vendredi 30 avril 2010

Attachement précoce‏

J'aimerais pouvoir te dire à quel point tu me manques. Pourtant, c'est impossible que tu me manques. Impossible. Mais tu me manques tout de même. Ma peau me fait mal, mes os s'ennuient, mon coeur se lamente, ma tête tourne en rond. Je deviens folle. Un manque physique. Pas sexuel. Non physique. Tous mes sens qui souffrent. Quand on a mal dans les vertèbres, quand on trouve que nos épaules sont lourdes, quand on a la poitrine compressée… J'aimerais que tu sois là. Mais c'est impossible que tu sois là. Tu n'existes pas encore réellement. Tu es quelque part entre l'imaginaire et la réalité. Mais ça ne te rend pas moins réel pour autant. J'ai peur, tellement peur de me tromper. D'avoir imaginé trop, mais vécu pas assez. Je suis comme ça, moi. Il faut que je me condamne moi-même.

J'ai l'attachement précoce.

Il m'en faut bien peu pour que le coeur me batte. Amicalement ou amoureusement. Un vrai coeur déréglé. Qui s'agite à rien. Une conversation pleine de rires, une jolie soirée, une complicité, quelques mots échangés, parfois même juste derrière un écran, et voilà que mon coeur s'affole, mon sang déboule à toute vitesse dans mes veines. Ce peut être amical, ce peut être amoureux, mais voilà, je deviens toute chaude de l'intérieur. Parce que je vous l'ai déjà dit : j'aime l'humain.

Sauf que parfois je me demande. J'ai l'impression d'être la seule à avoir ce coeur défectueux, ce coeur si sensible. J'ai l'impression d'être la seule à voir des débuts de relation là où il n'y a encore rien. La seule à vouloir toujours instaurer plus que de la banalité dans les rapports humains. Trop souvent, je suis celle qui a voulu des amitiés sur un coup de tête, qui a voulu des amours sur un coup de... comment dire, un coup, un éclair, quelques moments brefs. Et nombre de fois, j'ai été déçue...

Et j’ai peur en ce moment. Et je sais que tu connais cette peur-là. Je le crois du moins. Quelle banalité. Parce que de toi, j’espère. Je ne sais pas ce que j’espère. Mais c’est là. Et ce manque de toi aussi que j’ai, un manque hors norme. Un manque non permis. J’aurais envie de me gaver. J’en voudrais toujours plus. Je suis démesurée. Je suis trop. Je suis qui je suis. Je l’accepte. Mais ne me fait pas mal volontairement... Foutu cœur merdique. Cœur à échanger. Qui ne contrôle rien, même pas lui-même et qui s’emporte toujours trop.

Vraiment, suis-je la seule à avoir un coeur aussi grand et ouvert ?

Que ce serait triste pour vous...

jeudi 29 avril 2010

Écrit-on un blogue pour être lu ?

Je sais que j'ai déjà fait un post qui parlait de vos raisons de tenir un blogue. Mais ma récente réflexion sur les apparences de la blogosphère a suscité tellement de réactions sur le monde des blogues que je reviens un peu sur le sujet. Avec un autre angle.

Donc, écrit-on un blogue pour être lu ?

Au début, je vous aurais juré que non. Dans mon cas personnel du moins. Le jour où j'ai commencé mon aventure sur l'internet, je n'avais aucune idée précise derrière la tête autre que celle d'écrire. J'ai toujours écrit pour moi-même. Et bien que le regard appréciateur des autres sur certains textes de fiction ou certaines poésies m'aient fait plaisir, ils n'ont jamais changé mon envie d'écrire qui provient d'un besoin beaucoup plus viscéral. Une envie que j'ai toujours eue. C'est donc vous dire qu'en arrivant ici, je mettais le pied en terrain inconnu. Au début de n'être lu que par quelques rares personnes m'importait donc fort peu. Je précise, j'étais quand même euphorique de ces 2 ou 3 lecteurs, mais ça m'importait peu qu'ils ne soient pas plus nombreux. Ni que ça reste ainsi.

Maintenant ?

Je suis devenue ambitieuse. Une ambitieuse de la blogosphère. Pas au point de faire du racollage éhonté. Pas au point de faire semblant. Pas au point de perdre mon honnêteté. Pas au point de devenir gore ou trash parce que ça "vend" plus. Non, du tout. Je ne peux pas me changer là-dessus. Je suis intègre et honnête à la base. Je déteste la superficialité et la bullshit. J'ai aussi développé une certaine niche avec le temps, un certain ton. Mais c'est un ton que j'aime. Je m'en sers donc de façon positive. Sans m'y cantonner pour autant. Parce que je détesterais ça. Mais...

Mais voilà, il m'arrive à l'occasion de calculer un peu trop. De profiter d'un momentum. D'exploiter un bon filon. De choisir mes moments de publication. De trop surveiller mes stats de visites.

Si je ne me dénature pas, mais que je deviens trop calculatrice, que je deviens ambitieuse, est-ce mal ? Suis-je à condamner ? Et vous ? On blogue pour être lu ou pas ? Par le plus grand nombre ou pas ?

mercredi 28 avril 2010

État de manque

Il y a en moi un manque. Un gros manque. Immense. Un trou géant dans le fond de mon estomac. Un grand vide qui me fait pleurnicher le coeur. Ça prend beaucoup de place.

