâcher un bon souvenir plus ancien ?

2- Peux-tu m'expliquer ? Parce que je ne comprends pas.

3- Pourquoi suis-je fonceuse d'un côté, trouillarde de l'autre ?

4- Comment savoir ce que quelqu'un pense réellement ?

5- Pourquoi oublier une chose, doit-il trop souvent passer par obséder sur une autre chose ?

6- Pourquoi j'ai cuisiné compulsivement deux desserts en deux jours ?

7- Qu'est-ce qui fait qu'on s'empêtre trop dans les apparences et pas assez dans la sincérité ?

***

Bon, j'en aurais d'autres... Mais je doute que vous prendriez la peine de répondre si je vous soumettais des dizaines et des dizaines de questions. Je ne laisserai donc que celles-là. Vagues et imprécises.

En attente de vos réponses, je vous exprime mes sentiments les plus sincères et les plus purs.

Signé la Dame aux points d'interrogation

Slow en solitaire‏

Ce matin, dans le métro, je dansais. Au début, c'était presque imperceptible. Pas assez pour m'en rendre compte moi-même. Puis, ça a continué. Et j'ai constaté. Et j'ai été un peu gênée.

C'est dommage.

Pourquoi cela devrait-il être mal de bouger doucement sur Can't Help Falling in Love ? Parfois, les ''règles'', c'est ridicule.

Ce matin, moi, j'aurais aimé qu'on m'invite à danser...

samedi 23 octobre 2010

Chose promise

Bon, le gâteau aux pommes du billet précédent vient de sortir du four. L'appartement sent bon le dessert. Je peux donc parler de sexe. Chose promise, chose due.

On m'a souvent demandé pourquoi je n'écrivais pas des textes à saveur franchement pornographique sur ce blogue. Ou du moins, on m'a souvent incité à parler de sexe. Davantage. Des exemples ?

Au YulBlog où je suis allée, on parlait de ces blogues sexuels. Et je me vantais effrontément que je serais capable de clancher quelques-uns de ces blogues-là pourtant populaires. On m'incitait à le faire. On avait envie que je le fasse. L'autre jour, un lecteur voulait que je précises les pensées impures qui me venaient en regardant le derrière d'un mignon étranger dans le métro. Ici et là, on m'a souvent dit que je devrais le faire. Et je sais que je serais capable. Mais je ne le fais pas.

Vous êtes un peu déçus, hein ? Ça ne s'annonce pas très sexe mon affaire finalement... Désolée. J'en parle du sexe. Après tout, c'est quand même moi qui a écrit ceci.  Et bon, si on regarde un peu partout sur mon blogue, des exemples où j'en parle, il y en aura plein. Mais sans savoir pourquoi, je choisis de ne pas aller dans le billet à saveur directement érotique. Je laisse planer. J'y vais léger. Pas que je n'aime pas écrire ça, du franchement érotique. Au contraire.

J'écris des trucs seulement pour moi. Pour m'exciter. Pour le plaisir. J'ai écrit des trucs à un amant que je lui lisais au téléphone alors qu'il traînait encore au boulot après sa journée de travail. J'ai envoyé quelques courriels affriolants à quelques gars ici et là. J'aime bien. Je crois même avoir un certain talent. Peut-être mes choix éditoriaux (disons-le ainsi) ne serait pas vos fantasmes préférés (chacun ses goûts)... mais à tout le moins, j'ai ce talent d'écrire. Et, on me l'a dit, d'exciter avec mes mots.

Oui, je sais. Ça fait vantard. Tant pis. Vous aurez à me croire sur parole...

Sans intérêt (ou un genre de statut facebook non nécessaire et plus long)

J'm'en vas faire du dessert !

Si quelqu'un en veut !

Pis après, je reviens vous parler de sexe. Ou presque. ;)

vendredi 22 octobre 2010

Je ne sais pas

Je ne sais pas ce que j'ai ce soir. Mais y'a quelque chose dans ma gorge. Bien pris. Ça fait une heure que je pense à ce que je pourrais écrire. Et je ne trouve pas vraiment. Alors, j'ai décidé de prendre mon clavier. De faire un peu comme d'habitude et de laisser les mots sortir de mes doigts sans y réfléchir.

Je ne sais pas ce que j'ai. C'est un soupçon de nostalgie. Ce n'est pas triste, ce n'est pas joyeux. Ça alterne entre les deux. J'ai même pensé au vautour. C'est tout dire. Ce n'est pas qu'il me manque. Je ne saurais l'expliquer. Je pense à mon passé. À mon futur. Il y a des périodes charnières dans une vie. Où on espère. Où on choisit. Des périodes de réflexion.

Je ne sais pas ce qui se passe. Je sens quelque chose dans ma gorge. Qui je crois n'est pas guérie encore une fois. Mais ce que je sens est autre. C'est là. Sans l'être. En suspens. Entre deux moments. Ma vie est fort jolie. Mais je sens les aspirations dans mon ventre. Les envies. Les espoirs. La beauté qui me fait peur. La laideur qui ne m'effraie plus. Les choses que je ne dis pas. Celles que je voudrais dire. Celles que j'aurais dû taire. Les mots que je ne trouve pas. Les silences, qui je pensais, voulaient tout dire. Les regards que je ne réussis pas toujours à interpréter.

Je ne sais pas. C'est là. En moi. Une envie de pleurer sans être triste. De la joie qui baigne dans un brin de tristesse. Tout qui se mélange et tourbillonne. J'ai un vide. Mais un plein aussi. Du trop. Du pas assez. C'est vraiment la nostalgie. Du passé. Mais aussi du futur. Je sais bien qu'il est impossible d'être nostalgique du futur. Mais je le suis. Ça ne s'explique pas. Ça se vit.

Et ce soir, je vis.

Ces gens qui ne voyagent pas‏

Je ne les comprends pas. J'en écorcherai peut-être quelques-uns, quelques lecteurs. Je suis désolée d'avance. Mais je suis une passionnée des voyages. Et lorsqu'on en parle, j'ai tendance à m'emporter. Et je ne comprends pas. Vraiment, c'est incompréhensible pour moi que des gens n'aiment pas voyager. Que des personnes de mon âge par exemple n'aient même jamais pris l'avion. Je peux comprendre que certains n'aient pas toujours les moyens pour le faire. Mais ne pas aimer ça ? C'est un total non sens pour moi. Une aberration.

Mes plus beaux souvenirs, il y en a tant qui sont dus à des voyages. Pas tous. Mais beaucoup. J'aime découvrir le monde, visiter, explorer. Je veux ajouter des pays à ma liste de pays. Je veux cocher des lieux à visiter sur des listes de rêves que j'ai. J'ai une liste chez moi des 100 plus grandes attractions (bon c'est relatif, mais parmi les plus grandes disons... un choix de 100). J'ai commencé à les cocher. J'ai un livre aussi. 1000 lieux qu'il faut avoir vus dans sa vie. Encore là, même chose. Je compte ceux que j'ai fait. Le monde est vaste. Je veux le voir au complet. C'est pourquoi, je suis d'ailleurs perplexe lorsque des gens retournent faire un voyage au même endroit. Une deuxième fois passe encore. Peut-être le temps manquait dans le premier voyage. Mais ces gens qui retournent année après année dans la même ville, le même hôtel. Non sens. Et généralement, on s'entend que ceux qui font ça, ce sont dans des endroits cheaps/laids/pas trop chers/quétaines. Je sais, je sais. Je juge allègrement. Je me le pemets. J'aime les voyages. D'amour. Alors, je ne conçois pas le reste. Ou plutôt peut-être que je peux le concevoir. Mais l'accepter ? Le comprendre ?

Oui, j'aime les voyages. Et j'ai déjà hâte au prochain. Ça ne vient jamais assez vite. La vie est courte si on la compare au vaste monde...

Moins de 2 semaines. :)

Un matin presque parfait

Ce matin, le soleil entrait à grands flots à travers le rideau de ma chambre.

J'ai ouvert les yeux doucement.

Je me suis retournée dans mon lit et j'ai senti les couvertures chaudes sur ma peau nue.

Le chat a réclamé son affection matinale.

J'ai sorti un bras pour le flatter.

Il a ronronné.

