samedi 31 juillet 2010

Constat déprimant

Je suis pitoyable.

La liste de ce que j'ai fait aujourd'hui tiendrait sur un timbre-poste. D'un seul côté.

Je pourrais bien vous raconter. Mais qui a besoin d'un récit ennuyant. Soit-il de la longueur d'un timbre ?

Marre d'être si fatiguée. Vraiment marre.

vendredi 30 juillet 2010

Ce qui nous manque‏

Le trop de quelque chose est un manque d'autre chose.               
Proverbe arabe

De nos jours, dans nos sociétés de consommation à outrance, il faut toujours plus. Et par consommation, je n'entends pas là que des biens matériels. Tout est prétexte à consommation. Les objets, tout comme les émotions, les humains, la sexualité, les loisirs... Tout pour ne pas trop s'arrêter et se voir vivre. Car se voir vivre nous renverrait à nous-mêmes et à nos douleurs. Nous renverrait à l'essence même que ce trop de choses n'indique qu'un manque flagrant d'autres choses.

Mais de quoi manque-t-on ?

Je crois qu'on manque de vrai, de viscéral, de tripes fumantes. On se laisse avaler par la vie. Rien ne me rend plus triste que lorsque je vois des gars dans la vingtaine dans le métro le matin avec un habit. J'ai l'impression de voir des acteurs. Comme si ces hommes jouaient des personnages. Des personnages qu'ils n'ont pas nécessairement envie de jouer. Les femmes ne me donnent pas cette même impression. Peut-être, fort probablement, parce que je les regarde moins attentivement. Parce qu'au fond, hommes ou femmes, on manque tous de quelque chose. On se laisse tous avaler par la vie. Tous.

De quoi manque-ton ? De ce qui fera qu'au bout de notre vie, on pourra dire qu'elle aura été satisfaisante. D'amour, de relations vraies, de rêves, de passion, d'objectifs. La vie, c'est ce qui passe pendant qu'on perd de vue nos objectifs. Pendant qu'on perd notre temps à écouter la télévision, à regarder son ordinateur, à être trop fatigué pour avoir envie de faire quoi que ce soit. Au fond, ils ne nous manquent peut-être que deux choses : la volonté, une volonté à toute épreuve et un focus qui nous gardera en ligne directe avec nos rêves. Je ne sais pas pour vous. Mais j'ai l'impression que c'est ça. Alors, on attend quoi ?

Nos idoles‏

Si on me demandait qui sont mes idoles, je crois que j'aurais deux réponses. Deux réponses que vous trouveriez sans doute étonnantes. Oui, bien entendu, il y a des écrivains que j'admire. Des livres que je leur jalouse. Mais mes idoles ne sont pas des écrivains. Parce que mes idoles, je les aime pour autre chose. Pour des qualités qu'ils ont, des tempéraments spécifiques.

Le premier serait Kurt Browning. Le patineur artistique. Celui-là, je l'aime pour sa passion, la passion qu'il a de son métier. Ceux qui aiment ce sport l'auront constaté. L'homme est talentueux certes. Mais son plus grand talent est qu'il s'amuse dans ce qu'il fait. Il a fait de son métier une joie. On ne dirait pas que ce qu'il fait est exigeant. Ce qu'il fait est juste prétexte à s'amuser et à profiter de la vie. C'est sa facilité au bonheur que j'aime. Peut-être tout cela n'est-il qu'illusion. Mais c'est que j'ai déjà ressenti en le voyant patiner.

Le deuxième serait un autre sportif. Michael Schumacher. Un tout autre sport comme vous pouvez le constater. En lui, j'aime d'autres qualités. J'aime son talent (indiscutable) et j'aime son air fendant, son tempérament frondeur. Il a du chien, de la gueule, il fonce dans le tas et affiche ses couleurs. Oui, ce n'est pas tout le monde qui aime ce caractère un peu baveux. Moi j'y vois surtout une détermination. Une envie d'aller plus loin et de repousser ses frontières.

Je crois qu'en se demandant qui sont nos idoles, bien souvent, on réalise certaines choses sur nous. Surtout en observant pourquoi on les aime. D'eux, je retiens que je veux m'amuser dans la vie et me foutre de l'opinion des gens qui n'ont pas d'importance pour moi. Mais vous, dites-moi, qui aimez-vous ? Pour quelles raisons ?

jeudi 29 juillet 2010

Ça saigne

J'ai le coeur comme de la scrap. On l'a piétiné. On a tiré dessus à bout portant. On l'a remué, torturé, presque tué. Mais j'ai le coeur qui bat. Un organe rouge et sanglant. Au vif. Qui résonne dans ma cage thoracique comme un dernier coup de cloche dans l'air. Je l'ai déjà dit ici. Parfois, mon coeur, je voudrais me le sortir de moi. Le nettoyer un peu. Passer un linge et le faire reluire. Il est si petit, trop fragile, souffreteux. C'est une gangrène vitale, un poids qui pèse.

En ce moment, j'aimerais avoir des mots que je n'ai pas. Je ne prétends pas être mauvaise avec les mots. Mais lorsque ça saigne, les mots sont faibles et trouillards. Ils se cachent de peur. Ils ne veulent pas relever la tête et s'assumer. Parce que les mots, quoiqu'on en dise, ça fait mal. Un poignard, une arme à feu qui tire droit à la poitrine. Et nommer avec trop de précisions ce qui m'agite en ce moment serait un danger. Je ne suis pas de taille à affronter mes démons. Je suis battante, je suis faite forte. Mais mes démons sont immenses et imposants.

J'ai le coeur qui agonise. J'ai donné de l'amour comme on donne un sourire à quelqu'un qu'on croise. J'ai pitché mon amour avec une énergie de mort. J'ai peu aimé, mais j'ai aimé à m'en arracher la poitrine. De la mesure de géante. Qui dépasse l'entendement. De l'amour si fort, presque comme s'il n'avait jamais existé. Car trop, trop, c'est comme pas assez.

En moi, c'est un capharnaüm. Une petite maison pour poupée trash. Je suis le clown qui fait peur au enfant. Je souris trop, je pleure derrière mes sourires et je serais sûrement capable d'apprendre à faire des ballons en forme de chiens saucisses. Ces mots, c'est n'importe quoi. C'est une fabrique à étrange. Pour être différente. Parce que tout m'atteint trop. Parce que je me nourris des illusions que je crées. Je ne crois pas être assez outillée pour la vie. Ou peut-être, le suis-je trop.

mercredi 28 juillet 2010

Encore ce regard

Je ne sais plus le nombre de post que j'ai fait sur les regards... On dit qu'un regard vaut mille mots. Je ne sais si c'est vrai. Mais un regard m'inspire beaucoup plus que mille mots. En voici quelques-uns.

Je suis faible, si faible. Ce regard-là qui descend sur moi langoureusement, ce regard qui me caresse de loin... Je ne sais pas y résister. Je souris et me sens belle. Et j'aurais envie que ce regard ne se termine jamais. Qu'il descende constamment de mon visage, à mes seins, à mes hanches, à mes jambes et qu'il remonte jusqu'à mes lèvres et mes yeux.

Ton regard de vautour est une drogue. C'est pire que tout. C'est une dépendance malsaine. Une intensité douloureuse. Un besoin viscéral qui me tord les tripes. C'est un serpent qui me descend sur le corps et s'enroule autour de moi comme autour d'une proie. Je suis soumise. Mes genoux tremblent. Mon coeur remue. J'ai l'esprit engourdi. Un désir qui me prend le ventre. Une envie de désespérée. Que ma tête refuse. Avec une énergie qui s'épuise.

Je suis faible. D'une faiblesse non assumée. Je perds mon sang à refuser ce qui ne me sera plus jamais offert. Ce que je ne voudrais plus avoir parce que ça ferait trop mal. Ce que j'ai eu, le temps de quelques soupirs. La vie est un soupir qui passe bien vite. Un combat constant entre l'amour et la mort. Une lutte à finir entre l'intelligence et la folie. Et ce regard, ce regard de vautour m'amène dans la folie. Je dois m'en détacher.

mardi 27 juillet 2010

Précisions sur Anonyme‏

Si vous êtes des lecteurs assidus de mon blogue (et je sais que j'en ai mes chéris), vous n'êtes pas sans avoir remarqué que depuis quelques jours, j'ai un charmant anonyme qui écrit des commentaires insignifiants, stupides et généralement sans lien pertinent avec mes textes. Bien entendu, la lâcheté lui fait garder l'anonymat. J'ai essayé aussi, vous l'avez peut-être remarqué, de lui signifier qu"il y avait une chose merveilleuse qui se nommait une vie, que ça valait la peine d'en profiter. Peine perdue. Du coup, j'ai pris décision d'effacer ses commentaires. Il ne mérite pas plus d'attention que ça. Désolé d'avance s'il vous importune... Il se tannera bien un jour. Je tiens à ajouter que j'efface exceptionnellement les commentaires de mes lecteurs. Même quand ils ne sont pas approbateurs ou gentils.... s'ils sont pertinents et articulés, je les accepte comme rançon du blogue. Ceux-là, les commentaires de l'anonyme, ne le méritent pas.