Un vide qui prend de la place...

Parfois, je pense à tous ces pleins qui m'ont laissé ce vide. Je les revois un à un. Que des bourrasques de vent. Des espoirs de filles béante. J'ai le ventre qui saigne. De grandes coulées de sang qui sortent de moi tout doucement. Irrémédiablement.

Plus souvent encore, je repense à mes espérances prochaines. Je vois le mot danger qui se présente dans plusieurs de mes horizons. Ce sont les routes que j'ai envie de prendre. Foncer tête baissée. Mon vide s'en lamente de peur. D'attente aussi. Car il devine qu'il n'y a qu'à l'essai qu'on peut enfin trouver. Le proverbe le dit après tout. Dans la vie, il faut savoir risquer...

Voilà où j'en suis. Entre un plus grand vide ou un vide éternel, je choisis le premier. Car ce n'est pas l'immensité d'un vide, d'un manque, qui tue. C'est plutôt son caractère sans appel.

C'est pourquoi je choisis la route dangereuse. Parce que, peut-être, au bout, tu soigneras mon manque. Que tu le soigneras au lieu de l'agrandir encore. Sinon ? Tout simplement, je ramasserai mes miettes comme toujours et je repartirai pour la prochaine route...

mardi 27 avril 2010

Les apparences de la blogosphère

Parfois, je me pose certaines questions... Oui, oui, je sais que c'est quelque chose qui ne ressort pas à première vue sur mon blogue (comprendre ici tout le sarcasme de cette phrase...).

Je me demande entre autre ce que serait la blogosphère si tout le monde affichait sa photo. Est-ce que l'apparence d'un blogueur ou d'une blogueuse influencerait vos lectures au bout du compte ?

Pour généraliser effrontément, je trouve qu'on peut dire qu'il y a deux types de blogueurs assez spécifiques qui ressortent bien vite sur notre belle blogosphère.C'est, je l'avoue, très personnel comme avis et assez réducteur. Mais pourquoi ne pas tenter l'exercice ? Il y a donc la grosse qui veut perdre du poids et raconte sa vie (type féminin) et le gars un peu loser qui couche avec tout ce qui bouge et le raconte aussi (type masculin) (euuhhh ce qui bouge de féminin, vous aurez bien compris). J'exagère ÉNORMÉMENT, mais j'ai quand même très souvent vu sur les blogues féminins que la fille voulait perdre du poids, beaucoup, pas juste 5 lbs. Et combien de blogues masculins sont là pour vanter nombre d'aventures sexuelles avec ces dames ? Du coup, si les grosses mettent leur photos et les players aussi, on se ramasse avec quoi ? Est-ce que les intérêts se perdraient ou se multipliraient ? Est-ce que la gang de toutounes qui n'a rien à faire resterait intéressante ? Est-ce que les gars show off seraient toujours aussi contents de savoir qu'ils ont un crowd de toutounes pour les aduler, mais peut-être pas beaucoup de filles potables pour augmenter leur tableau de chasse ? JE SAIS. RÉDUCTEUR. JE M'AMUSE. RIEN DE SCIENTIFIQUE. Je sais aussi qu'il n'y a pas que 2 types de blogue et que les types dont je parle sont loin d'être aussi limités. On jase là !

Par ailleurs, si on lit quelqu'un avec intérêt et qu'il se révèle très laid, ses textes perdraient-ils de leur charme ? Et l'inverse ? Aurons-nous tendance à continuer à lire un blogue ennuyant comme la mort et sans talent si la photo est très "inspirante" ? Sommes-nous aussi superficiels ? J'ose croire que non, que lire sur la blogosphère, c'est comme lire un livre. Mais on sait tous très bien que ça ne l'est pas. Parce qu'ici, il y a un contact plus direct, une proximité différente. Il y a une possibilité. Même si la possibilité nous est égal, nous importe peu, ne nous intéresse pas, elle reste quand même là cette possibilité. Et la proximité, le contact facile fait qu'on ne juge pas selon les même barèmes que lorsqu'on s'apprête à choisir un livre. Je ne dis pas non plus que ça change tout. Non, je ne fais que lancer quelques pistes de réflexion pour m'amuser... et vous amuser aussi par la même occasion ! ;)

Alors, vous en pensez quoi ?

À méditer aujourd'hui

Voici un charmant leitmotiv de la journée que j'ai composé spontanément à voix haute ce matin.

C'est assez laid dehors, on est pas pour être laid en-dedans aussi !

Souriez ! (Mais ne regardez pas par la fenêtre....).  :)

lundi 26 avril 2010

Autre montée de !

Ça a l'air que c'est la période des montées de... Quoi aujourd'hui ?