J'ai eu envie de cuisiner un dessert.

La clarté de la chambre était joyeuse et légère.

J'ai souri.

Un matin presque parfait.

jeudi 21 octobre 2010

L'instant

...et si c'était ça le bonheur, pas même un rêve, pas même une promesse, juste l'instant.

Delphine de Vigan

De plus en plus, je le comprends. Je comprends que je suis de plus en plus proche du bonheur. Ou plutôt des bonheurs si je veux être exacte. Parce que de plus en plus, je le comprends. Le bonheur n'est pas un état stable, statique, qui ne bouge pas. Il est mouvant, amoureux, fuyant, changeant. Le bonheur, c'est l'instant. Le bonheur n'est pas une ligne droite. C'est une multitude de petits instants qu'on doit juste saisir.

Avant, je croyais que le bonheur, on l'atteignait quand. Quand ce que vous voulez. Quand je vivrai en appartement, quand j'aurai un chum, quand j'aurai une maison, quand j'aurai un chat, quand je voyagerai dans tel pays, quand je trouverai tel emploi, quand j'aurai tant d'argent... Le bonheur était quelque chose à attraper, pour lequel on devait sans cesse courir en avant, ventre à terre, avec l'espoir bien éphémère de peut-être un jour réussir à l'attraper. Le bonheur, c'était devant. Jamais maintenant. Parce que le bonheur, je croyais que c'était gros. Immense. Démesuré.

Depuis, j'ai fait connaissance avec lui. On s'apprivoise tranquillement. Il est tout petit le bonheur. Bien simple. Discret. Le bonheur, c'est l'instant. Le bonheur, c'est tout, c'est n'importe quoi. Le bruit des feuilles sous nos pas l'automne, un homme qui nous embrasse passionnément, un rayon de soleil qui perce les nuages, ne pas vouloir se coucher le soir parce qu'on lit un bon livre, un vin qui est délicieux, un chat qui ronronne quand on le flatte, une jolie robe qu'on s'achète, un sourire d'un inconnu, la gentillesse d'un ami.... Le bonheur, c'est juste l'instant. Mais vous savez quoi ? Quand on aditionne tous les instants, on finit par se rendre compte que le bonheur, ça en prend de la place. Quand on veut lui en laisser et qu'on arrête enfin de toujours vouloir courir vers l'avant. Le bonheur, ça finit même par nous rendre heureuse parfois.

mercredi 20 octobre 2010

Le regard de l'autre‏

L'autre soir, j'écoutais distraitement La Galère et elle l'a dit. ''Tu veux que je te dise que j'existe juste dans le regard de l'autre ?'' Ça m'a frappée. Je ne me rappelle plus si ce sont ces mots exacts. Mais c'est ce que ça voulait dire. Elle l'a dit. Ce qu'on tait tous, mais qu'on a tous pu s'approprier à un moment ou à un autre de notre vie. J'existe parce que tu me fais exister. Parce que tu reconnais mon existence et lui accordes de l'importance. Parce que tu m'aimes. Ce n'est pas que ce soit vrai. Mais on le ressent pour vrai. Alors, c'est la même chose. On ne fait plus de différence entre les deux. Ce qui est étrange, c'est qu'on n'a pas nécessairement besoin de l'autre dans notre vie. Non. On veut juste savoir qu'il nous aime. Même si la situation est impossible. Juste savoir qu'il est aussi déchiré que nous. Que quelque part dans l'impossibilité nos douleurs se rejoignent et font une. Parce que sinon, sans ça, on n'existe plus. On meurt.

J'ai appris avec le temps que c'est toujours faux. Du moins, dans mon cas, ça a toujours fini par se révéler faux. Que du vent ! J'ai toujours survécu. Toujours continuer à exister. Ces preuves-là d'amour pathétique n'étaient pas nécessaires à ma vie. Elles étaient même nuisibles. Un fond d'espoir malsain. Car l'amour, ce n'est pas ça. Ce n'est pas exister par le regard de l'autre. Ni même dans le regard de l'autre. L'amour, c'est plus simple. Ce n'est que de vouloir rire et être belle dans le regard de l'autre.

mardi 19 octobre 2010

Divers de métro... et d'autres choses

Pardonnez-moi mes péchés. Je dois me confesser.

Ce matin, j'ai fixé longuement le derrière du gars devant moi. Et il est possible que mes pensées aient été un brin impures. Seulement possible.

Oui, pardonnez-moi mes péchés. Ceux que j'ai commis dans la joie et l'allégresse surtout.

Heureusement, d'ailleurs que ce matin, il y avait deux ou trois hommes à la ''charmante personnalité''. Ça compensait pour la cour des horreurs. Oui, bon, y'a des matins comme ça, hein !

Sinon, vous vous en foutez probablement.... Mais c'est la fête du chat aujourd'hui. Un vieux crouton ce Killer. Mais si charmant !

Et ce soir, je vais au théâtre. J'aime. Je prévois déjà tomber amoureuse temporairement du personnage masculin principal. C'est mon divertissement préféré pendant une pièce.

Sinon, ce matin, j'ai eyes droppé temporairement sur le journal du gars à ma gauche dans le métro. Le titre c'était quelque chose comme :  ''Il se lève la nuit.'' Franchement, j'ai failli piquer le journal au gars juste pour apprendre des trucs à mon chat pour qu'il puisse me recoucher la nuit quand je me lève. Et pouvez-vous croire que ce n'était pas ma photo qui illustrait l'article ?? :-o Celle d'un petit garçon à la place. N'importe quoi !

Bon, j'ai quelques idées de billets plus profonds.... Mais vous comprendrez que ce matin, le temps et l'esprit me manquent. Je suis légère comme une petite bulle qui flotte doucement dans les airs.

dimanche 17 octobre 2010

Lancement officiel : Apportez votre vin

J'en ai glissé un tout petit mot dernièrement. Comme quoi j'avais possiblement un nouveau projet. Qui stimulait ma créativité.

Et bien, c'est fait !

Mes chéris, c'est l'heure d'ouvrir la bouteille de vin et de lever votre verre à notre santé ! Notre ? Oui, oui, notre.

Ce soir, c'est l'ouverture officielle d'Apportez votre vin. Mon nouveau blogue. Ou plutôt, NOTRE nouveau blogue.

La blogosphère, parfois, ça crée des liens. Des liens tissés de mots et de virtuel. Et parfois, on rencontre des drogués comme nous. Des drogués aux mots. Je l'ai connu ce Tattoo, ça fait déjà un bout de temps... Et ça été l'addiction. Ses meilleurs textes, c'est comme des bonbons qui explosent dans la gueule. Et je crois pouvoir dire aussi qu'il a bien aimé mon petit bout de toile. Alors, on a fait connaissance un peu plus. Avec le virtuel des mots.

Et voilà que l'autre soir, on jasait sur les internets. Et je disais tout bonnement que j'aimerais bien ça avoir un blogue à deux. Pour l'expérience enrichissante et la créativité que ça pouvait amener. Ce n'était pas une proposition. Juste une discussion. Mais le cher homme, il a retenu. Et voilà que bien plus tard dans la conversation, il a ressorti l'idée du silence. On était lancés ! Deux fous. Accros aux mots.

Donc ce soir, lancement officiel ! Santé ! Chin chin ! Cheers ! Je lève ma coupe de vin blanc ! À la tienne cher Tattoo ! À la vôtre chers lecteurs ! Et à ce tout nouveau blogue !

Faites-vous plaisir ! Allez faire un tour et abonnez-vous ! Ça va dynamiter nous deux !
http://apportezvotrevino.blogspot.com/

Oh ! et rassurez-vous... la cadence sera beaucoup moins grande que sur ce blogue ! ;)

Je critique, tu critiques, nous critiquons...

Si je vous demandais votre avis, votre préférence entre le texte incendiaire et violent et le texte sensé et plus raisonnable, je sais pas... Mais j'ai l'impression que vous prendriez le premier. Oui, en ce moment, deux possibilités de sujets. Mais je vais n'en choisir qu'un. Je vais y aller pour le plus sensé. Parce que bon, mes tripes, elles sont bien jolies, mais des fois, faut se garder une petite gêne.