Hier, j'étais brillante...

Hier, j'ai eu cette pensée que, ma foi, je qualifierais de fort brillante.

Le bonheur, c'est cette chose qui passe pendant qu'on pense à nos problèmes.

Je sais, je sais. Je vous l'avais dit, brillante.

Aujourd'hui, j'ai eu une petite mauvaise nouvelle. Ben, fait chier !!!!

Oui, oui, la bouteille de vin est déjà ouverte !

lundi 26 juillet 2010

Le temps d'un road trip‏

Depuis un bon bout de temps, je rêve de faire un road trip. J'ai même décidé à l'hiver dernier jusqu'où je voulais aller, la destination finale de mon périple.

Dernièrement, ramblings, avec son pélerinage, a ravivé ce désir encore plus.

Un désir qui est devenu tel qu'il est suite à la lecture de Motel Blues de l'auteur Bill Bryson. Son road trip n'est pas glorieux. Il fait des motels miteux, il va dans des trous perdus, il croise des Américains douteux... Rien à foutre. C'est exactement ce que je veux. Me ramasser dans des motels miteux, seule avec moi et seule avec ce que j'ai envie de faire. Seule avec mes pensées surtout. Car la route, c'est la musique à tue-tête et bien du temps pour penser. À soi, à sa vie, à ce qu'on veut, à ce qu'on souhaite.

C'est pour la même raison que j'aimerais bien faire une retraite de quelques jours dans un monastère. Ou bien passer une semaine seule dans un chalet au fond des bois.

J'ai besoin de penser. La vie va trop vite pour que je me ressaisisse toujours. Parfois, oui, j'y arrive. Mais parfois, je perds le sens des priorités, je deviens paresseuse, je ne sais plus vers où je veux aller. Et tout le monde le sait, tout le monde le dit : parfois, il faut partir pour mieux se retrouver.

Je sais qu'un jour dans ma vie, je vais faire ça. Le road trip, bientôt. Vraiment, c'est de plus en plus un projet que je veux réaliser dans un avenir rapproché. Du moins, je l'espère. Je ferai sûrement aussi la retraite et le chalet. C'est bien d'avoir ce genre de projet. Axé sur soi et sur la mise en ordre de sa vie. D'y penser m'apaise. Me dit que j'ai ce qu'il faut pour me rendre heureuse. Que, parfois, il me faut juste un peu de temps. Et tant qu'à prendre du temps, autant joindre l'utile à l'agréable. Bientôt, ce sera moi, des motels miteux et beaucoup de route à faire...

dimanche 25 juillet 2010

Suis-je la mère ou la putain ?

Vous le savez, j'aime revisiter les vieux clichés et les énormes généralités. Même s'il y a du faux dans tout ça, il y a toujours un certain fond de vérité. Qui fait que justement le cliché survit avec les années...

Allez savoir pour quelles obscures raison, l'autre jour, je me suis demandé, je me suis posé la fameuse question. Suis-je la mère ou la putain ? Car c'est bien connu semble-t-il. Il y la mère, celle avec qui l'homme veut s'engager, et la putain, celle avec qui l'homme ne veut que les nuits, enflammées le plus possible. Je ne crois plus que cette vieille dualité soit aussi forte qu'il y a quelques décennies. Mais la question m'est venu tout bonnement. Et m'a amenée à réfléchir.

Suis-je la mère ou la putain ? De prime abord, je me dit que je dois ressembler à la mère. Je suis forte, à l'écoute, attentive, peut-être protectrice, un brin vieux jeu aussi (un seul brin hein !!). D'un autre côté, il est clair que j'ai attiré plus d'hommes dans mon lit que dans ma vie. Oh ! pas des tonnes. Mais plus que dans ma vie. Sauf que je me dis que ça doit être le cas d'un peu tout le monde. Le sexe est facile d'approche, beaucoup que l'engagement. Ensuite, je me suis dit que, ceux-là, ces hommes que j'avais attirés dans mon lit, restaient bien souvent un bout de temps plus que nécessaire. Un peu comme si j'étais une drogue. Un peu comme si j'étais la putain. Parce que la mère ne provoque pas une telle fascination. La putain, on continue à la voir même malgré soi. La putain nous fait chier. Mais on revient la voir. Parce qu'elle donne. Et même si elle demande, on sait qu'elle continuera à donner qu'on accède à ses demandes ou pas. Parce que c'est propre à la putain de se donner. Dans le métier, pour de l'argent; dans la vie de la femme normale, pour de l'affection, un peu de tendresse, pour quoi que ce soit qu'elle recherche.

Oui, je suis peut-être davantage la putain : je me donne pour mieux prendre... Mais bon, nous sommes toutes double, voire triple. Et il dépend bien souvent du personnage en face de soi pour que la pièce se joue différement et que le rôle change. Alors, j'attends. Je cherche un nouveau partenaire de jeu qui saura m'amener ailleurs, pas dans le personnage de la mère, mais ailleurs que dans le personnage de la putain toutefois.

samedi 24 juillet 2010

Promenade dans un champs‏

J'ai parfois l'impression que ma vie est un champs. Un champs de mines. Que si j'avance d'un pas, tout va sauter.

Sauf que j'ignore le danger. Je crois que je suis une téméraire au fond. Je fonce. J'accélère même. Je me précipite. Je cours. Je me le suis déjà fait dire par quelqu'un. Quelqu'un de tellement bien placé pour savoir qu'il avait raison... Trop bien placé. Il a été une mine sur laquelle j'ai sauté à pieds joints en toute connaissance de cause. Car je fais ça, moi, sauter sur des mines. Comme d'autres vont faire leur épicerie ou bien prennent une marche. Une petite occupation banale de tous les jours.

Il y a aussi que je suis spontanée et impulsive. Du coup, il y a souvent un genre de court-circuit qui se produit en moi. Qui détruit la réflexion. Qui détruit la fille sensée et adulte. Qui fait tout sauter à l'intérieur de moi. Je vous l'avais dit que je vivais sur un champs de mines. J'ai l'air réfléchie et c'est vrai; parfois j'ai l'impression d'avoir 50 ans. Mais bien souvent, je n'en ai que 5.

Je me trouve aussi fort chanceuse. Par qu'avec ces impulsions et aussi ce réflexe d'auto-destruction qui, même s'il s'éloigne, me surveille toujours, j'aurais pu virer plus mal. J'ai plein de vices. D'envies. De pulsions. De désirs. De besoins. Je pourrais être la pire des junkies accro à tout si je n'avais pas cette chance. Celle de ne pas trop accrocher. Alors je vis. Avec mes besoins immenses. Avec mes envies désespérées. Avec mes pulsions si humaines.

Voilà, au fond, je ne suis qu'humaine. Une humaine qui avance sur un champs de mines. Et je crois bien que je ne survivrai pas à ma vie...

Sondage éclair‏

J'aurais un petit sondage éclair à faire chez lecteurs.

Combien d'entre vous avez un projet de roman, un manuscrit qui traîne, une envie d'écrire un livre ?

Parce que plus je lis des blogues, plus je m'aperçois que la blogosphère est remplie de ces prétentions d'écriture. Et que j'aimerais bien savoir. Si vous voulez bien me parler un peu, me dire... Racontez-moi doucement au creux de l'oreille.

vendredi 23 juillet 2010

Je suis le bourreau

Je n'aime pas me sentir coupable. C'est un monstre qui m'étouffe. Je déteste ça. Ça m'entoure la gorge. Ça m'étreint doucement. Ça me caresse presque. Et ça me plante un couteau dans le dos. Profondément. Salement. Je devine le sang en rigoles qui dessine ma colonne vertébrale.

Je n'ai rien fait. Mais le sentiment est là. Comme un vieil ami. Un ami aux racines enfantines, je crois. Un ami que je voudrais voir mourir. Un traître à la force inhumaine. Un ennemi qui vit dans mon ventre. Comme un insecte géant qui y papillonne.

C'est une pression dans mon thorax. C'est lourd et puissant. C'est des ailes tranchantes. Coupable de ne pas être telle que l'on voudrait que je sois. Ou telle que je devrais être. Peu importe. Je ne suis pas la bonne personne. Claq ! Le couperet tombe sur ma nuque. Le jugement est donné. Le bourreau est à l'intérieur de moi.