Ben, je suis écoeurée, pu capable d'entendre les filles se plaindre de leur apparence physique. Allez-vous fermer votre gueule ? "Je suis trop grosse, trop maigre, faut que je maigrisse, j'ai un gros cul, mes seins sont trop petits, j'ai pas de hanches, j'aime pas mes cheveux, j'aime pas mes cuisses, j'ai les épaules trop larges, j'ai les lèvres trop minces....... etc etc etc ". Des criss de litanie à l'infini !!! Une gang de filles ensemble, ça arrête pu. Et si on observe bien, c'est toujours les plus choyées physiquement qui se plaignent le plus. S-A-L-O-P-E-S ! Vos gueules tabarnac !!!!

C'est chiant, c'est long, c'est répétitif et c'est ben mauvais pour l'estime. Comment voulez-vous apprendre à vous aimer si vous passez vos journées à vous dénigrer à voix haute ?  Déjà qu'on le fait assez dans notre tête... Pis à part ça, une fille moins belle est soudainement tellement plus belle que vous si elle ne chiale pas autant sur son apparence et a confiance en elle. Facque FERMEZ-LA !!! Et surtout, acceptez ce que vous ne pouvez changer et travaillez pour changer le reste !

Les gars ?

Vous n'êtes pas toujours mieux. Ça va du occasionnel "ouin, mais chuis pas assez beau pour me pogner des filles, tsé !" au hyper, très souvent, lassant "toutes les filles me trouvent beau, chu tellement beau, avoue que tu me trouves beau, chu beau, beau, beau, beau". Le premier cas est clair, le deuxième cache probablement un manque de confiance aussi sous le vernis du clinquant.

Putain, quand est-ce qu'on va grandir ??

La pornographie

Dernièrement, j'ai lu un article fort intéressant dans la revue Coup de Pouce. Le sujet : savoir si la porno stimule le couple ou lui nuit. Je pencherais plutôt pour la deuxième option. Ce qui mérite explications.

La pornographie est vraiment rendue partout. Accessible, consommée, une industrie vraiment très riche (monétairement s'entend). De la pornographie légère et occasionnelle, je veux bien. Pour certains, ça peut être une façon agréable de pimenter. Mais généralement, les gens qui consomment de la porno ne s'en tiennent pas à du léger occasionnellement. C'est comme pour la drogue. Au début, rien qu'un peu. À la fin, dedans jusqu'au cou. La porno, c'est du besoin de toujours plus. La porno, ça désensibilise. Et puis, on ne se le cachera pas, c'est toujours facile le sexe dans ces affaires-là. La fille jouit souvent et fort, le gars est toujours dur, ça baise pendant des heures. Il n'y a pas de rires, de bruits bizarres, d'épuisement, de complicité, de problèmes érectiles, de femmes qui ne mouillent pas... Performance et efficacité. Bon, je veux bien. Sauf que la porno est rendue une façon d'éduquer à la sexualité.

Et nous sommes là, maintenant, avec des jeunes, et des moins jeunes, qui pensent que la sexualité, dans la vie, c'est ça. Après ça, comment voulez-vous qu'une femme réelle ou un gars vrai soient excitants ? Et quand ce n'est pas de cette façon qu'ils ont appris la sexualité, c'est à tout le moins de cette façon qu'ils l'ont désapprises. Du vouloir du toujours plus. Rien n'est assez, n'est suffisant. Pour arriver à jouir, certains doivent multiplier les manières de s'exciter. Dans l'article, il parlait d'une femme qui a découvert après 25 ans de mariage que son mari s'excitait devant des images de zoophilie. OUACH !!!! Il y a fantasmes et fantasmes je trouve...Tout ça pour dire qu'une petite baise standard, ça ne fait plus la job. Ni la fille ordinaire ni le gars normal qui partagent leurs lits.

Et bien vous savez quoi ? Moi, je préfère jouir plus ''normalement'', mais plus souvent. ;)

dimanche 25 avril 2010

Ai-je une vie ?

Parfois, je me dis que vous devez penser que je passe ma vie sur mon ordi. Il est vrai que je suis souvent en train de faire des nouveaux posts et je suis très active dans mes commentaires, que ce soit sur mon blogue ou les vôtres.

Pourtant, j'ai plus qu'une vie. Je travaille à temps plein, je fais du sport (gym, jogging, marche), je lis, je vois mes ami(e)s, je fais des activités (randonnée, spectacles, restos, shoppignage...) et je fais tout ce qu'il faut faire par obligation (vaisselle, lavage, bouffe...). J'ai donc une vie remplie. En général. Parce que bon, tout le monde a des petits weekends plus calmes et je ne suis pas non plus toujours sortie.

Non, j'ai juste une grosse dépendance à l'écriture. Je suis devenue accro aux mots. Je l'étais déjà avant, mais c'est pire maintenant. Parce que maintenant, je vous ai vous en plus. Vous qui semblez bien m'aimer, aimer me lire. Du coup, la drogue devient une drogue dure. De plus en plus. Et c'est plus fort que moi. J'ai douze sujets qui me viennent en tête à la fois. Je traîne mon carnet et je vous écris partout. De chez moi ou du travail oui (pendant les pauses). Mais aussi dans le métro. Et même en marchant. Si vous voyez une fille qui tient une carnet, qui marche ben doucement et qui écris fièvreusement, probable que ce soit moi. Je suis dingue comme ça. Et en plus, j'écris vite. Vraiment. La plupart de mes textes sont écrits en 15 minutes ou moins. Presque tous en moins de 30 minutes. J'accouche d'un coup.