Le texte sensé, soit. Je dis sensé, mais bon, c'est relatif...

Le rapport à la critique. Bang ! Je pourrais garder un petit suspense. Mais pourquoi tourner autour du pot ? C'est de ça dont je veux parler. Notre rapport face à la critique. Ben moi, il est pas parfait. Je le dis d'entrée de jeu. Là encore, fuck le suspense. En même temps, pas de gros suspense... Qui aime la critique ? Vous en connaissez vous des gens qui aiment ça ? Moi, je n'en raffole pas.

Je ne sais pas pourquoi la critique nous atteint autant. Oui, bon, bien sûr, il y a le côté émotif de la chose... On ne le niera pas. Et plus la personne est intime avec nous ou plus la critique touche à nous directement en tant que personne et plus ça écorche. Certains parleront de l'estime aussi. Qu'un estime plus faible est plus fragile à la critique. Possible. Probable même.

Avant, mon rapport avec la critique était inexistant. En ce sens, que je ne voulais avoir aucun rapport avec cette chose. Sauf peut-être celle de critiquer moi-même. Voyez-vous, je suis très critique. Mais aussi bien positive que négative. C'est pourquoi généralement, j'aime beaucoup de choses. Parce que malgré mes critiques assez vertes et négatives, j'en ai d'autres qui modèrent mon propos.

Puis, il y a eu la vie. Et j'ai appris. Je pense entre autre à mon certificat en création littéraire où nous avions beaucoup d'ateliers et d'échanges sur nos textes. J'ai trouvé ça enrichissant. Vraiment. Pas toujours ni facile ni évident. Mais enrichissant. Alors j'ai appris. À cause de ça. À cause d'autres choses. La vie comme je disais.

Mais bon, des fois, ça graffigne encore... La perfection n'est pas de ce monde. Et puis, bon, parfois, la critique faut en prendre, faut en laisser.... Ce qui n'empêche pas que cela nous fait réagir !

samedi 16 octobre 2010

Cette envie d'être belle...

Je ne sais pas ce que j'ai ces jours-ci, mais j'ai envie d'être belle. Bon, que je m'explique, je ne dis pas qu'habituellement je n'ai pas l'envie d'être belle. Non, une femme a toujours envie qu'on la trouve jolie, qu'on apprécie son sourire, ses cheveux, ses vêtements, son déhanchement....

Mais ces temps-ci, ça me prend souvent. Je me demande ce que j'ai envie de faire. Et j'ai envie de me faire belle. De m'habiller jolie, un brin sexy, de sourire de façon éclatante, de me mettre un soupçon de maquillage. Et de montrer tout ça. De l'afficher. Ce serait dommage que ça se perde, non ?

Alors je le fais. Comme hier. Hier, j'avais envie. Alors, j'ai mis cette petite robe décolletée, ces bas collants, mes jolies nouvelles bottes (une 3e paire, j'abuse....), un peu de maquillage et je suis sortie. Il pleuvait hier soir, vous dites ? Je n'ai pas trop remarqué. Ah ! si, oui, j'avais un parapluie, ça me revient maintenant que vous le mentionnez.

Je l'ai dit, dans mon texte précédent, premier gars croisé, regard d'appréciation et sourire un brin séducteur. Je l'aurais bien frenché, ce chéri !

Du coup, je marchais différemment. Dans le métro aussi, un ou deux regards. Mais le mieux, c'est après. Une dizaine de minutes peut-être à marcher. Mais j'avais l'impression de conquérir le monde. De danser en marchant. Hanche d'un côté, puis l'autre... Le pas convaincu, le sourire affirmé, le parapluie qui tournait dans ma main... Je n'avais pas besoin de d'autres regards. Juste le sentiment d'être jolie et qu'au moins un l'ait vraiment apprécié, moi, ça m'allait. Le reste était du bonus éhonté. Mais bon, quand même, j'aime l'éhonté, moi...

Ce qui m'a fait réfléchir. À quel point parfois, il en faut  bien peu. De tous petits gestes. Et ça remonte tout le reste. Pas que je n'étais pas de bonne humeur hier. Au contraire en fait. Mais de me faire belle, ça m'a donné ce petit coup de fouet. Je ne suis pas la plus belle; je le sais. Mais j'étais juste bien, confiante, et oui, jolie.

Des petits gestes tous petits. Que trop souvent on ne fait pas. Je parle de se faire belle, mais il y a plein de trucs qui nous rendent plus joyeux et joyeuses. Sauf qu'on paresse, qu'on s'endort un peu, qu'on laisse la vie s'écouler au lieu de la prendre à bras le corps et de la conquérir, de la mettre de notre bord comme on dit si bien en québécois. Pourquoi ? C'est si dommage.

Et vous, qu'est-ce qui vous donne des petits coups de fouet comme ça ?

Parce que j'ai un devoir pour vous. Allez-le faire. Tout de suite ! :)

Un peu de tout, surtout d'alcool

Je suis un peu saoule. Un peu, j'ai dit, bon ! Je suis rentrée il y a à peine une quinzaine de minutes. Juste un peu saoule je vous dis. C'est quand même moi qui essuyait la sauce sur le bras mon amie qui ne savait pas qu'elle avait de la sauce sur le bras. Quelle sauce ? Ben, de la sauce à poutine, pardi ! Tout le monde sait que quand on rentre aux petites heures du matin, le rentrée doit être précéder de gras. Hummmmmm !

Toujours est-il que je suis un peu saoule, mais pas assez pour ne pas avoir envie de vous écrire. Au contraire même. Ce que j'ai à dire, je le ferai en décousu et en vrac probablement. Mais bon !

Ce que j'ai à dire donc....

Euhh ! ... Tout d'abord, j'aime sortir de chez moi quand j'ai décidé de me faire belle et que le premier gars que je croise me lance un superbe regard d'appréciation. Accompagné d'un charmant sourire. Oui, j'aime. Merci, merci, merci. Juste pour ça valait la peine d'affronter le mauvais temps.

J'aime marcher dans la rue comme si je conquérais le monde. Avec mon manteau vert, mon parapluie, mon déhanchement et mon sourire. Oui, le monde m'a appartenu environ 10 minutes ce soir. Au moins.

J'aime le gâteau au fromage. Ai-je besoin d'élaborer ?

J'aime payer une contribution volontaire pour un show d'humour.  Euhhh ! Ouin, bon, ce n'était pas pantoute un show d'humour. Mais on a ben rit. Sorry pour le monde qui prenait ça au sérieux ce show-là.

J'aime les upper cut. Là aussi, ai-je besoin d'élaborer ?

J'aime que mon chat m'accueille quand je rentre à la maison. Et qu'il se couche sur ma cuisse pendant que j'écris ceci.

En tout cas... Comme je le disais, je suis un peu saoule. Donc j'ai envie d'abréger.

J'aime aller dormir quand j'ai envie d'aller dormir.

Bonne nuit mes chéris. :)

vendredi 15 octobre 2010

Jusqu'à maintenant

J'ai tellement rien fait de ma journée.... On devrait me décerner une médaille ! C'est impressionnant, j'vous jure.

Sur cette poésie, je termine ce billet.

jeudi 14 octobre 2010

Billet positif

Oui, oui, vous avez bien lu. Héhéhé ! Bon, je veux pas dire que tous mes billets sont déprimants, mais ça rush parfois. ;) Pis là, ça me tentait pas ce matin. J'avais envie de beau.

Alors c'est le matin billet positif. Parce qu'hier j'ai passé une belle journée. Que j'ai ri et souri pas mal. Et que ce matin, même si je suis très fatiguée, je suis de bonne humeur.

Pourquoi je suis de bonne humeur ?

Bah ! des petites choses.