L'escalade de ma vie‏

Dans un combat, les opposants ne sont pas toujours égaux.

J'ai toujours été un peu naïve. Très cynique. Mais naïve. Comme quoi l'être humain est double. Au fond, je crois ce que je veux croire et ne crois pas ce que je ne veux pas croire. Il me manque juste le talent pour discerner ce qu'il me serait bon de croire et ce qu'il m'est mauvais de croire.

Parfois, je crois tellement que ça fait mal. Je crois des idioties. Des choses qu'un enfant même ne croirait pas. J'ai une foi immense en l'être humain. Je veux voir la bonté là où il n'y en a pas. L'amour là où il n'y a que de vide.

Avec lui, je partais perdante. Je pars tout le temps perdante. Mais je suis faite forte. Si forte que la vie semble avoir décidé de m'en envoyer plein la gueule. Alors je me raisonne. Je me dis que j'apprends, que j'évolue. C'est comme cette comparaison que j'ai lu l'autre jour, que j'ai servi dans un commentaire sur un autre blogue. Comme quoi, on ne pourrait escalader un rocher lisse. Que les aspérités de la vie, sont les problèmes, que c'est grâce à ceux-ci qu'on peut monter, avancer. Et bien, je me trouve haut pas mal là. J'ai le vertige. Je prendrais bien un plateau dans mon escalade de la vie pour me reposer un peu.

Dans un combat, les opposants ne sont pas toujours égaux. J'ai perdu souvent. Dans les faits. Mais au fond, je suis aussi gagnante. Sauf que là, je veux me reposer. Juste que ce soit facile. M'asseoir, regarder en bas de la montagne et constater à quel point le panorama est magnifique. Parce qu'au fond, il est bien mon panorama. Pas parfait. Mais bien. Oui, juste un peu de repos. Pour mieux repartir ensuite.

jeudi 22 juillet 2010

Mise au point mes chéris

Je dois vous le dire depuis quelques temps, vos commentaires vont souvent me chercher. En bien ou en mal, mais ils le font. Juste retour du balancier puisque bien souvent, je vais allègrement jouer dans vos tripes et m'amuse à vous faire ressentir toutes sortes de choses.

Sauf que là, faut quand même que je fasse une petite mise au point. Parce que parfois, j'ai l'impression (je peux me tromper) que vous pensez que je suis une grosse laide, dépressive, sans estime, qui n'a pas d'amis, qui se terre la plupart du temps chez elle, qui n'a aucun but, aucune réussite, aucune confiance en elle ou qu'en sais-je d'autres du même genre. Je l'ai dit : je peux me tromper. Toutefois, j'avais envie de remettre un peu les pendules à la bonne heure. La véritable.

Oui, il se peut aussi que je sois trop chialeuse ou jamais satisfaite ou trop affamée de tout. Possible. Chacun ses combats dans la vie. Oui, sur ce blogue, il est vrai que je parle beaucoup des choses qui me préoccupent. Et comme tout le monde, les choses qui me préoccupent sont celles qui vont moins bien.

Mais. MAIS.

J'en ai des choses qui vont bien dans ma vie. Oui, au pluriel, en plus, choses.

J'ai un bon emploi. Qui en général me satisfait. De bonnes relations avec la plupart de mes collègues. Un salaire, qui, s'il n'est pas mirobolant, me permet quand même de vivre seule à Montréal, d'avoir une voiture et de voyager régulièrement. Bon aussi d'avoir une carte de crédit élevée. Mais ça, c'est une autre histoire...

J'ai de bonnes amies. De plusieurs sortes. Une pour sortir, l'autre pour discuter, un autre de bon conseil, une qui est une meilleure amie pour moi, un que je vois peut-être deux fois par année, mais quelles discussions, l'autre qui est toujours gentille... Je m'entends aussi fort bien avec mes parents.

Je sais que je me plains de mon poids. Mais il n'est pas si mal que ça. Loin d'être un cas désespéré. Et je suis en forme. Je joggue régulièrement, je marche, je m'entraîne. Juste cet après-midi (congé inespéré), j'ai fait 35 minutes de tapis roulant (de la course, pas de la marche, minimum 8km/h) et 30 minutes d'elliptique en plus de ma musculation. Bon, ok, j'en avais beaucoup besoin aujourd'hui.

J'ai des projets personnels. Mon roman en est un. Et il avance. Et comme je vous l'avais déjà expliqué, j'ai eu des commentaires sur une version écourtée dans le cadre d'un cours universitaire et c'était d'excellents commentaires. J'ai aussi ce blogue. J'ai des envies de voyages. Des rêves que je veux accomplir.

Je fais des activités agréables. Je voyage. J'aime chanter. Je lis énormément. J'écris. L'an prochain, je suis inscrite au théâtre et aux Grands Explorateurs. Je vais prendre un verre à l'occasion. De petits soupers au resto. De la marche. J'écoute des films. J'aime aussi être chez moi à relaxer. Parce que ma solitude, j'en ai besoin. Autant j'ai des rages de sociabilité, autant, j'aime fermer la porte un peu.

Bon, vous comprenez le principe, je suppose ?

Alors, voilà, ma vie n'est pas la pire des vies. Elle est la mienne. Et j'ai à coeur de l'améliorer. D'aller chercher ce qui l'anéliorerait encore plus. Suis-je chialeuse ou trop plaignarde ? Sûrement. J'attends votre première pierre, mais seulement si vous ne l'êtes pas.

Bises mes chéris !

mercredi 21 juillet 2010

La fille est agacée !

Ça m'agace. Ça m'agace beaucoup. Être célibataire et avoir autant de difficulté à rencontrer quelqu'un. Je sais, je sais, ce n'est pas la première fois que j'aborde le sujet. Mais tant pis. C'est de ça que j'ai envie de parler. Pour plusieurs raisons. Sous un autre aspect.

Je ne comprend pas mon célibat. Je regarde autour de moi. Tout autour. Et ça semble si facile. Rencontrer, se faire draguer, baiser un soir et/ou trouver l'amour. On dirait que tout le monde le fait sauf moi parfois. Oui, tout ce que j'ai énuméré m'est arrivé et m'arrivera encore. Mais pourquoi est-ce aussi difficile pour moi? Surtout quand je vois ces filles plus laides, ces filles si obèses, ces filles si connes, ces filles si folles, celles que personne ne recommanderait. Et pourtant ! Aucune difficulté celles-là.

Il est clair qu'on finir par se dire en observant ça qu'on a une part importante de responsabilité. Que tout est de notre faute. On s'accuse. D'être trop laide. Trop exigeante. De ne pas assez sortir. De ne pas s'inscrire sur des sites de rencontre. De tout et de n'importe quoi en fait. Tout est bon pour nous prendre en faute. C'est clair, on est différente. Voire bizarre. Voire carrément étrange. On vient peut-être d'une autre planète ? Car si c'est si facile pour les autres, ce n'est certes pas si normal que ce soit si difficile pour nous.

Et c'est vrai. Je dois être en grande partie responsable de mon état de célibataire qui a de la difficulté à rencontrer. Mais quelle partie ? Qu'est-ce que je fais de mal ?

Parfois, je me dis que je manque de volonté. Que je suis en attente envers la vie. Pourtant, il m'arrive d'essayer, de signifier un intérêt. Et généralement, ça plante. Du coup, je suis peureuse. Et puis on dirait aussi que j'attend que ce soit le moment parfait. Que moi, je sois parfaite. Quand je prends des décisions, que je me fixe des objectifs comme dernièrement, je ne me fixe jamais celui-là. Celui d'améliorer ma vie amoureuse. Tout comme j'ai peur de certains autres objectifs. Une peur d'échouer ? Une peur de quoi sinon ? Je me fixe souvent des objectifs, des buts dans la vie. Je me sais capable de m'y atteler, de réussir éventuellement. Mais il y a certains objectifs que je laisse toujours dans le futur, que je laisse aller en étant en attente de la vie. Comme si ça allait me tomber dessus en deux temps, trois mouvements. Oui, certaines personnes ont de la chance, ou peut-être y croient-elles plus, mais certaines autres doivent au moins mettre la machine en branle. Sinon, il ne se passe rien. Qu'est-ce que j'attends alors ?