Parfois, je me dis que je vais finir par vous lasser. Que vous allez trouver que c'est trop tout ça. Mais le fait est que vous me faites mentir. Je vous revois sans cesse. Vous venez laisser votre trace. Au point où je m'attache d'une certaine façon à quelque-uns, quelque-unes d'entre vous... Je suis comme ça moi... Du coup, pourquoi est-ce que je diminuerais ? Héhé ! C'est du gagnant-gagnant !

samedi 24 avril 2010

Pourquoi je ne serai jamais alcoolique

Je sais que ça peut sembler présomptueux, vantard et sans appel, mais je ne serai jamais alcoolique. Je le sais. Je le sais parce que si j'aurai eu à l'être je le serais déjà. Dans mon kit de naissance, c'était déjà décidé. Je n'accroche pas.

Pourquoi j'en suis aussi certaine ? Parce que je bois à l'occasion. Du genre tous les soirs pendant une semaine ou une semaine et demi. J'ai déjà bu le matin juste une ou 2 gorgées avant l'école ou avant le travail. Mais JE N'ACCROCHE PAS. Parce qu'après ces phases-là, je suis capable de ne pas boire pendant des semaines entières et ça ne me manque pas. J'ai de plus en plus de bouteilles de vin dans mon appart et elles vont rester là si l'alcool ne me dit rien. Elles peuvent rester là longtemps. Ce qui impressionne plein de gens que je connais qui me disent être incapable de laisser de l'alcool traîner ainsi chez eux plus de quelques jours. Moi, je m'en fous.

Puis, va revenir une autre petite phase. Pas jusqu'à me saouler tous les soirs nécessairement. Mais toujours un petit verre de vin ou deux. Ou un truc plus fort dans le gosier pour réchauffer. Et ça va s'arrêter encore. Ainsi de suite.

Quelque part, j'ai de la chance. Beaucoup de chance. Parce que si je n'avais pas eu ça dans mon kit de naissance, cette faculté de ne pas accrocher à l'alcool, je serais déjà une alcoolique finie. Mais je ne le suis pas et ne le serai jamais. Je sais, je sais. Vous pensez que je m'illusionne peut-être. Mais je sais ce qu'il en est. À 29 ans, je me connais plutôt bien. Presque par coeur. Et je m'améliore sans cesse.

Du coup, vu que je n'ai aucune crainte de devenir alcoolique, je vous le dis, je vais être SAOULE EN CRISS CE SOIR. Toute seule comme une grande on dirait bien. J'aurais aimé en compagnie, ou mieux encore en charmante compagnie. On fait ce qu'on peut... Donc ce soir, saoulage en criss avec moi-même ! Santé à vous tous et toutes ! :) Il fait beau !

Je déteste les aurevoirs

Puisque je viens de me réveiller en sursaut et fort mal, je suis encore une fois sur l'ordi vers les 4h-5h du matin. Soupir...

Voici un petit texte pour les insomniaques si vous voulez vous mettre quelque chose sous la dent. Et pour ceux qui dormez... profitez en bien ! Je vais essayer de refaire comme vous d'ici quelques minutes.

Donc que voulais-je vous dire en ce milieu de nuit ?

Ah ! oui, que je déteste les aurevoirs.

Je déteste une porte qui se ferme, un main qui fait signe de quitter, un bye prononcé nonchalamment. Je déteste tout ça. Surtout si je suis avec une personne depuis un bon moment, que j'ai passé la journée avec lui ou elle par exemple.

J'ai ce pincement au coeur. Une toute petite douleur. Rien de grave. Mais ça pince, ça triture, ça agace. J'ai comme cette impression d'un vide qui remplit mon coeur. Un vide léger, mais bien vivant.

Je ne sais pas d'où me vient cette peur... Peut-être cette peur que j'ai eu trop longtemps de ne pas être aimée. Et dire aurevoir, c'est ne jamais savoir si l'autre va revenir. S'il va être encore là pour nous éventuellement. C'est la fin d'un moment agréable parfois aussi. Et ça nous renvoie à notre vie en général qui ne l'est peut-être pas autant à ce moment-là. Ça nous fout notre vie en pleine gueule.

J'aime souvent être seule, mais je le répète : je déteste les aurevoirs. Contradictoire.

Je ne sais pas pourquoi c'est comme ça... Je sais juste que ça l'est.

Bon, aurevoir... (:-o)

vendredi 23 avril 2010

En ce "magnifique" vendredi soir

Dites-moi que je ne suis pas la seule à avoir le vendredi soir le plus plate ever ????

Écrivez-moi siiouplait !

Insomnie

Allez savoir pourquoi, mais j'ai cette idée folle que si je cessais de me réveiller au milieu de mes nuits en ayant beaucoup de difficulé à me rendormir, ça me reposerait ! J'ai trop de pensées qui me font me retourner de tous les côtés. Du coup, souvent, je prends un livre ou l'ordi pour taire le flot. Et je perds chaque fois une bonne heure, heure et demi de sommeil...