Hier, on a parlé relation hommes-femmes au travail. Très, très drôle. J'avais mon public, tsé. ;)
Hier, j'ai commencé un livre. Que j'ai lu d'une traite presque... jusqu'à environ la 250e page. Et si je l'ai fermé, c'est juste parce que ces temps-ci, je dois vraiment me reposer. C'est le fun quand un livre nous fait ça. Pis non, je vous dis pas c'est quoi. :-P Pis j'ai hâte de le terminer.... Arrghhh !
Mon deuxième roman a avancé encore un peu cette semaine. J'adooooooore. J'aime beaucoup l'écrire. Même si je ne sais pas encore la suite. Héhé ! J'ai une façon d'écrire différente si je me compare à plusieurs autres personnes qui m'ont parlé de leur façon à eux. Mais elle me convient fort bien.
J'ai eu une bonne nouvelle hier. J'entrerai pas plus dans les détails. Mais c'est ça.
Dans 3 semaines, je pars en voyage !!!!!!!!!!!!!!! Oui, oui, ça s'en vient.
L'automne, c'est beau. J'aime l'air frais.
Cette semaine, j'ai décidé de prendre repos de sport. Ça me manque. Mais je m'y remets ce weekend. Ça m'aura fait une pause de deux semaines ou presque. Mais j'ai décidé de ne pas m'en vouloir. Mon corps est fatigué. Je sais bien que l'exercice donne de l'énergie. Mais bon, là, j'avais vraiment besoin d'alléger mon horaire et mes exigences.
J'ai possiblement une nouvelle idée pour un projet emballant. Je ne sais pas si ça se concrétisera (donc j'en glisse pas un mot mes chéris), mais juste y penser est emballant en soi. Et stimule ma créativité.
Hummm ! Est-ce qu'il y a autre chose ?
Euhhhh ! Oui, parlons de mes autres nouvelles bottes (oui, encore des achats...plein en plus....). J'ai l'impression d'être en pantoufles dedans. C'est ti pas beau ça ?
Mon chat respire fort à côté de moi et je trouve ça affreusement mignon. Ce vieux chou.... C'est sa fête betôt !
C'est le weekend ce soir ! Bon, pour moi. Pas pour la majorité d'entre vous. Mais bon, le dimanche quand vous dormez, moi, je bosse.

Allez, je continuerais bien encore un peu. Mais justement, c'est pas encore le weekend. Alors le boulot m'attend !

J'vous aime. Bisous.

mercredi 13 octobre 2010

Deux livres‏

La semaine dernière, j'ai terminé un deuxième livre que j'aurais voulu avoir écrit. En voir lu deux dans ma vie, je trouve ça immense et si beau. Non pas que je n'ai pas aimé passionnément et à la folie d'autres livres. Plusieurs autres livres en fait. Mais l'amour d'un livre ne veut certes pas dire pour moi qu'on aurait voulu l'avoir écrit. Comme ce livre que j'ai commencé tout à l'heure dans le métro. Il me fait faire des immenses sourires louches.  Mais je ne voudrais pas nécessairement l'avoir écrit. Non, des livres de ce genre, ceux  où j'aurais voulu mon nom sur la couverture, j'en compte deux sur une quantité de livres fort impressionnante. (Euhh ! en plus de ceux que j'écris moi-même, hein !!!!! Héhé ! ).

Ces livres, ces deux choses bizarres, je les aime d'un amour tremblotant. Je suis respectueuse devant eux. Devant l'ampleur que je peux leur donner. Deux livres. Deux portes ouvertes. Si ce sont les livres qui m'ont le plus touchée ? Pas nécessairement. Ce sont ceux qui me coupent le coeur en morceaux. Ceux dont les mots dansent en moi. Ceux que je porte en émotion dans mon âme. Dans ces deux livres, ce n'est pas tant l'histoire que j'ai retenu plutôt que le style, un souffle qui me ressemble, un champ lexical qui va droit au ventre. Oui, moi, voyez-vous, je suis émue par les mots, les champs lexicaux, les agencements de vocabulaire... J'ai parfois l'émotion intellectuelle. Et cette émotion-là, elle est belle. Si pure. Presque sensuelle. Cette émotion-là fond dans la bouche. Caresse le palais. S'empare de ma respiration.

J'ai le mot jouissif. Je suis amoureuse d'un style d'écriture. Je mouille pour des phrases courtes et brutales. C'est ça que je retiens de ces livres. Ces deux livres. J'aime comment ils sont écrits et je crois même que j'aurais pu en quelque sorte les écrire. Peut-être que je m'avance beaucoup en disant ça... Mais je reconnais quelque chose dans ces livres. Qui m'appartient. Deux livres qui ne finissent pas très bien. Sans pour autant finir mal. Mais de ces livres, je ne retiens pas tant l'histoire comme je le disais. Elle est presque, en un sens, accessoire. Et ça, c'est le pied. Lorsque les mots ont une vie en soi. Qu'ils n'ont besoin de rien d'autre pour être en vie.

Oui, je trouve ça beau. Deux livres. Deux univers. Des mots. Je suis émue.

Volonté d'être aveugle‏

Peut-on à ce point être aveugle au désespoir de l'autre ?

Delphine de Vigan

Nous sommes centrés sur nous-mêmes. Constat accablant. Fait. Conclusion implacable. Et pourtant... Même en étant centrés sur nous-mêmes, je ne comprends pas. J'ignore. Comment est-ce possible que certaines personnes soient si aveugles au désespoir de l'autre ? Ça me semble impossible à croire.

Alors ce ne peut être qu'une seule chose. On se met la tête dans le sable. On ferme les yeux. On se rend volontairement aveugle. Ce qui est pire. Parce qu'on choisit son nombril. Bien entendu, parfois, on n'a pas le choix; question de survie. Mais quand on l'a, ce choix, pourquoi fait-on quand même un choix identique ?

Des réponses, j'en vois trop. Pour ne pas se faire mal. Pour se déculpabiliser. Pour se déresponsabiliser. Pour faire semblant de rien. Pour pouvoir continuer en toute impunité. La vérité, c'est qu'on ne veut pas se laisser atteindre par le désespoir de l'autre. Parce qu'il nous plongerait dans notre désespoir à nous, nous renverrait dans nous, dans le viscéral et l'essence même de nous.

Alors on joue à l'autruche. Et on ignore. On fait comme si. On blesse l'autre à coup de yeux fermés et de têtes baissées. Peut-on être à ce point aveugle demande-t-elle ? Je ne crois pas. Mais on peut choisir de l'être. Trop. Jusqu'à en transpercer l'autre. Jusqu'à l'achever. Et alors, vous verrez, parce que vous serez en besoin, un autre arrivera qui vous fera le même coup et ce sera à votre tour d'être la victime. Oui, alors vous verrez qu'on ne devient pas aveugle volontairement sans qu'un jour ça nous revienne en pleine gueule... Et quelque chose qui revient en pleine gueule, ça fait mal, vraiment mal. Je ne le souhaite à personne ce mal. Mais, la vie est ainsi. C'est une boucle.

mardi 12 octobre 2010

Empoisonnée‏

Je sais que j'écris sombre ces temps-ci. Mais moi, je suis comme ça. Je dois sortir le méchant. À l'extrême. Parce que je ne le trouve pas assez précieux pour le garder au fond moi. Et puis, après, je souris mieux. Comme ce soir. Je suis toujours épuisée. Mais j'ai un petit sourire. N'empêche, j'ai encore du méchant. Alors en voici. Encore un peu. Out le méchant, bâtard ! :) (sourire timide).

Je me sors tranquillement le poison du corps. Avec des coups de poings, de haches, de fusils... Il n'y a que la violence pour y arriver. Rien d'autre ne me sauvera que de me violenter le coeur, de me torturer le corps, de me frapper l'âme. Je dois expulser ce poison. Le faire jaillir de mon corps en fontaine monstrueuse. En torrents incontrôlables. Trop de poison. Tellement et tant. C'est ma survie qui en dépend. Alors, je me presse comme un citron pourri. Je me fouette jusqu'au sang, jusqu'aux os, jusqu'à la moelle.


J'essaie. J'essaie très fort de m'enlever ce venin du corps. Mais ça coule insidieusement. Ça refroidit mes veines. Je le sens, ce venin, il descend, remonte, se promène. Répand le froid. Alors, je me fais plus mal. Je frappe plus intensément. J'attaque. Je suis implacable. Mais l'horreur, c'est que le mal est dans moi. Qu'à me sortir le poison du corps, c'est moi que je blesse, que j'épuise. Sauf qu'à choisir entre souffrir et laisser le venin avoir ma peau, ai-je le choix ?