Ça m'agace. Ça m'agace beaucoup. Mais il y a de ces objectifs qui ne se laissent pas apprivoiser, celui de briser mon célibat, oui, mais ce n'est pas le seul. Qu'est-ce que j'attends ? Putain, qu'est-ce que j'attends ?

mardi 20 juillet 2010

Cinéma Bollywoodien et question à 100 piasses

L'autre soir, j'écoutais ce film Bollywoodien. Chacun ses péchés, je suppose... je rêêêeeeeeevve d'aller en INDE, ma destination numéro 1 dans mes envies de voyage.... Donc j'écoutais ce film et j'ai découvert avec surprises qu'un film de Bollywood ne finissait pas toujours selon le modèle Hollywoodien établi où le héros doit inévitablement finir avec l'héroïne. Je l'avoue, j'ai été un peu déçue. Mais bon, je ne veux pas vraiment vous faire un rapport d'appréciation sur un film de Bollywood. Qui écoute ça au Québec sauf une poignée d'immigrants ? J'ai d'ailleurs une belle anecdote d'écoute de films Bollywoodiens. Mais ce n'est pas de ça non plus que je veux parler.

D'accord, j'abrège et j'en viens au vif du sujet.

Pourquoi fait-on autant de mauvais choix en amour ? Les filles le plus souvent. Mais bon, les gars aussi. Les mauvais choix amoureux n'ont pas de sexe. Juste que c'est une maladie répandue.

Dans le film, cette fille fait la connaissance de ce gars. Pour le gars, c'est le coup de foudre. L'"amour" d'un seul regard. Il ne pense qu'à une chose : conquérir son coeur. Elle le trouve charmant, drôle, elle sourit à son contact. Mais il y a un petit détail. Tout petit. Elle en aime un autre. Un qu'elle a vaguement connu, il y a presque un an de ça. Un qui l'a charmée, lui a fait l'amour et l'a brutalement quittée le lendemain, sans trop de ménagement et en lui disant qu'il allait revenir un an plus tard pour elle. Alors, voilà, la fille a attendu, attend encore quand elle rencontre le gars. Lui tente de la charmer, de la séduire. Elle finit par lui avouer son coeur, lui avouer qu'elle attend un rendez-vous. Dans quelques jours. Que son "prince" sera là et reviendra la chercher. L'autre, le pauvre type, superbement gentil, il s'essaie quand même. A l'espoir que peut-être l'autre ne sera pas là. La fille pense presque qu'elle pourrait éventuellement l'aimer. Il est si attentif à son bonheur. Il lui demande de l'épouser en lui promettant de tout faire pour la rendre heureuse, pour la faire sourire tous les jours.

Mais. MAIS.

L'autre revient. Et il lui dit : "Veux-tu vivre une vie d'épreuves avec moi?"

First, what the fuck ??? C'est quoi cette demande en mariage merdique ? Je sais bien qu'on marie quelqu'un pour le meilleur ET pour le pire. Mais pourrait-on au moins partir sur une base plus positive ? Pourrait-on offrir le bonheur en premier lieu ? Avant de parler des épreuves et tout ça ? Je ne sais pas si c'est moi qui est trop romantique, mais je trouve qu'une demande en mariage, s'il doit y en avoir une, se doit d'être plus emportée et positive que ça.

Et deuxièmement, vous devinerez bien entendu que la fille a choisi la vie d'épreuves et a tourné le dos au gars plein de sourires sans même se retourner pour un dernier regard.

M'est venu une question. Pas nécessairement pertinente. Qui englobe bien plus que la question en elle-même. Mais je la trouvais quand même intéressante.

Choisiriez-vous une vie d'épreuves avec quelqu'un que vous aimez "plus" ou une vie de joie et de rires avec quelqu'un que vous aimez "moins" ? Et j'ai mis plus et moins entre guillements parce que c'est bien relatif et fluctuant comme concept... N'empêche, choisiriez-vous une vie d'épreuves avec quelqu'un que vous aimez "plus" ou une vie de joie et de rires avec quelqu'un que vous aimez "moins" si vous aviez le choix ?

lundi 19 juillet 2010

Réflexion et décisions

J'ai réfléchis. J'ai décidé.

Ces temps-ci, je suis fatiguée. Vraiment. Je voudrais lever des montagnes que ce ne serait pas le moment. Mais ce n'est pas lever des montagnes que je veux. Alors, j'ai pensé. Pas mal. Vous avez pu le constater.

Et j'ai constaté que je me laissais un peu trop aller ces temps-ci. Que je passais beaucoup trop de temps à rien faire. Du temps que je pourrais utiliser plus efficacement. Oui, me reposer est important. Mais combien de temps je perds devant la télé ou à rien foutre sur l'ordi ? Écouter un film parce qu'en j'en ai envie, ça va. Venir sur l'ordi pour écrire ici ou pour répondre au courriel d'un ami, ça va. M'installer devant la télé parce que c'est facile, ça ne va pas. Jouer à un jeu répétitif sur l'ordi, ça ne va pas.

Donc je me suis demandée ce que je voulais. Ce que je me sentais prête à faire en ce moment. Et je me suis fixée des objectifs. Oui, je sais, je sais. Je ne ré-invente pas le blogue ici. Tout le monde fait ça se fixer des objectifs. Mais m'en fous. Ce n'est pas la première fois que je fais ça. Et ce ne sera pas la dernière. Et pourquoi m'empêcher d'en parler ? ;)

Mes objectifs ?

Bon, je ne vous ferai pas une liste détaillée. Mais je me suis fixée 5 choses dont 2 que j'ai élaboré en plusieurs sous-objectifs. En résumé, d'ici le 12 septembre, un objectif de perte de poids, moins dépenser, finir la première correction de mon roman, réaliser un ''rêve'' (je me comprends) et pas d'ordi ouvert dans mon appartement les matins des jours où je travaille.

Y'aura certaines choses plus difficiles à respecter que d'autres (ne pas acheter de livres d'ici le 12 septembre..... aaaaaaaaaaaaaaaaaahh.... mais criss j'en ai plein de pas lus)(bon c'était un seul exemple, j'en aurais d'autres à mettre, mais le but, c'est d'être confiante !).

Je me trouve bien partie à date !! Bon, j'ai acheté un livre. Mais c'était la seule exception dans mon contrat à moi-même. Un livre sur le budget ! Héhéhé ! Je trouvais que l'exception se devait d'être là. Et je n'ai pas craqué devant aucun autre livre des 3 librairies où je suis allée aujourd'hui (pour me magasiner ce livre sur le budget, cela va de soi) !

Sinon j'ajouterais qu'on perd trop de temps à ne rien faire dans la vie. Beaucoup trop. Et c'est si facile. Trop facile. Pourtant, si on prenait tout ce temps perdu, combien de rêves et de projets réussirait-on à réaliser ? Et qu'est-ce qui compte dans la vie ? Se réaliser ou perdre son temps ? Consacrer son énergie à nos vrais buts ? Ou la perdre à rien faire ? Il suffit d'agir, de demander, de se bouger un peu, de se bâtir la vie qu'on veut... Plus facile à dire qu'à faire, certes, mais le jeu en vaut la chandelle !

dimanche 18 juillet 2010

Grosse période de questionnements

Je l'ai dit dans les réponses aux commentaires de mon texte précédent. Je suis en grosse période de réflexion. J'aimerais bien vous en faire part. Mais ce n'est pas tout bâti en moi. Disons que les échafaudages avancent tranquillement. Peut-être ce soir, peut-être cette semaine, je vous en ferai part. Peut-être pas du tout.

En attendant, je vous mets ce petit texte que j'ai écrit il y a quelques jours. Histoire de briser un peu le silence blogue que je faisais depuis peu. Une autre réflexion, vous verrez. Comme quoi, oui, je réfléchis et me pose beaucoup de questions ces jours-ci. Grâce à vous même parfois ! Comme dans l'exemple qui suit.

En effet, tout dernièrement, quelqu'un a commenté mon blogue en disant que ça lui faisait de du bien de lire ma pensée, celle que j'exprimais dans le texte du moins, parce qu'elle était old fashion et qu'elle se sentait parfois bien loin de toutes les confidences qu'elle recevait.

Je n'ai pu m'empêcher de me demander si je me considérais comme old fashion, moi... Et ce, sans jugement négatif. Au contraire peut-être même. Et vous savez quoi ? Je crois que la réponse est oui. Oui, oui et oui, je le suis. Je ne suis pas matante, loin de là. Parce que bien des choses que j'ai faites feraient sourciller énergiquement des petites matantes coincées. Mais je suis old fashion. Je fais ce qui me tente et mes principes sont assez larges tout dépendant des sujets. Mais j'ai mes idées. Arrêtées. Sur ces choses que je ne voudrais pas faire. Ou qui me font sourciller lorsqu'on me les raconte. Possible que certaines des choses que j'ai faites feraient réagir certaines des personnes que je juge ainsi, possible que non aussi. Mais voilà, je m'en fous. Je fais ce qui me plaît. Et je m'arrête devant ce qui ne me plaît pas, ce qui me ferait sentir mal par rapport à moi-même.