Vous voulez savoir à quoi je pense ? Ah ! non... Je garde ça pour moi.

Disons juste que les pensées de milieu de  nuit ne sont jamais aussi agréables que les pensées de jour. Plus angoissantes et disjonctées. J'aimerais ne pas être seule. Quelqu'un pour me serrer tendrement. Ou pour me faire l'amour tout doucement.

jeudi 22 avril 2010

Sommes-nous trop romantiques ?‏

Ce n'est pas moi qui vais vous apprendre qu'aujourd'hui, les petites filles naissent dans les contes de Disney. Il y a toujours une histoire de princesse quelque part ou un film d'adolescentes pour nous rappeler à quel point, l'amour devrait être romantique et parfait. Cela influence-t-il pour autant notre vision de l'amour ?

Si je dois me confesser, j'adoooooore les comédies romantiques poches ! Vraiment et littéralement. J'ai le mari d'une amie qui me disait souvent en joke quand ils venaient me visiter qu'il en cherchait une que je n'avais pas dans ma collection et qui disait ne pas en trouver. Bon, y'a beaucoup d'exagération, mais ça vous donne une certaine tangente. Si je suis éduquée en lecture, en films, je suis une adolescente attardée. Avec une prédilection pour les films d'ado du genre À vos marques party ! ou Un baiser enfin. Oui, oui, pitchez-moi un char de roches par la tête. On peut pas toujours avoir le cerveau à on et l'intellect sollicité au maximum ! Est-ce que ça fait de moi (de certaines d'entre vous aussi, j'en suis certaine, mesdames) un monstre pour autant ? Est-ce que ça teinte en trop rose ma vision de l'amour ?

À ma décharge, je sais que la vie, ce n'est pas comme dans Dirty Dancing. Y'a pas de Johnny qui va venir me sortir du coin. Amélie Poulain, j'ai beau trouvé ça cute, mais je vois vraiment pas en quoi c'est romantique. On parle de 2 personnes qui ont de la misère à fonctionner en société, non ? Roméo et Juliette... Une grande histoire d'amour ? Mon cul oui. Ça a duré quelques jours, entre 2 ados qui venaient de se rencontrer et qui avait une poussée d'hormones. Les livres d'Alexandre Jardin. J'en ai lu un à l'adolescente, qui a dû m'emmerder puisque ça a été le dernier et que je n'en ai jamais lu depuis. Ai-je besoin de continuer ?

Plus qu'à ma décharge, j'ai un passé de non romantique derrière moi. Pas que je ne le suis pas. Au contraire. J'ai des envies de romance, j'aimerais qu'on me séduise, je voudrais qu'on me surprenne... Mais je n'exige pas la grande romance. Surtout pas en tout temps. Et je ne crois pas que la vie soit une comédie romantique. De toute façon, n'importe quelle histoire d'amour est ben belle quand elle dure juste 1h30-2h00. Si elle ne reste pas cute dans un délai aussi court, c'est qu'il n'y a pas d'histoire d'amour.

Non, l'amour, c'est ce qui se passe après les hormones, après la tempête, après la passion. Le problème, c'est que l'amour est pris en sandwich entre des filles qui écoutent des comédies romantiques et des gars qui se masturbent sans arrêt devant du porno. Au final, certaines filles exigent alors de l'amour qu'il soit une constante séduction, un éternel renouvellement, des actions à grand déploiment. Et de l'autre, il y a le gars, qui se dit que l'amour, c'est avoir envie et ne baiser qu'une seule et même fille jusqu'à la fin de sa vie et qui trouve que le constat est déprimant en criss. Oooooh ! oui, je généralise. Mais putain, la généralisation a bien été inventée pour imager quelque chose non ? Et bien j'essaie de vous imager le fossé entre nos deux solitudes. Avec exagération et conformément aux clichés traditionnels, c'est certain.

Tout ça pour dire que bien souvent, la femme et l'homme ont des visions faussées de l'amour. De nos jours, on pense que l'amour doit être parfait. Pas de chicane, pas de baisse de désir, pas de relâchement au niveau de la séduction... CE N'EST PAS ÇA. Tout ça, ce n'est que le début de l'amour, ce n'est que des hormones qui se reconnaissent, du petit désir en symbiose parfaite. L'amour, c'est la récompense que vous allez avoir si vous acceptez de rester quand tout ça sera revenue à une juste proportion. Et quand vous réaliserez que votre quotidien sans être parfait, sans être une comédie romantique ou un film porno, est un quotidien salement satisfaisant, de façon globale, parce que vous le partagez avec une personne faite pour vous, vous serez contents (et enfin intelligents). L'amour, c'est ne plus se satisfaire de l'éphémère. Mais, dans une société de consommation, est-on prêt à faire les efforts nécessaires pour rester après que la perfection s'en soit allée ?

mercredi 21 avril 2010

Grosse montée de...

Si y'en a un autre fatiguant(e) qui dit que le bonheur c'est plate, je réponds pu de moi ! Je pogne la première pelle qui se trouve sur mon passage et je lui pète la gueule.