Je pourrais. Je pourrais décider de m'abandonner. De me vautrer dans le poison. De me laisser emprisonner dans ses griffes doucereuses. Je pourrais le laisser aller. Savourer comme une drogue qu'on s'injecte et qui fait tourner un peu l'oeil. Aimer. Jouir de ce poison. Un orgasme de douleurs qui goûte pourtant bon. Parce que la drogue, c'est insidieux, ça donne l'impression de faire un peu de bien. Je pourrais fermer les yeux. M'étendre et renoncer. Vivre un planage continuel. Ne plus toucher la réalité. Être tellement ailleurs que je deviendrais l'ailleurs. Pendre la folie et l'embrasser à pleine bouche.

J'essaie de ne pas le faire. J'essaie de me sortir le poison du corps. À coup de sang, à coup de larmes, à en perdre l'esprit. Une souffrance forte. Droite au ventre. Un boulet de canon qui me rentre dedans. Une épée qu'on plante et qu'on retire en souriant. Une flèche qu'on vise en plein coeur. J'essaie. Toutes les armes existantes. J'essaie même la chute libre. Au cas où. Peut-être que ce poison demande d'être libre. Pour mieux ressortir. Je divague. Je dis n'importe quoi. Un poison libre, ça tue. Alors je n'ai pas le choix. Je continue. J'affronte. Je me sors le poison du corps comme je peux. Je souris douloureusement à l'espoir. L'épée que j'ai dans le coeur me fait mal, mais je vais y arriver. Je tourne l'épée. Je grince de la voix, je serre les dents. Plus fort, plus profond. Ça fait mal. J'ai mal. Je dois y arriver. Je dois.

Au moins, je remarque que j'ai quelques textes sombres ici et là qui se terminent sur l'espoir. Parce que l'espoir, je lui ai dédié un texte et ce n'est pas pour rien.  Il est bien accroché, cet espoir. Oh ! oui, tout au fond de moi.

J'ai besoin de douceur

Ce matin, j'ai pris le livre que j'avais choisi hier soir et je l'ai rangé. Ça me semblait trop. J'ai besoin de douceur. Que de la douceur. Je ne veux pas tristesse, d'agressions, de violence, de malheurs... Je suis trop épuisée. Alors j'ai sorti le Dalaï-lama. Leçons d'amour. Je n'aimais pas le sous-titre (Comment élargir le cercle de nos relations affectives). Mais cet homme, il a quelques bonnes vérités. Et j'avais besoin de paix. Je commençais tout de même ma lecture dans un état d'esprit fort négatif.

Parce qu'hier soir, j'ai quand même écrit ceci.

Je suis épuisée. J'ai l'impression qu'on me demande de porter le poids du monde sur mes épaules. Et je n'y arrive pas. C'est beaucoup trop lourd. J'écris ces mots-là et j'ai des pleurs dans le ventre. De la tristesse que je refuse de laisser couler sur mes joues. Je n'en peux plus. Je voudrais tout fermer autour de moi. Empêcher ces flèches qu'on me lance partout sur le corps. Fermer toutes mes portes et me terrer. La vie m'en veut. Personnellement. J'ai dû la détester trop longtemps. Elle a décidé de se montrer rancunière. De m'en envoyer plein la gueule. De me mettre à genoux. De me pousser. Me compresser. M'empêcher de respirer. La vie m'en veut à mort.


Et moi, j'encaisse. Tous les coups. De poignards, d'épées, de fusils... J'ai mon sang et mon énergie que je perds. Mais la vie continue. Elle ne veut pas se contenter de m'affaiblir; elle veut ma peau. Et elle a des alliés. Trop.


Je n'en peux plus du poids du monde sur mes épaules. J'ai besoin de douceur. Si on me frappe encore, je ne sais rien.

Ce matin, le sous-titre du livre me faisait un peu chier pour le dire crûment. Je ne voulais pas élargir le cercle. Je voulais plutôt le fermer complètement. Parce que l'humain, c'est trop compliqué et méchant. Parce que seule avec moi-même, ça va déjà beaucoup mieux. Mais ça ne se peut pas. Alors, j'ai commencé le livre un peu. Et j'ai changé d'idée. Un peu. En ce sens que je ne veux plus fermer la porte à tout. Mais je suis épuisée. Alors j'ai besoin de douceur. J'ai besoin de prendre soin de moi. J'ai besoin de bonté. J'ai besoin de redéfinir mon cercle. Et j'ai besoin d'envoyer de la bonté aux autres. Même ceux qui en méritent moins à mes yeux en ce moment. Parce qu'au fond, la bonté, tout le monde en mérite. Et que si on arrêtait un instant de se déchirer et bien, on comprendrait tous ça. Et on s'aimerait plus. Et mieux.

J'ai tellement, tellement besoin de douceur... Et je vous en souhaite aussi.

lundi 11 octobre 2010

J'ai connu un salaud...

Je ne pourrais pas vous dire le premier texte que j'ai lu de lui. Ça fait longtemps. Et il faut dire aussi que j'en ai feuilleté quelques-uns avant de me décider à le lire vraiment. Je tombais sur sa page et je n'étais pas certaine. Racolleur. Et je ne m'en suis jamais cachée, je n'aime pas trop le racollage. Du moins, pas celui qu'on affiche trop. Mais bon... Quand je m'enfarge les pieds, je m'enfarge pour vrai. Alors je me suis enfargée et j'ai commencé à le lire.

Il disait vouloir écrire. Vouloir publier. Déjà, ça en faisait un ami. Quelqu'un de la même race que moi à tout le moins. Et puis bon, ça se lisait bien ses textes. Je sentais quelque chose. Un certain propos. Bien caché sous la crasse. Et n'allez pas dire que c'est facile à dire après coup. Je le lui ai dit bien avant. Sauf qu'il restait quand même un p'tit criss. Quelqu'un oserait-il m'obstiner là-dessus ?! N'empêche, le p'tit criss avait un sale caractère, mais il était affirmé. Et moi, vous savez comme je trouve que ça manque aux gars de nos jours !! Alors je lisais.

Et puis, allez savoir pourquoi le p'tit criss m'aimait bien. Me respectait à tout le moins. J'étais dans sa sélecte blog roll. Très sélecte même. Et j'y restais. Alors, ça me flattait. J'aime qu'on me respecte. J'aime qu'on aime mon écriture. Je suis sensible à la flatterie. Surtout, mais surtout si elle vient de quelqu'un qui n'aime pas la flatterie ou du moins ne la pratique pas à tous vents. C'était son cas.

Alors on a développé ce genre de lien. Basé sur du faux. Mais plein de respect quand même. Et j'ai découvert le faux. Ça fait un bout de temps de ça. Bien avant que ça se produise publiquement. Quelques mois. Je ne vous dirai pas comment. Mais il le sait. Je lui ai dit. Sauf que tout le monde n'est pas comme moi. Certain(e)s aiment s'ouvrir la gueule. Alors voilà, mon salaud, il est démasqué. On a découvert son identité. Qui nie tout son blogue. Mais est-ce important ? Fiction, réalité ? Les blogues, c'est un milieu particulier. Qui nous en fait voir de toutes les couleurs. Croyez-en mon expérience ! Anyway..... Je pourrais faire un billet uniquement sur ce sujet...

N'empêche, toujours est-il que j'ai maintenant le droit de vous le dire. Allez chercher le livre de Pierre-Marc Drouin, Si la tendance se maintient. Allez l'acheter. Moi, je lui avais dit en farce, du moins, je l'avais dit en farce au salaud, qu'il me le donnerait. Ça s'est fait. Dédicacé cela s'entend. Et je l'ai lu. Et vous savez quoi ? Je suis bien contente d'avoir vu et lu plus loin que le blogue. Parce que son livre, je l'ai aimé. Et qui sait si je l'aurais lu sinon... Des livres, il y en a tant à lire. Mais je l'ai lu. Je l'ai aimé. Et j'espère que vous l'aimerez.

En attendant, on s'ennuiera quand même un peu du parfait salaud... Le p'tit criss ! ;)

Fin de rideau.