Oui, je suis old fashion. Oui, je suis dépassée par mon siècle. Oui, je suis dépassé par les agissements de mes semblables. Mais, dans le fond, ce n'est pas tant que je les juge. Surtout que je me questionne sur leurs motivations. Font-ils toutes ces choses en accord avec eux-mêmes ? Ou les font-ils pour paraître à la mode ? Pour s'en vanter autour d'eux ? Parce qu'il succombe à la pression ? Parce que c'est bien beau, être à la mode. Mais suivre les modes, c'est se soumettre à une certaine pression. Alors, vous savez quoi, je vais continuer à ne pas suivre les modes et à être old fashion. Oh ! et aussi, à faire sourciller les petites matantes coincées....

mercredi 14 juillet 2010

Là, maintenant, je pleurerais...

Parfois, j'ai l'impression d'être trop vorace. Mais qui dit voracité dit surtout manque. Manque immense. Gouffre.

Manque d'affection, manque d'attention, manque de sexe, manque d'amour, manque d'extraordinaire, manque de tout. Ce n'est jamais assez. Je veux tout, je veux plus. C'est une souffrance à vif. Que je cherche à combler de mille façons. C'est un trou béant dans le fond de mon ventre. Que je cherche à tarir en agissant de façon insensée. C'est une plaie qui saigne. Que je tente d'étouffer avec un plasteur trop petit. C'est mon coeur qui abrite du vide. Que je tente de remplir par n'importe quoi d'éphémère.

La nature n'est pas faite pour le vide. Partout, il y a de petites particules, des éléments. Et au milieu de ça, moi. Qui est contre-nature. Qui ne ressemble à rien. Qui est un trou noir dans l'univers. Qui sombre de désespoir. Qui avale tout sur son passage, mais ne garde pourtant rien. Je suis une bouche géante. Mais ce que j'avale, me ressort par le coeur en vagues multicolores et s'efface. Pour me laisser de nouveau à mon vide. Pour m'abandonner à ma voracité de folle.

mardi 13 juillet 2010

Un orgasme ou deux dans des bras différents‏

Parfois je me dis que la fidélité n'existe pas.

À ce que j'en sache, je n'ai jamais été trompée. Mais, sans vous raconter ma vie, je dois avouer que j'ai appris assez tôt que l'infidélité existait. Peut-être plus tôt que cela n'aurait dû se faire. Et parfois, quand on commence sur de mauvaises idées, certaines pensées troubles persistent. Je ne veux pas dire par là que j'ai été infidèle non plus. J'aurais eu l'occasion au moins une fois, et je ne l'ai pas été. Allez savoir pourquoi.

Peut-être parce que j'y crois en fait à la fidélité en tant que concept. Parce que c'est ce que je voudrais comme relation. Même si le doute sera  peut-être là. J'ai été témoin de trop d'histoires d'hommes infidèles. Et je sais que les femmes ne sont pas en reste. On dirait même que ce n'est plus si mal jugé maintenant, l'infidélité. C'est quelque chose que je ne comprend pas. Tous ces risques, tous ces mensonges pour un orgasme ou deux dans des bras différents... Cela en vaut-il vraiment la peine ? Sommes-nous si assoiffés de sexe ? Bien entendu, une personne ne peut faire notre bonheur complet et total. Mais il reste la famille, les amis, les collègues, les connaissances pour ça... Pour aller chercher ce dont on a besoin. Quant au sexe, pourquoi notre conjoint ne pourrait-il pas être suffisant ? En plus de soi-même, cela va de soit... Je me dis que, si au départ, il était suffisant, il devrait continuer de l'être, non ? Bien entendu, si au départ, il n'était pas suffisant, c'est une autre histoire !

Parfois, je me dis que c'est parce que les gens sont paresseux. C'est peut-être ce qui pourrait l'expliquer. Ils ont besoin d'excitation, de défi et plutôt que de tenter de se renouveler dans leur couple, ils vont voir ailleurs. Souvent. Car un homme (ou une femme aussi sûrement) qui trompe ne le fera pas qu'une seule fois. L'infidélité semble une maladie qui a un haut taux de récidive. Je comprends ce besoin de renouvellement. Mais comme je le dis, pourquoi ne pas tenter de raviver la flamme dans le couple ? Et puis, l'infidélité, quoiqu'on en dise, ça finit toujours par se savoir... Surtout avec cette nouvelle mode de l'afficher partout et de le crier sur les toits. Et alors quand ça se saura, que restera-t-il de votre couple ? Êtes-vous prêts à prendre ce risque ? Pour un orgasme ou deux dans des bras différents ?

lundi 12 juillet 2010

Hommage

Welcome to mon 300e mes chéris !

Un 300e, je me suis dit qu'il fallait faire ça en grand. Donc j'ai décidé qu'un hommage s'imposait. Mais bon, j'ai déjà fait tous plein d'hommages miniatures à mes lecteurs partout. Parce que vous le savez, je vous aime. D'un amour tout pur.

Alors, j'ai décidé de faire un hommage aux hommes. Bien que j'écorche ici les femmes comme les hommes, il est certain que je suis une femme bien de mon temps et que j'ai parfois le propos virulent lorsqu'il s'agit des messieurs. Pourtant, si vous saviez, ô si vous saviez comme je vous aime.

Donc, hommage... !

Messieurs, je vous aime. Je vous aime profondément.

J'aime cette virilité que vous avez. Cette façon d'être fort, ferme. De m'entourer de vos bras protecteurs et de me faire oublier que le reste du monde existe. Du moins, de le faire paraître moins effrayant qu'il ne l'est réellement. Dans vos bras, c'est plus doux, plus confortable, plus tendre.

J'aime votre façon de vous affirmer. De dire votre façon de penser. De dire la vérité et de ne pas vous entortiller dans mille mensonges et mille dissimulations comme les femmes savent si bien le faire. J'aime cette manière d'aller droit au but. Parfois un peu gauchement, mais tout de même droit au but.

J'aime que vous me trouviez belle. Que vous sachiez me le dire. Que vous sachiez me faire rougir d'un regard bien placé ou d'un compliment bien tourné. J'aime quand vous me draguez. Même si ce n'est que par jeu. Encore plus quand c'est vrai. J'aime que vous aimiez avec emphase.

J'aime que vous me donniez du plaisir. Que vous soyiez capable de me faire jouir dans vos bras, que vous m'étoudissiez. J'aime vos baisers. Vos mains un peu brusques, mais bien affirmées. Vos façons toutes différentes de me faire l'amour et de me faire perdre la tête.

J'aime vos mots. J'aime quand vous savez quoi dire. Que vous jouiez avec les mots, les phrases. Que vous me fassiez fondre par une expression, mais aussi parfois par un silence, un non-dit, un soupir. J'aime que vos discours soient éloquents et étoffés. J'aime votre culture, votre passion, votre tempérament tête en l'air.

Vraiment, j'aime tout et tout le reste. Car messieurs, je ne vous le dis pas toujous, mais je vous aime. Profondément.

Il me manque tout‏

Il me manque tout parce qu'il me manque toi.                          Paroles d'une chanson de Roch Voisine

Je l'ai ressenti souvent. Si souvent. Cette impression que le monde n'existait pas réellement. Qu'il n'y avait que ce manque de vrai. Qu'il n'y avait que l'absence de l'autre qui me semblait exister vraiment. C'est étrange et contradictoire comme sentiment. Comment une absence peut-elle prendre autant de place ?

On l'aura tous fait. Ou penser qu'on le faisait. Aimer trop. Aimer jusqu'à s'oublier. Penser que l'autre est tout et que rien d'autre sur terre, au ciel ou dans l'espace n'a autant d'importance. On aura tous aimer à s'en piétiner le coeur et le respect. On aura tous penser du moins qu'on aimait autant. Parfois, ç'aura été vrai, parfois ç'aura été illusion. Parfois, on aura été seul dans la galère, et d'autres fois, cet amour nous aura été donné pour nous être enlevé aussi vite.

Avec les années, j'ai pourtant appris une chose. Ces paroles de chanson ne seront vraies que si on leur donne le pouvoir de l'être. Personne ne nous est indispensable. Personne ne nous fera mourir de ne pas nous aimer. Personne n'a le pouvoir d'effacer toute notre vie juste parce qu'il n'est pas là. Personne n'est irremplaçable. Oui, l'autre peut nous faire de la peine. Beaucoup même. Mais il ne nous fera que la peine qu'on lui laissera nous faire. Est-ce difficile d'empêcher l'autre de nous faire de la peine ? Oh ! Oui. Probablement même presque impossible. Mais notre vie et notre bonheur ne dépend que de nous. Et d'un peu de chance peut-être aussi. Mais certainement pas d'un seul et unique être humain. Ou plutôt si, notre bonheur, il dépend de nous-mêmes. Seulement de nous-mêmes.

dimanche 11 juillet 2010

Accro du shopping‏

Quand je fais les magasins, le monde devient beau.
Et ensuite, il redevient moche et je dois recommencer.                                           
Becky Bloomwood

Bonjour, je m'appelle Martine l'Impulsive et je suis une accro du shopping.