By the way, si ta vie est plate, C'EST PAS DU BONHEUR !!! Dites que le bonheur, c'est simple, ou que c'est dans les petites choses, ou que c'est serein, mais de grâce, arrêtez de dire que c'est plate. Le vocabulaire, ça a pas été inventé pour les chiens.

Oh ! oui, autre chose aussi... Si j'en vois un autre qui se plaint de l'amour, lui, je veux pas juste lui foutre un pelle dans le front, JE VEUX LE TORTURER. Longtemps, ben longtemps, vraiment longtemps. Les exaspérants qui disent que l'amour, c'est compliqué, qu'être en couple, c'est difficile, que c'est juste des compromis pis que c'est chiant pis que c'est donc le fun la liberté du célibat, je les hais !!! Si t'es pas ben, arrange-toi pour l'être. L'amour, c'est beau, bon ! Être en couple, c'est supposé être le fun. J'ai pas dit parfait là, non, le fun. Si ça l'est pas une majorité du temps, t'as juste à crisser ton camps pis ça fini là. Mais arrête de te plaindre. Surtout à la fille ou au gars célibataire de ton entourage qui a une pierre dans le ventre et un vide dans le coeur. FERME TA GUEULE !!!!

Quoi ?? Vous voulez savoir si je vais bien ?
Ben oui ! Pourquoi ?

Pute à attention‏

Qu'est-ce qu'on fait quand on insomnise ? (iiiirrrrkkk c'est laid ce mot-là que je viens de patenter....) On niaise sur internet ! La ville est silencieuse, mais ma tête est en ébullition. Allez, je vais essayer d'aller me recoucher, promis... Mais voici quand même ceci avant !

Note de l'auteure : Merci à miss Candy pour la savoureuse expression qui me sert de titre. J'aurais pu l'écrire. Mais elle m'a devancée !

Le jour de coming out est arrivé.

Voici.Voilà... Oui...

Je suis une pute à attention ! Une vraie, une dure. Une pute finie.
Je n'en ai pas toujours besoin; j'aime ma solitude.
Mais si le besoin est là, c'est pire qu'une nécessité. C'est une drogue et j'ai besoin de mon fix.

Une pute finie, je le répète. Les choses que j'ai faites ou acceptées à cause de ce sale besoin, ce besoin de mort... C'est pour ça que je me traite de pute finie. Prête à vendre corps et âme pour un peu d'attention (comprendre un peu d'amour).

C'est sombre, c'est laid, c'est glauque ce besoin-là. C'est de la tempête plein la tête. C'est du j'te donne mon corps pour des miettes d'affection, du j'te donne mon coeur pour ne pas qu'il soit vide, j'te prête mon âme pour que tu la soulages. Si t'es capable... J'te donne trop pour contrer mon pas assez.

Mais le besoin d'attention, c'est drôle aussi. Le nombre de fois où je me suis plantée devant quelqu'un en disant textuellement : '' J'ai besoin d'attention''. Toujours avec un grand sourire au visage. Toujours avec un grand sourire comme réponse. Ça fait rire le besoin d'attention. Ça fait rire le monde qui quête et qui ne s'en cache pas. C'est comme un petit chien si affreux qu'il en devient cute. Ça fait attachant.

Wouf ! Wouf ! J'ai besoin d'attention... Wouf ! Wouf !

mardi 20 avril 2010

Chialage

Si vous lisez mes meilleurs textes, vous pouvez bien endurer le chialage intensif qui va suivre... :-s Sympathie en tout genre acceptée.

Faut que je chiale. Je feel trop plaignarde. J'veux dire, j'vais très bien. Mais c'est comme ça. J'ai, ce que j'ai déjà nommé ainsi sur ce blogue, une petite bulle de négativité.

Pourquoi ?

Je me suis réveillée en plein de milieu de la nuit. Je dors mal depuis quelques jours. Et pourtant, je suis fatiguée.
J'aime bien les moments quasi érotiques dans le métro (voir post précédent), mais moins quand je n'ai pas quelqu'un avec qui exulter tout ça... et que c'est le fucking printemps !
Je suis arrivée au bureau et ça ne me tentait pas. Vraiment pas. J'aime mon job. En général. Mais n'importe quoi que tu fais 5 jours/semaine, 49 semaines par année, ça fait chier par moment. Et là, j'ai l'impression que ça fait 3 jours que je cours sans arrêt. Et que je fais des trucs poches.
Je n'aime pas apprendre que ma collègue qui court depuis peu court plus vite que moi. Bon, je cours plus longtemps, elle est plus mince etc. Mais ça touche un peu mon orgueil. Moi qui y met tant d'effort. Oui, je sais. Pas rationnel tout ça. Je suis émotive. C'est humain !
On m'a traitée de chialeuse aujourd'hui. Oui, ça m'arrive. Mais pas plus que tout le monde. Peut-être même au contraire. Depuis 2 semaines, on me ''reproche'' mon positivisme éhontée et ma joie et on veut mon énergie. Soupir.... Constance dans les commentaires svp !
Je n'aime pas attendre et être patiente. Et ces temps-ci, j'ai une situation dans ma vie qui m'y oblige et ça m'énaarrrrrvveee comme on dit.
Je suis fatiguée. Et quand je suis fatiguée, je suis comme tout le monde. C'est-à-dire un brin plus sensible.
Je trouve parfois que je perds mon temps à être gentille spontanément avec le monde. Parce que ces gens-là me le rendent rarement et pas spontanément. Je dois presque demander. Pas presque en fait.
J'ai parlé à une femme tellement niaiseuse. Du exaspérant genre que tu as envie de hurler à la lune. Et elle vit en société !!!!!!! Comment elle y arrive ?? J'comprends pas.
J'ai appris deux mauvaises nouvelles cette semaine. Pas des nouvelles qui changent quelque chose dans ma vie. Mais des nouvelles qui me font chier quand même. Qui m'ont donné un petit choc sur le coup.