Au vif‏

Je suis une plaie vive. Meurtrie jusqu'à la chair pourpre. Jusqu'aux os. J'ai le corps comme un immense tombeau. Qui contient tous les cadavres de mon existence morbide. Ça saigne. Ça suinte. Ça s'écoule de moi. Toute mon énergie vitale. Tout ce qui me retient. Je m'éparpille sans retenue. Me répand sur le sol sale et sur les hommes. Je suis un goudron dangereux.

Je suis un coeur à vif. Une souffrance béante. Une grande brûlée de la vie. Une grande brûlée de la mort. On a tué tant de choses en moi. Ne reste que des soubresauts apeurés. J'ai voulu. Je veux encore. Me battre. Mais on m'a tant pris et volée. Je ne sais plus comment me retrouver. Je ne sais plus comment lever les poings. Je suis trop perdue dans une tourmente. Perdue dans les catacombes de mon âme.

Je suis une écorchée vive. On a pris d'énormes couteaux. On les a flattés sur ma peau. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Que de la chair qui pend. Que quelques organes trop exposés. Je suis nue. Dans le froid. Face à vous. Je donne tout. Je donne plus encore. Jusqu'à mes tripes violacées. Je suis de celle qui n'ont pas de pudeur. Mon corps et mon âme, je suis habituée à les laisser aux loups. En pâture. Comme un appât empoisonné. Comme une offrande fatale.

Je suis un battement vif. Qui donne la mesure dans mes veines meurtries. Qui résonne dans mes oreilles arrachées. Qui tambourine dans ma tête échevelée. J'ai un regard éteint et absent. Tout me tourne. La tête surtout. Je suis épuisée par ma susbtance de vie qui se vide. Que je regarde couler d'un oeil morne. J'ai les bras ballants. Je n'y peux rien. La battante se noircit le coeur depuis trop longtemps. La battante prend une pause.

Un jour, peut-être quelqu'un versera un peu d'eau sur mes lèvres gercées...
Un jour peut-être, je pourrai me mettre les mains sur le coeur et endiguer enfin le sang sombre qui s'écoule en rigoles le long de mon sein, de ma taille, de ma hanche et de ma jambe...
Un jour peut-être ne serai-je plus obligée de marcher en laissant des traces rouges sur le sol...
Moi, la fille à vif, moi, la fille trop vive...
Un jour peut-être...
Un jour, sûrement...
Parce que j'y crois encore.

dimanche 10 octobre 2010

La mort‏

Depuis hier, je pense à la mort. Ou plutôt c'est la mort qui pense à moi.

Hier, j'ai appris la mort d'une fille avec qui j'ai été vaguement amie au primaire. Ensuite, on évoluait plus dans le même monde. N'empêche, cette fille, si j'étais amie avec elle au primaire, ça veut dire qu'elle a mon âge. 29 ans. Un suicide paraîtrait-il. 29 ans. C'est l'âge que j'ai. Je pourrais être elle. Je pourrais être morte. C'est si jeune. Tout ce qu'elle ne connaîtra pas. Tout ce qu'elle va manquer. Ça fout la trouille.

Hier, on m'a rappelée qu'aujourd'hui, 10 octobre, ça fait 10 ans que ma marraine est morte. La tante dont j'étais la plus proche. La mère de ma cousine la plus proche. Elle et son conjoint. Un accident d'auto. Bang ! Je me rappelle quand je l'ai appris. J'étais sur le sofa. Assise. J'avais le téléphone. Je ne croyais pas ma mère. Je pleurais. Mon chum de l'époque ne comprenait pas. S'est précipité sur moi avec un air inquiet. J'avais les larmes. J'avais la voix qui répétait que ça ne se pouvait pas. Mais c'était vrai. Elle était morte.

Je me souviens aussi que cet hiver-là, j'ai eu un accident de voiture. Aucune blessure. Mais beaucoup de tôle abîmée. Dans le fossé la voiture. Celle de mon père. Jamais il ne m'a disputée à ce sujet. Il m'a seulement dit que l'important, c'était moi, les êtres vivants. Pas la tôle. Il m'a parlé de ma marraine, sa soeur, mais je sais surtout qu'il a pensé que j'aurais pu mourir ce jour-là. J'y ai pensé aussi. Il aurait suffit peut-être d'une voiture dans la direction inverse. Et puis, plus rien.

Aujourd'hui, je descendais deux marches. Juste deux. Mais elles sont mal faites. J'ai pensé que j'aurais pu tomber. Que j'aurais pu me fracasser le crâne. Que j'aurais pu peut-être en mourir. À tout le moins me blesser gravement. J'ai surtout pensé qu'alors rien n'aurait d'importance. Quand on se ramasse à l'hôpital, dans un sale état, peut-être un état perpétuel, je suppose que l'argent, les soucis, le travail, le célibat, la culpabilité, le manque, c'est différent. On ne ressent plus ça de la même façon. On relativise certaines choses. On en amplifie certaines autres.

Depuis hier, la mort pense à moi. Elle me rappelle qu'elle existe. Que la vie, ça finit par la mort. Toujours. Un jour ou un autre.

samedi 9 octobre 2010

...

J'essaie d'aller bien.

Mais je n'y arrive pas.

Ou mal. Ou si peu.

Je me préoccupe de tout.

Je suis tendue.

Je suis trop épuisée pour aller bien.

Les bras me baissent.

La carte

- Bonjour, je m'appelle Martine et je suis shopaholic.

(C'est là que vous répondez tous d'une voix fake et tout le monde en même temps : )
- Booonnnjouurrr Marrtiine !!!!!!!!

Bon, je ris. Mais un peu jaune.

Ce que j'ai fait cette semaine pour améliorer mon sort financier ?

Ben j'ai augmenté ma limite de carte de crédit. Celle du titre. LA carte. THE carte. Non, mais c'était proposé si gentiment. On me disait qu'on avait évalué mes besoins ou bla bla bla, que selon mes utilisations la la la... Ça leur faisait tellement plaisir. Je n'ai pas pu dire non.

Du coup, je n'étais plus aussi serrée dans les finances. :)

Je suis allée magasiner. Ooooh ! que quelques petits morceaux de vêtements. De l'essentiel vous savez. Je ne peux quand même me promener nue dehors. Dans un appartement (tout dépendant lequel), ça va. Dehors ! Wrronggg ! De l'essentiel, j'vous dis.

Quoi ? Encore ? Je dois le dire encore ?

(Gros, très gros soupir...).

- Bonjour je m'appelle Martine et je suis shopaholic.

On n'a qu'une vie à vivre, hein ! ;)

vendredi 8 octobre 2010

Mon cynisme‏

Je suis cynique. En fait, on pourrait dire que je suis cynique/sarcastique/ironique/humour jaune et/ou noir. Je suis tout ça.

Mais. Sauf que.

Quand je regarde autour de moi, je réalise que je ne le suis pas tant que ça. Que je le suis en surface. Presque pour le plaisir de la chose. Mais en surface surtout. Parce que comparé à la morosité ambiante, je me sens comme une véritable bouffée de fraîcheur.

J'ai des côtés sombres. Des côtés très sombres. Vraiment. Qu'on ne s'y trompe pas. J'ai des démons en moi. Des peurs. Des douleurs. Des méchancetés. Je n'en reste pas moins une bouffée de fraîcheur. Une odeur de vêtements propres qui viennent de sécher sur la corde à linges.

Parce que malgré mes côtés sombres, mes peurs et mes douleurs, j'ai quelque chose ancré au fond de moi. Qui ne s'arrache jamais bien que je la maltraite de toutes les façons possibles. Avec les plus grandes violences, en sautant dans le vide sans filet, en fonçant dans des murs, en me détruisant. Cette chose, c'est l'espoir. Un espoir incommensurable. Un espoir démesuré. Il fout souvent le camp. Se sauve. Se cache quand je me détruis. Parce qu'il sait bien que je suis menaçante et dangereuse pour lui. Sauf que rien ne le fait partir. Il reste là. Malgré les grands vents, les tempêtes et les ouragans. Tout au plus s'enferme-t-il dans un petit bunker au fond de moi pour ne pas s'envoler. Alors, il reste là, cet espoir. Sans broncher.

Oui, j'ai l'espoir. C'est beau, c'est pur, c'est vivant en moi. J'ai l'espoir de mieux. J'ai l'espoir de plus. J'ai l'espoir comme souffle de vie.