Voilà, c'est dit.

Je ne suis pas rendue une Becky Bloomwood (héroine d'une série de livres chick litt bien connue et d'un film), mais je suis définitivement une accro du shopping.

Le shopping est un peu une drogue. Ça commence par une toute petite idée. Acheter un livre. Ou un objet. Ou un DVD. Ou des vêtements. Ou n'importe quoi. Et ça grimpe en moi. Ça me chatouille la tête. Ça fait battre mon coeur. Et je pense à mes finances. Je me dis que non. Je me dis que je ne dois pas. Mais je suis déjà en route pour aller acheter. Quand j'ai cette pulsion, celle d'acheter, je tolère difficilement les délais. Je dois avoir maintenant. Tout de suite. Immédiatement.

Ma carte de crédit saigne. Réellement. Et je n'arrête pas de l'utiliser. Je calcule combien je peux mettre de plus. Quel autre petit achat pourrait s'y insérer. La dernière fois que je l'ai descendue dans des sphères plus raisonnables, je me suis mise un voyage dessus !

Ma façon de faire un budget ? J'ai de l'argent, je dépense. J'ai encore de l'argent, je dépense encore. Je n'ai plus d'argent, je ne dépense plus. J'exagère un peu pour vous imager, mais ça vous donne une idée.

Quand je suis plus ou moins en forme, c'est pire. En ce moment, bien que je n'aille pas si mal, je m'ennuis mortellement. Même si en fait, je n'arrête pas. C'est mon âme qui s'ennuit. Du coup, j'ai besoin de mon fix souvent. Car je suis comme ça, je supporte un peu mieux le monde lorsque je me fais plaisir. Tout comme Becky, il s'embellit. De façon si éphémère qu'on dirait une caresse qui n'a jamais été faite. Mais ça se produit. Mon souffle qui se calme. Mon coeur qui s'apaise. J'ai ce que je voulais.

Ce qui est fout, c'est toute la contradiction avec mon envie de désencombrement. À quel point, je veux me débarasser des choses qui m'encombrent. Du coup, j'achète un peu mieux. Moins de choses dont je sais que le plaisir ne durera pas. Mais le fait est qu'il existe plein de choses dont le plaisir dure. Et il me les faut. Pour, pendant un bref moment, voir le monde d'un oeil plus beau. Oui, là encore, j'exagère. Mais ça vous image. Ça vous montre que je consomme parfois pour de biens mauvaises raisons.

Oui, je m'appelle Martine l'Impulsive et je suis une accro du shopping... Entre autre...

samedi 10 juillet 2010

La forêt des loups‏

Vous savez quand vous croisez un loup qui ouvre la gueule et que vous vous y précipitez ?

Et bien, moi, c'est pire.

Quand je croise un loup, je lui ouvre la gueule, MOI-MÊME, pour m'y précipiter.

Je ne sais pas si c'est parce que j'aime les loups. Ou parce que je m'ennuis dans mon âme parfois. Ou si c'est un vieux réflexe, un pattern qui refuse de sortir de ma peau. Ou si j'aime les défis, les bravades, ce qui semble être difficile à atteindre. Mais je le fais.

Je lui ouvre la gueule. Bien grande. Et j'y entre. J'y plonge. Je m'y vautre. Je m'écorche sur ses dents. Je saigne un peu. Je souffre. J'ai des meurtrissures sur tout le corps. Mais je n'en sors pas. Pas tout de suite. Parce que la chaleur est différente. C'est une chaleur interne. Un four pour mon coeur glacé. Une consolation pour mes envies trop souvent refroidies.

Parfois, le loup veut me recracher. Mais j'insiste un peu. Je fonce sur une dent et m'y empale toute entière. La douleur de sortir, j'ai peur qu'elle soit plus grande que la douleur qui me transperce l'amour. Alors je m'empale. Je m'accroche un peu. Mais je perds tant de sang que je m'épuise. Et alors le loup recrache mes os. Recrache mes restants comme de vieilles tripes qui n'ont pas bon goût.
Moi ? Je ne fais que lever les yeux après ça. Car je sais que si je les lève assez haut, un autre loup passera. Et je pourrai lui ouvrir la gueule. La lui ouvrir bien grande...

La vie est une forêt de loups.

Si je mets un titre, il va être plus long que ce que j'ai à dire...

J'en ai marre.

Ouin, j'en ai marre.

C'est pas mal ça que j'ai à dire ce soir.

vendredi 9 juillet 2010

Les après‏

Je ne crois pas être naïve. Pas trop du moins. Et puis, il me semble que certaines choses sont claires. Du moins, elles le paraissent. Mais comme on peut se tromper dans la vie. Comme l'envie de voir quelque chose dans un regard peut nous amener à devenir crédule et ridicule.

Je repense à ce vieil épisode de ma vie. Quelques années déjà. Mais je me souviens encore du regard. Avant la baise, je peux concevoir qu'un homme ait un regard charmeur. Un brin manipulateur. Et là, pour ceux qui voudraient me crucifier, je ne dis pas que les hommes sont manipulateurs en général (les femmes le sont beaucoup plus), je ne fais que dire qu'un homme qui espère une baise saura parfois se montrer, comment dire, fort empressé. Du regard, de la parole et des actions. Ce qui différencie les hommes est ce qui se passe après. Après la baise. Du moins, je le pensais. Comme j'avais tort...

Je pensais qu'il y a des regards qui sont des aveux. Qu'il y a des regards qui veulent dire. Que certaines paroles ne se disent pas à moins qu'elles viennent du coeur. Que des yeux ne savent mentir. Qu'après l'orgasme, l'homme n'a plus besoin de faire semblant et qu'il va donc faire selon ce qu'il sent.

J'avais tort.

Certains hommes prennent des regards amoureux. Disent des paroles troubles, des mots presque trop doux. Ont les yeux dans les vôtres et y plongent comme si c'était la chose la plus délicieuse au monde à faire.

Mais vous, messieurs, dites-moi, vous agissez comment après une baise qui ne voulait dire que beaucoup d'attirance, peut-être un peu d'amitié, mais surtout pas d'amour ?

jeudi 8 juillet 2010

Éclair de lucidité‏

L'autre nuit, je ne dormais pas et j'ai eu cet éclair de lucidité...

"Mais t'es folle d'exposer ainsi ta vie sur le web ?!!!"

Ça frappe être lucide !

Les brumes roses

J'en ai un peu marre d'entendre les gens confondrent coup de foudre et amour. En fait, beaucoup marre. Surtout les filles. La plupart du temps. Elles sont les pires dans ce petit jeu. Elles rencontrent un beau jeune homme, qui leurs scie les jambes et voilà qu'elles sont "en amour". C'est de l'attirance, mesdames. Rien à voir avec de l'amour. Tout à voir avec une montée d'hormones, avec du désir, avec l'instinct de reproduction qui reconnaît un mâle alpha. Rien de rien avec l'amour.

Parfois, je me dis que ce sont toutes ces histoires ridicules dont on nous abreuve. Roméo et Juliette par exemple. La meilleure illustration de quelque chose qui n'est pas de l'amour. C'est une montée d'hormones, entre deux adolescents qui plus est, et ça ne dure que quelques jours. Ça s'appelle tout au plus une forte attirance. Si vous voulez une vraie histoire d'amour, il faut plutôt penser à Cyrano. Lui l'aura aimée sa Roxane, de toute son âme et de tout son coeur pendant des années. Bon, l'histoire se termine plus ou moins bien. Mais l'amour y est beau. L'amour y est présent. Contrairement à cette petite historiette d'attirance de Roméo et sa Juliette. Comprenez-moi, je ne nie pas la beauté de l'histoire pour celles qui l'aiment. Je dis juste qu'il faut savoir nommer les choses par leur nom.