En attendant, je prends un verre. Ça soulagera mes petits nerfs un peu. Je le lève à votre santé !

Cinq minutes de mon printemps

Je viens de vivre un moment quasi érotique. Dans le métro. D'où le quasi... !

Juste à cause d'un gars qui enlevait son manteau et qui prenait une gorgée d'eau. Euh ! pas que ça. Son t-shirt aussi. Gris. Et les vertèbres de son dos qu'il laissait transparaître. Et les veines de ses avant-bras. Ses hanches aussi. Que j'aurais voulu rapprocher des miennes. Souliers approved en plus. Comment voulez-vous qu'une femme se batte ?

Vive le criss de merveilleux printemps ! Arrghhh ! :)

lundi 19 avril 2010

Suis-je si comme tout le monde ?

Je lis beaucoup de blogues. Que je suis attentivement, quotidiennement.

Pourtant, ce qui m'arrive, je ne le retrouve pas si souvent que ça sur les autres blogues... Du moins, en surface.

Qu'est-ce qui m'arrive ?

Des témoignages. Quelques-uns. Qui me disent tous que j'écris des textes touchants. Que j'écris des textes qu'ils auraient pu écrire. Que mes écrits résonnent en eux. Que j'exprime ce qu'ils ressentent. Que ça trouve écho. Bon, vous comprenez le principe je suppose.

Je trouve ça fou. Je trouve ça doux. Ça me surprend que je puisse rejoindre tant de gens qui semblent si différents. Et si pareils peut-être au bout du compte... Et quel douceur dans mon coeur. Ça fait tout chaud, rassurant, agréable, une caresse toute délicate.

Parce que je suis contente souvent de voir que je ne suis pas la seule à vivre ce que je vis. À me poser les questions que j'ai.
Parce que je suis touchée que vous me lisiez avec intérêt et de façon suivie. Que vous aimiez mes mots, mes phrases, ma façon d'écrire. Oui, comme j'aime ça ce compliment-là.
Parce que j'aime savoir que je vous fais du bien aussi, que je vous soulage, que je vous donne l'impression de ne pas être seul avec vous-même.

Ce qui m'amenait cette question : suis-je SI comme tout le monde ? Suis-je finalement une girl next door ?

Longtemps, j'ai pensé détonner, être à part, être différente. Encore maintenant, je le pense un peu. Et voilà qu'ici, sur cette étrange blogosphère, je me reconnais des semblables. Certain(e)s plus que d'autres, mais plusieurs personnes. Qui semblent comprendre qui je suis, ce que je vis, ce que je pense. Parce qu'ils vivent aussi la même chose ou quelque chose de fort semblable à tout le moins.

Merci !

Vraiment, merci. Et j'espère continuer à vous émouvoir et à vous faire réfléchir de quelque façon que ce soit encore un bon bout de temps.

Gros câlin collectif à vous.

dimanche 18 avril 2010

C'est d'un ennui

Je m'ennuis sans en connaître la cause. Je pense que la cause, c'est moi.  Dylan Thomas

Je reste de longs moments dans l'attente de quelque chose ou de quelqu'un.
Claude Bertrand

Ça m’arrive souvent. Je m’ennuis. Je m’ennuis dans deux sens.

Je m’ennuis parce que je trouve le temps long.

Je m’ennuis de quelqu’un ou quelque chose.

Je suis une ennuyeuse. Un faiseuse de temps long. Une allongeuse d'éternité. Et quand je m'ennuis, il n'y a rien que je puisse faire. Je voudrais bien lire, ou écrire, ou faire quelque chose de constructif. Mais je suis surtout capable de ne rien faire. De niaiser sur l'ordi pendant des heures. De m'allonger sur le sofa et de fixer le plafond. De regarder mon chat et de lui dire douze fois en ligne qu'il est beau. D'attendre que le temps passe. Je sais que tout ça est de ma faute en plus. Comme le proverbe le dit, je suis la cause de mon ennui. Car les causes extérieures ne sont pas les plus fortes. Ce sont les causes intérieures qui me submergent. Comme si j'attendais quelque chose. Ou quelqu'un.