Au fond, je déteste les cyniques. Pas les faux. Eux, je les adore, j'en raffole. Non, je parle des vrais, ceux qui ont le coeur pourri et sale. Qui sont cyniques jusqu'à la moelle. Je les déteste parce que malgré tout, moi, j'ai conservé l'espoir. Malgré ma vie, malgré mon tempérament, malgré mes peines, malgré mes démons intérieurs et extérieurs... Oui, j'ai un espoir incommensurable. Alors, eux, pourquoi l'ont-ils perdu ? Et moi, pourquoi l'ai-je conservé ?

jeudi 7 octobre 2010

Mon coeur tangue

Hier soir, je vous disais que j'allais un peu mieux. En ce petit matin, je ne sais déjà plus. J'ai l'impression de me battre en ce moment. Contre la vie, contre les autres, contre des émotions, contre des mots, contre mon corps, contre tout, peut-être.

La vie, je l'ai découvert trop tôt, est un combat constant. Depuis, j'ai appris à me battre. Plutôt bien même. Mais ça épuise. Oh ! je sais, je pourrais essayer d'aller dans le sens de. Baisser les bras un peu. Cesser de brandir les poings. La vérité, c'est que ce n'est pas un choix. Moi, quand la vie me fout son poing sur la gueule, j'ai le réflexe de me défendre.

Est-ce qu'elle fait ça ces temps-ci la vie ? Je ne sais pas. Je ne sais plus rien. Moi, la fatigue, ça me tue.

La vérité, c'est que j'ai un coeur qui tangue. D'un côté et de l'autre. Un pauvre coeur fatigué. Usé. J'ai le coeur ivre. Complètement saoul. Saoul presque mort. Ces temps-ci, j'écris des textes que j'hésite à vous faire partager. Parce que c'est beaucoup, c'est gros. Parce que ça dit beaucoup. Peut-être trop. J'ai ces choses que je ne dis pas et qui me hantent. Des silences que j'enferme dans des tours d'ivoire.

L'autre jour, je discutais. Avec quelqu'un qui me disait, que oui, je nommais peu ici, mais que je disais tant. Que lui, ne serait pas capable de faire de même. C'est vrai que je me mets souvent à nue. Mais la vérité, c'est que je cache certaines parties précieusement. Certains côtés lumineux de moi peut-être. Mais surtout mes côtés les plus sombres. Les vérités qui ne viennent que du ventre.

Ici, je fais le travail d'orfèvre. Je m'applique à tailler les pierres, à les mettre sur une bague, ou à en faire un pendentif. Mais l'or brut, celui-là, je le cache. Parce que c'est plus simple. Parce que dans la vie, les gens ne veulent jamais tout savoir. Parce que dans la vie, même quand les gens savent, qu'on leur a dit, ils font semblant de ne plus savoir pour se donner bonne contenance. Pour se sentir moins coupable. Parce qu'ils ne savent pas quoi en faire de tout ça.

Moi, j'ai un coeur qui tangue. Comme une vérité sur la corde raide. Je vis bien avec. Mais parfois, ça sonne faux dans ma bouche. Ça résonne mal dans mon ventre. Alors, je fais ce que je fais habituellement. Je ferme les yeux. Je me bats. Je saute en chute libre. Sans rien pour me retenir. Et j'espère. Que je vais m'en sortir sans trop de dommages.

mercredi 6 octobre 2010

J'vous écrirais bien mille mots...

Aucun ne me vient en tête.

Je voulais juste vous rassurer. Je vais un peu mieux. Mais je suis épuisée.

Alors, je vais (essayer d') aller dormir.

Au pire de pire, si j'y arrive pas, j'ai un bon prof dans mon appart !


mardi 5 octobre 2010

L'image

Ce matin, j'ai écrit dans un courriel que j'étais sage. Comme une belle petite image.

Je ne sais pas pourquoi, mais les mots m'ont trottés dans la tête. Hors de leur contexte courriel. Sans lien.

Je me suis juste sentie une image terne. Quand je suis déprimée, j'ai le regard éteint. Et ça fait une telle différence. Je le vois. J'ai l'air d'une fleur fanée.

Et je pourrais dire aussi que je suis une image dans un livre fermé ce matin. Je manque d'air dans mon livre fermé.

La petite image ne va pas bien. La petite image ne sourit pas.

lundi 4 octobre 2010

Important : avis de recherche

J'ai perdu quelque chose. Je ne le trouve plus. Je cherche. Je fouille. Je désespère. Je m'exaspère. Je soupire.

Mais je l'ai vraiment perdu. Comment cela a-t-il pu arriver ?

La vérité, c'est que j'ai perdu le temps. Je n'en ai plus. Du moins, je le cherche et ne le vois jamais. Il passe, court, s'écoule et j'en ai à peine conscience. J'en ai marre. Ça me rend dingue. Chaque dimanche matin, quand ma semaine de travail commence, je la vois s'étaler comme une ligne infinie. Je ne rêve que du jeudi soir. Que du weekend. J'ai les weekends remplis. Qui ne me laissent pas le temps pour du ménage, faire l'épicerie, à peine le lavage (faut bien, hein....), cuisiner... Je ne sais pas où passe mon temps. C'est un sablier sans partie plus mince au milieu pour que le sable s'écoule lentement. Ça dérape et empire toujours.

Je vous le dis, je l'ai perdu le temps. J'ai même perdu le temps de dormir. Ou presque. Mon sommeil, il m'est précieux. Mais je le néglige ces temps-ci. Je me couche tard. Je me réveille encore régulièrement la nuit. Je le scrappe mon sommeil !

Et puis là, pas d'épicerie, veut dire bouffe qui s'épuise. Bon le congélo, ça peut aller. Mais le reste... Donc je viens d'aller faire une mini-épicerie au dépanneur (je sais, je sais...). Pain, jus et chips (oui, bon, ça, c'est pour le support moral...).

Bon, la vérité aussi, c'est que quand je suis plus fatiguée, j'ai la sensibilité qui s'amuse. À mes dépends. La vérité aussi, c'est que j'aimerais bien que les semaines aient 10 jours. Mais qu'on n'en travaille jamais plus de 5. La vérité, c'est que je cours toujours. Et que si j'aime bien sur un tapis roulant, je n'aime pas toujours dans la vie. Parce que ça épuise. Parce que ça met sur les genoux.

La vérité, c'est que là, maintenant, je prendrais un gros câlin. Un très gros. Ou plusieurs virtuels. Alors, vous gênez pas. Et si vous croisez le temps, pouvez-lui dire que je le cherche ?

L'art de vouloir donner du sens à ce qui n'en a pas‏

On devient son pire ennemi en essayant de donner du sens à ce qui n'en a pas.

Hubert Selby Jr

L'être humain pense. C'est un fait. C'est même une bonne partie de ce qui nous différencie des animaux.

Mais la vérité, c'est que je pense beaucoup trop. Pas toujours. Mais souvent. Et quand je pense trop, c'est démesuré.

J'aime analyser. J'aime comprendre. J'aime savoir. J'aime les choses claires et précises. Le flou, c'est bon pour certaines choses peut-être. Mais pas pour nos pensées. Parce que des pensées floues, ça tue. Ça donne la nausée tellement on essaie de donner du sens à ce qui n'en a pas. De comprendre ce qui n'a pas d'explications. De chercher l'erreur et la trouver. Et je déteste ça. Mais je le fais pourtant. Parce que c'est dans moi. Parce que même, j'y suis bonne. Après la merde, les nausées, les doutes, je réussis généralement à me sortir du cercle vicieux de mes pensées. Et assez lucide en plus.

Ce qui est drôle, c'est toute réfléchie que je sois, ma pensée peut foutre le camp sans préavis si j'ai une petite crise d'impulsion. Rien à faire. Impossible à contrôler. Ça dévaste tout. Et en ce moment, il y a quelque chose qui m'empêche de réfléchir. Qui me fait chier. Et ça remue. Et j'ai envie de pogner les nerfs. Je remets en question. J'ai des doutes. Je divague. C'est la merde.