Combien de filles sinon ai-je connues ? Des petits coeurs d'artichaud qui tombaient "en amour" à répétition et en deux temps, trois battements de coeur. Pour les yeux d'un beau à qui parfois elles n'avaient même jamais adressé la parole. Et de se languir, de se lamenter sur l'ennui de leur âme, sur l'amour de leur coeur. Pour quelque chose qui ne s'appelle qu'un peu d'hormones. Rien de solide, juste un truc qui se détruira au prochain coup de foudre. L'amour, c'est plus que ça. Il lui faut du temps, de la patience et de l'ambition pour croître. Et un jour, il est là. Comme une fleur qui aura poussé. Dans le creux de notre coeur. Alors, de grâce, cessez d'appeler ces jambes molles depuis 3 jours, de l'amour. Attendez un peu qu'il prenne sa vrai mesure avant de rebaptiser ce qui était au départ une attirance et rien de plus. Sortez de vos brumes roses d'adolescentes. Sortez-en de grâce !

mercredi 7 juillet 2010

La dictature du poids‏

En général, j'ai confiance en moi. Je sais que je suis une femme intelligente, que j'écris bien, que je chante bien, que je suis attentive aux autres, plutôt drôle et caustique... Oui, en général, j'ai confiance en moi.

Sauf lorsqu'il s'agit de mon physique, de mon poids en fait, oserai-je préciser.

Car nous vivons dans une dictature du poids.

Je ne suis pas si grosse. Je n'ai même pas à m'habiller dans les boutiques spécialisées. Mais j'ai un surplus de poids. Et il me gêne, m'embarrasse, me complexe trop pour rien. Parce que je suis comme toutes les femmes ou presque. Toujours à vouloir perdre du poids. Bien entendu, si je n'étais qu'à 5 lbs de mon poids santé, je m'en fouterais. J'ai probablement même plus confiance en moi que bien des femmes plus minces. Mais je ne peux pas me mentir à moi-même. Je suis tout de même complexée par mon poids. Comment ne pas l'être dans cette société sans pardon ? Avant, j'aurais pu me dire que je n'aimais pas mon poids parce que je n'étais pas en forme. Mais maintenant, ce n'est plus d'actualité. Je fais du jogging régulièrement et je suis plus en forme que bien des gens. Alors, je n'ai même pas l'excuse de vouloir maigrir pour être plus en forme. Je ne voudrais maigrir que pour des raisons esthétiques.

Le pire, et je le sais, c'est que je remarque bien plus que tout le monde qui m'entoure ce poids en trop. Il me crève les yeux. Surtout en photos. Debout, devant mon miroir, lorsque je suis habillée avec des vêtements que j'aime, je suis plus douce envers moi-même. Mais sur une photo, je suis impitoyable. Je me regarde et je trouve ça difficile. Parce que ce n'est pas comme ça que je me perçois. Je me perçois comme dans ces bonnes journées devant mon miroir. Mais c'est difficile de se trouver jolie. Avec toutes ces filles minces partout. Sont-elles plus jolies ? Pas nécessairement. Mais dans ma tête à moi, le défaut, c'est d'être grosse.

Je le répète, je ne le suis pas tant que ça. Mais j'ai le mot grosse imprimé dans ma chair. Très jeune, alors que je ressemblais à un bout de bois tout maigre, on m'appelait la grosse. Sans raison. Juste parce que. Et c'est bien difficile de se libérer ce surnom mesquin. Et puis, il suffit de voir à quel point on félicite avec empressement celle qui perd du poids, à quel point les filles dans les magazines sont maigres, à quel point les regards des hommes apprécient un corps mince, à quel point un surplus de poids est montré du doigt, à quel point les femmes sont prêtes à se rendre malade pour perdre quelques livres...

Oui, nous vivons dans une dictature du poids. Et il est bien difficile de l'éviter.

mardi 6 juillet 2010

Vieux mots

La semaine dernière, je rangeais un peu et je suis tombée sur ces vieilles lettres d'un ex. Très vieilles. Par curiosité, je les ai lues.

Avec le recul, j'ai pu constater que ce gars avait mis beaucoup de lui dans notre relation... Mais beaucoup d'illusions aussi.

Ces lettres m'ont fait penser à ce carnet que j'ai. Un carnet de folle que j'ai écrit il y a environ un an de ça. Je l'appelle mon carnet de folle parce que je l'ai écrit et rempli avec l'énergie du désespoir. Je l'ai écrit comme écrit une femme qui veut se purger d'un homme, qui veut l'effacer de ses veines. Il n'est pas tout à fait plein ce carnet, mais il contient tellement. Des lettres que je lui ai écrites comme une dingue, des pensées, des émotions, des questions sur la vie et l'amour, des propos sur le bonheur, le malheur et la tristesse... C'est rempli d'illusions d'un bout à l'autre. Un peu comme les lettres retrouvées. C'est rempli d'illusions parce que dans les écrits, il y a toujours plus d'amour que dans la vie.

J'ai déchiqueté les lettres la semaine dernière et je les ai jetées (pour la plupart)... Je songe, bien qu'encore avec un certain effroi, à faire la même chose avec le cahier...

lundi 5 juillet 2010

Un jour moi aussi, j'ai écrit à Juliette...

Il y a eu ce film dernièrement. Lettres à Juliette. Une autre comédie romantique. Une de plus. Que j'ai bien aimé. Mais il faut dire que je suis biaisée lorsqu'il s'agit de comédies romantiques. Je les aime toutes ou presque. D'un amour fiévreux et adolescent.

Mais là n'est pas le propos que je veux tenir.

Ce que je veux dire, c'est que moi aussi je l'ai fait. J'ai écrit à Juliette. Car, oui, quelque part à Verona en Italie, il y a ce groupe de femmes qui répond réellement aux lettres écrites à Juliette. Histoire pittoresque s'il en est une.

Donc j'ai écrit à Juliette. Non pas pour lui parler d'amour. Non pas, non plus, parce que j'aime particulièrement ce personnage de la littérature. Vraiment pas. Seulement parce que je me sentais seule. La solitude, je sais la vivre. Parfois mieux que la compagnie de mes semblables. Sauf que parfois, comme tout le monde, la solitude est un monstre qui m'étouffe, qui prend beaucoup de place. Qui prend toute la place. J'ai écrit à Juliette dans un élan spontané et un peu désespéré. Parce que je voulais savoir que quelque part sur terre, quelqu'un prendrait le temps de me lire, de me répondre. S'intéresserait à mes émotions négatives. Car à cette époque-là, les émotions que j'avais, elles l'étaient négatives.

Maintenant, je me sens moins seule. Mais, je m'aperçois qu'être lue ici, a parfois un effet semblable. Quelqu'un quelque part qui ne me connaît pas s'intéresse un peu à moi, à ce que je vis. Bien sûr, j'écris aussi par simple besoin d'écrire. Un besoin plus viscéral que cette reconnaissance extérieure de mon existence. Mais voyez-vous, j'aime aussi être lue.

Parfois, je songe encore à écrire à Juliette. J'aurais une histoire à lui raconter. Celle d'un vautour, d'une jeune femme naïve et d'une histoire comme il y en a trop. Je me demande ce qu'elle dirait. Car moi, je ne sais plus quoi en dire. Et même si l'histoire est derrière moi, le goût amer dans ma gorge persiste un peu trop. Oui, que dirait Juliette ?

Je veux me rendormir

Je déteste me réveiller dans la nuit, insomniaque et angoissée.

Ça m'arrive un peu moins ces temps-ci.

Mais ça m'arrive, là, maintenant, et ça fait chier.

Même mon chat a un drôle d'air.

Je me sens mal. Vraiment.

J'aimerais qu'on me rassure. J'aimerais des bras rassurants.

dimanche 4 juillet 2010

Parfois, j'aurais tant de choses à vous dire...

Des fois, j'aimerais ça pouvoir vous raconter plus à quel point la vie est une bitch ! Vous donner des détails. Vous raconter à quel point, je refais les mêmes erreurs sans arrêt. Tout en sachant que ce sont des erreurs. Mais la vie est ainsi faite que les opportunités qui se présentent à moi semblent toujours être les mêmes. Peut-être aussi que je ne veux voir que les mêmes. C'est fort probable. Parce que les humains sont ainsi faits. Si une chance de refaire la même erreur se pointe, elle nous semblera prendre toute la place dans notre décor.

Le fait est que nous sommes aussi un peu comateux. Je le suis. Je vis endormie. Je plonge dans la faciltié comme dans une aventure rassurante et faite pour moi. Et quand ce n'est pas le coma, c'est le réflexe d'auto-destruction. Tout ce qui est facile et habituel en somme. Il est fort exigeant de sortir de sa zone de confort pour aller plus loin, pour repousser ses limites. Il est plus facile de tolérer une souffrance qu'on connaît que de prendre le risque de connaître une souffrance inconnue. Nous préférons nous plonger dans la merde qu'on a connu toute notre vie plutôt que d'essayer une nouvelle merde, une merde qui cache peut-être quelque chose de bien mieux.

L'être humain en est un de facilité. De manque de passion peut-être parfois aussi. Et de silences. Que dire des silences. Ces choses que l'on ne nomme jamais, mais qui forme qui nous sommes mieux que tout le reste de nos traits de caractère. Nos silences sont ce qui prend le plus de place en nous. En travers de notre gorge.

Parfois, j'aurais tant de choses à vous dire... Des détails scabreux et désolants. Mais je vais les taire. Je vais cultiver mes silences de mort.

Ce n'est pas moi qui l'ai dit‏

Quand on lui a demandé ce qu'il ferait s'il avait 30 ans aujourd'hui, René Homier-Roy a répondu ceci :
Comme la plupart des gars de cet âge, je me chercherais, sans doute.

Ce n'est pas moi qui l'ai dit, c'est un homme. Un homme sérieux en plus. Mais, je me permets messieurs, je trouve qu'il a raison. Vraiment. L'homme d'aujourd'hui se cherche. Ne sait pas où s'en aller, vers quoi se diriger. L'homme, le jeune homme n'est pas là pour vieillir ou être responsable. Il erre dans la vie et aime s'abrutir dans le plaisir. Oui, le plaisir. Ce qui compte, c'est le plaisir. Le plaisir sexuel, celui de sortir, de boire, de n'être pas trop responsable, de fumer, de se foutre de tout.

Je ne sais pas pourquoi c'est ainsi, mais le jeune homme est désorienté. Il se cherche. Et c'est bien accepté partout. Le héros moderne est un peu loser, c'est clair. Mais on ne le juge pas trop. Car on sent son désarroi. Et on a décidé de le mettre sur un piédestal pour une raison que j'ignore. Comme si c'était une petite bête qui fait pitié. Qui a besoin qu'on la cajole. On lui pardonne ses torts avec tendresse.

Alors il continue. Il continue à se chercher et à se noyer dans le plaisir. Il continue à s'en foutre. Il continue à faire comme tous les autres le font.

Comme la plupart des gars de cet âge, je me chercherais, sans doute. Ce n'est pas moi qui l'ai dit. C'est l'autre.

samedi 3 juillet 2010

Incomplète et coupable

Je suis malade d'incomplétude, d'illusions.
Margaret Mazzantini

Je déteste me sentir coupable. Et là, je ne fais que ça. Me sentir coupable de ne rien faire. Me sentir coupable de ne pas profiter du beau temps dehors. Me sentir coupable d'être encore en jaquette à l'heure qu'il est. Me sentir coupable d'être fatiguée. Me sentir coupable de ne pas faire mes tâches quotidiennes. Me sentir coupable d'avoir délaissé le gym et le jogging depuis une semaine. Me sentir coupable de tout.

Mais je n'y peux rien. Je ne trouve pas en moi l'énergie ou l'élan de faire quelque chose. Autant hier soir, j'arrivais du travail et je voulais faire quelque chose (et je l'ai fait). Autant la plupart des journées qui s'écoulent dernièrement, je ne suis qu'en attente. Comme si quelque chose allait me tomber dessus.

Là, maintenant, la seule chose que j'ai envie de faire, c'est de prendre ma carte de crédit, qui a déjà la corde au cou, et d'aller dépenser encore un peu. Juste un peu plus. Comme si la consommation était un remède. Comme si d'acheter des choses allait me faire sentir plus complète. Car oui, il y a un peu de ça, de ce que dit cette auteur merveilleuse dans la citation ci-haut : je suis malade d'imcomplétude. J'ai ce sentiment qu'il me manque quelque chose, là, maintenant. Ce n'est pas un sentiment qui est toujours là. Bien que je vous parle souvent ici de choses un peu plus tristes, je vais quand même globalement bien ces temps-ci. Il y a juste ce sentiment, ce tout petit sentiment agaçant. Un sentiment de manque, d'incomplet. Et toutes les illusions et les envies qui viennent avec ça. Mais tout le monde le sait. Ce n'est pas un secret. La seule façon de pouvoir se remplir intérieurement, de façon adéquate et solide, c'est de creuser en soi-même. Mais mon moi-même est, depuis quelques jours, soit impatient (bienvenue les impulsions diverses qui parsèment mes jours), soit complètement amorphe. Et moi, je tangue entre les deux, entre le danger et le calme plat.

J'ai vraiment ce sentiment en moi. Un incomplet. Un manque. Et la question revient. Cette question qui me hante si souvent. Est-ce juste cela la vie ? Et je sais que non. Je sais qu'il me manque quelque chose. Mais quoi ?

Ce regard

Je suis un peu saoule et je viens de penser à ce regard. Ce regard.

Je ne sais pas si je devais le voir. Tu fermais tout juste la porte. Tu me regardais. Et à la dernière minute, je me suis retournée. Et tu avais ce regard. Qui m'aurait fait pleuré. Qui, je le savais, s'adressait à moi. Un regard à la fois de pitié et de tristesse. Un  peu d'envie aussi. Un regard que je n'aurais pas dû surprendre probablement.

On dit souvent qu'un regard vaut mille mots. Mais le tiens en valait beaucoup plus. Deux yeux qui dévorent la vie, l'avale toute entière et me la recrache toute palpitante et malheureusement trop sincère.

Je déteste tes regards. Ils me font toujours trop faire ce qu'ils veulent. Et ils veulent plus qu'ils ne devraient exiger. Ils veulent plus que tous les non-dits et les tristesses. Et sûrement, le pire, ils ne veulent rien.

Dans ton regard, je vois des choses. Mais qui me dit que je les interprète bien ? J'aimerais savoir. Mais je sais que la connaissance risque de me faire plus mal encore. J'oublie trop. J'oublie tellement trop que je ne suis qu'une petite brise légère dans ta vie. Le temps n'a pas été en notre faveur. Je suis arrivée trop tard.

Tu as eu ce regard. Deux yeux qui transpercent. Et moi qui meurs.

jeudi 1 juillet 2010

Mon danger

J'aurais dit oui ce soir.

Je suis dangereuse.

Déménagements

Tantôt, j'entendais mes voisins du dessus en train de déménager. La fin de semaine passée, j'ai perdu mes voisins d'à côté. On dirait que tout le monde s'en va. Et je trouve ça dommage. Parce qu'à une époque, dans mon bloc appartement, on faisait des partys de Noël de bloc ! On a fait ça deux ans de suite je crois. Mais il me semble que ça fait bien longtemps...

Au fil des années, j'ai perdu plein de voisins. Bons voisins ou amis selon les appartements. Et maintenant, il ne reste que moi. Et la concierge. Qui sans être une amie, fait une excellente gardienne du chat !

Je comprends les gens de partir. Ils voulaient plus grand principalement. Je les comprends aussi parce que l'envie de déménager me prend parfois. Me bâtir un nouveau nid. Mais au prix que j'ai ici, j'aurais un truc plus petit à peu près partout ailleurs sur l'île. Et puis, j'aime bien le quartier de toute façon.

Mais c'est une autre chose, ça, le quartier. Je m'étais faite des amis dans ce quartier aussi. Et eux aussi ont déménagés. Loin ou pas trop selon les personnes.  Mais beaucoup moins près assurément. La vie change. À toute vitesse.

Voilà pourquoi en entendant mes voisins qui déménagent aujourd'hui, je ressens un certain élan de nostalgie. Les gens passent. Certains restent. Juste un peu plus loin. Mais d'autres s'effacent.

C'est la vie.

I can't help

Parfois, je trouve ça difficile. De ne pas pouvoir exprimer une émotion particulière parce qu'il n'y a pas de mots.

Il y a cette chanson qui joue. Je viens d'écouter un film. Oui, un autre film de filles. Avec une jolie morale et une fin ben cute. Oui, oui, fidèle à mon habitude, j'ai mimé des applaudissements dans mon salon. Puis la chanson a commencé. I can't help falling in love with you. Pas par Elvis. Non. Une autre version. Et je suis là, à me repasser cette chanson, une fois, deux fois, cinq fois... Semble-t-il only fools rush in.

Et je ressens. Quelque chose qui ne s'exprime pas par mots. Qui se dessine vaguement en l'exprimant, mais dont les contours sont trop imprécis pour pouvoir vraiment le laisser aller verbalement dans toute sa splendeur. Je suppose que ce n'est pas tout qui se dit. Parfois, un regard le peut. Un baiser aussi. Une caresse sur une joue peut-être. Mais les mots restent impuissants.

Je pourrais essayer. Tenter. M'échiner. Parfois, on ne peut que ressentir. Fermer les yeux et toucher à son propre coeur. Parfois, c'est tout ce qu'on peut faire.