C'est la merde parce que mes pensées m'envahissent et me polluent. Elles me rentrent dans le ventre et s'installent à demeure. Pourtant, j'ai mille témoignages dont je pourrais dire qu'ils consolent mes mauvaises pensées. Mais mille témoignages ne remplacent pas celui qui manque. Et mes pensées tournent en rond à ce sujet. Et plus ça tourne en rond, plus je rage. Et plus je rage, plus je ne comprends rien. Et plus je ne comprends rien, plus je pense. C'est un cercle infernal de tournage en rond. En bonne partie, parce que j'essaie de donner du sens à ce qui n'en a pas.

En fait, je n'ai besoin de personne pour me dire qu'on peut être son pire ennemi. Mais merci Selby Jr !

*** Mise à jour : Ce texte date de quelques jours. Le petit truc gossant est terminé. Mais allez savoir pourquoi, je crois que ce genre de texte, c'est toujours un peu d'actualité... Et sûrement, quelqu'un, quelque part, pourra se l'approprier.

dimanche 3 octobre 2010

Parce que tout le monde en parle

Non, je ne parle pas de l'émission. Je parle de l'automne.

Tout le monde en parle ces temps-ci dans les blogues que je lis.

Que ce soit pour parler de cocooning. Pour parler de bonne bouffe réconfortante. Pour parler de se coller sur quelqu'un. Pour parler de s'enrouler dans une couverture chaude et moelleuse.

Il y a de tout. Pour tous les goûts. Pour tous les genres.

Le froid était vif ce matin quand je suis sortie. J'avais sorti un manteau un brin plus chaud. Je devais avoir les joues rouges.

Moi, l'automne, ça me donne envie d'aller courir dehors.

Le reste, le cocooning, la bouffe réconfortante, le collage, les couvertures, je n'ai pas besoin de saison pour aimer ça. J'aime. À l'année.

L'automne souffle et me parle. L'automne annonce. Je n'entends pas tout à fait quoi toutefois. Ce qu'il annonce. Mais je prépare mes joues rouges, mes souliers de courses, mon nez qui palpite et je vais plonger. Parce que l'automne est là. Déjà.

samedi 2 octobre 2010

Insuffisance

Parfois, j'ai l'impression que je n'ai pas assez de voix.

Je voudrais plus de voix. En nombre. En puissance. Une voix qui gronde et explose.

J'en ai de la voix. On m'a souvent dit que je chantais bien. On réussit même à m'entendre par-dessus la musique d'un bar. Quand je hurle. Quand je balance tout ce que j'ai.

Mais j'ai l'impression que je n'ai pas assez de voix.

Je peux chanter à m'en écorcher les poumons. Je peux chanter à m'user les cordes vocales. Mais parfois, les poumons, je voudrais pouvoir me les vomir. Parfois, les cordes vocales, je voudrais pouvoir me les déchirer. Ça me monte du ventre, ça enfle dans ma gorge, ça résonne. C'est fort. Ça détruit. Ça s'affirme. Ça vit. Ça remue mes entrailles. Mais je voudrais me les expulser mes entrailles. Comme parfois j'ai envie de pouvoir mettre mon coeur, littéralement, sur le papier lorsque j'écris. Je voudrais tout expulser dans quelques mots hurlés sur une mélodie banale.

Je peux chanter doucement. Je peux être un murmure. Mais parfois, j'ai ce besoin et aussi cette impression. Que je n'ai pas assez de voix. Pas assez de voix pour y arriver. Arriver à. Quelque chose. Déposer. Laisser aller. Vivre dans une chanson. Parce qu'à l'extérieur de ces paroles-là, à l'extérieur de cette musique-là, c'est le chaos. Parce que ça tourbillonne. Que le vent crie. Que les éléments sont déchaînés. Que la seule façon d'y arriver, de m'en sauver, c'est de me mettre les poumons en morceaux. Me les répandre en chairs sanguinolentes. Que c'est ça et seulement ça qui me gardera les pieds sur terre. Comme lorsque je cherche les mots, pour dire, pour faire résonner, pour toucher, pour avouer, pour troubler, pour chercher. Les mots pour n'importe quoi. La voix pour tout le reste.

J'ai trop. Trop de tout au coeur de moi. Mais pas assez de voix. Il m'en faudrait d'autres, des voix. Il m'en faudrait plus de la puissance. Il me faudrait une voix démesurée qui dépasse et désintègre tout. Une voix qui détruirait les murs. Qui reconstruirait les portes. Ou bâtirait un pont. Une voix qui enflerait et qui prendrait toute la place. Une voix pour calmer la tempête et me ramener au port. À bon port. Une voix. Plus de voix. Je manque de voix.

Et pourtant, comme j'en ai trop de voix...

Ok, je suis fucking saoule

Oui, vous avez bien lu le titre.

J'essaie d'écrire et la moitié des mots, je dois les effacer et les réécrire parce que rien ne va sous mes doigts. Je fais des fautes de frappe sans arrêt. Du coup, c'est fucking long écrire ceci. Écrire que je suis fucking saoule. Moi qui habituellement écrit tout en deux temps, trois mouvements. Je suis SAOULE. J'ai comme bu tsé genre.

Et bon, une fille qui a bu, ça pourrait dire des niaiseries. Donc je serais mieux d'arrêter d'écrire ici. De stopper le flot illetré ici. Je sais pas pourquoi je vous écris. Moi, je suis comme ça. J'ai un clavier entre les mains et c'est comme genre dangereux. Je vous écrirais tellement d'affaires, là, maintenant. Je y'écrirais tellement d'affaires là, maintenant.

Je le dis. Je suis un danger pour tous les claviers de ce monde. Ou du moins, face à tous les claviers de ce monde.

Ok, ok, fuck, je suis fucking saoule et j'ai rien de plus à dire. Pis je suis tannée de tout effacer mes fautes de frappe sans arrêt.

Bonne nuit mes chéris !

vendredi 1 octobre 2010

Laver son linge sale en public

Je ne sais pas pourquoi, mais ce matin, je me suis levée avec l'envie folle de laver mon linge sale en public. Au figuré, vous aurez compris.

Je ne le ferai pas. Je vais faire ma grande dame. Et fermer ma gueule.

Mais. Mais. Mais.

Bâtard !

Vous aurez compris avec ce seul mot que j'ai le linge pas mal sale. Qu'une petite brassée de points sur les "i" et de barres sur les "t", ça ferait du bien. Des choses qui arrivent. J'ai un fichu de beau caractère.

Et y'a pas que du négatif dans ce linge sale. Y'a du urgent. Du viscéral. Du triste. Du beau. Du impur. Du trop pur. Du malade. Du vicié. Du désir. Du chambardement. De l'évitement. Des dissimulations. De la beauté. De l'envie. Du manque. Des murs. Des portes. Des ouvertures. Du silence. De l'espoir. De la lucidité. Du secret. De l'aveu. Du mensonge. Des amitiés. Du coeur. Du faux. Du vrai. Du sable. De l'eau. Du vent. De l'ivresse.

Mais. Mais.

Je suis grande dame. Ici, je joue avec les mots pour ne jamais dire ce que je veux dire. Tout en le disant. Mais croyez-moi, ailleurs, je me gêne moins. Ce qui fait parfois des vagues. Des bonnes. Des mauvaises. Des grosses. Des immenses. Je rentre dedans. Et je suis difficile à sortir. Je ne sais pas pourquoi c'est comme ça. Pourquoi je suis un petit feu qui brûle bien haut, bien fort, bien profondément. Je suis du feu et de l'eau. C'est tout moi, ça.

Mais.

Je vais me taire. Je vais garder mon linge et le foutre dans le panier à linge sale. Et le regarder pourrir là. Je ne peux pas toujours foncer tête baissée. Ce n'est pas toujours mon tour. Je n'ai pas envie de toujours tenir un volant et conduire à toute vitesse. Parce que des murs, dans la vie, ça fait mal quand on en pogne un.

Alors je vais essayer d'attendre. Pour le peu que ça risque de durer de toute façon.... ! Je le dis souvent, la patience, on ne m'a pas mis ça dans mon package à la naissance. J'ai fouillé tant et plus, mais c'est pas là. Et ça se développe mal. Demande trop d'efforts. Je suis une marmite en ébullition. Quelqu'un veut me faire sauter le couvercle ?