Vraiment, je déteste quand j'ai cette énergie de rien. Ce vide qui m'envahit. Cette nostalgie d'un je ne sais quoi. Du passé, du futur, d'un drôle de présent. Quand rien ne réussit à me donner l'envie de m'activer un peu. Ou presque. Je déteste quand je procrastine à l'infini. Que je remets à plus tard. Pourtant, qui sait que j'ai toujours l'impression de manquer de temps. De toujours courir d'un côté, de l'autre, et de ne jamais pouvoir faire tout ce que je veux.

Jusqu'à maintenant, je n'ai trouvé qu'un truc qui marche à moitié. Mettre la musique, sauter sous la douche et chanter, danser sous l'eau qui coule. Et espérer qu'en ressortant, je serai un peu plus réveillée. Ça et faire comme ce soir : m'astreindre par la force presque. Oui, oui, j'ai bel et bien travaillé sur mon roman pendant une heure ! Petite joie ! :)

Vous en avez des trucs vous pour arrêter un état végétatif ?

À l'aide ?

Je viens de décider que pendant la prochaine heure au moins, je planchais sur le re-travail de mon roman.

À l'aide ?!?

AIDEZ-MOI À PROCRASTINER !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! SIOUPLAIT !!!!

Email, commentaires, confidences, n'importe quoi.....

Soupir....

Une occasion à ne pas manquer‏

La femme peut pardonner à celui qui brusque l'occasion, mais jamais à celui qui la manque.

X

J'en ai déjà parlé. Je trouve que les hommes ne draguent pas. Ne cruisent pas. Ne font pas les premiers pas. N'agissent pas. Je sais, je sais, j'ai l'air d'insister un peu sur ce point. C'est le but ! Je veux passer un message.

Un jour, quelqu'un m'a écrit deux proverbes sur une feuille. Dont celui ci-haut. Qui vient de je ne sais qui. Mais peu importe de qui ça vient, il y a une énorme vérité que bien des filles seront contentes d'approuver. On ne vous demande pas de nous rentrer dedans, de nous faire un plaquage de football ou quoi que ce soit du genre. On vous demande juste de la saisir cette fichue occasion. Quitte à le faire un peu tout croche et à brusquer un peu. Mais ne la manquer pas de grâce. Car une fois manquée, manquée vraiment, on dirait que l'occasion est gâchée. Qu'on ne pourra plus la réanimer. Un gars qui n'ose pas assez, c'est un gars qui peut nous éteindre.

Je veux bien croire que les hommes aiment qu'on les drague, aime qu'on fasse des pas...

Mais nous aussi ! Une femme aime être séduite, aime qu'un homme veule la conquérir, la fasse craquer doucement sous son attention effrenée. Une femme veut qu'on lui fasse la cour, qu'on l'allume, qu'on l'excite, qu'on fasse monter sa pression. Une femme veut se sentir désirée, veut sentir qu'on l'espère, qu'on la veut. Veut qu'on la charme tout simplement.

Je le répète, un gars qui n'ose pas assez, ça finit par nous éteindre. Ou ça nous met sur une corde raide tellement désagréable qu'on finit par avoir envie de se pitcher soi-même par terre, en bas de la corde. Alors, messieurs, de grâce, osez ! Prenez le taureau par les cornes et la femme par la séduction frénétique. De toute façon, elle saura vous le dire si ça ne l'intéresse pas. Alors qu'avez-vous à perdre ?

vendredi 16 avril 2010

Les regrets

Voulez-vous que j'vous le dise moi à quoi on voit qu'on vieillit ? Ah ! cé sûr, y'a les rides, le mal dans les os, la fatigue, t'étais belle, t'es rendue belle pour ton âge, mais cé rien ça... Si tu veux savoir l'âge que t'as pour vrai, compte tes regrets. Le beau dans l'train à qui t'as pas donné ton numéro de téléphone... La fois où tu t'es pas excusé parce que t'as une tête de cochon... L'opportunité que t'as pas saisi parce que t'as pas voulu t'donner l'trouble... La lettre d'amour que t'as pas envoyé parce que t'as eu la chienne... Tout c'que t'aurais dû faire pis que t'as pas fait, cé des regrets. Pis ça, ça fait vieillir !

Extrait d'un épisode de Rumeurs

La première fois que j'ai entendu cette réplique-là dans Rumeurs (défunte série que j'adooooorais), ça m'a jeté à terre. Faut dire que Madame Lauzon, pour ceux/celles qui ont écouté la série, avait le ton à te pitcher ça en pleine face avec juste assez d'amer, de fait chier la vie et autres trucs positifs de même. Vraiment, je l'ai eue en pleine gueule. Parce que c'est du vrai plein la phrase. Parce que ça pue la vérité. Pis parce que même si on le sait, on continue à ne pas faire plein de petites choses juste parce qu'on a la trouille, on a l'orgueil, on a la douleur, on a fucking whatever !

Cette réplique-là scie les jambes parce que tu y penses aux occasions manquées, aux rendez-vous avec la vie gâchés, à ton exaspération qui te fait trembler, à ton découragement d'être juste toi-même et de pas être mieux faite. Tu y penses que les regrets au bout d'une vie, c'est vraiment pas ce que tu as fait. Plutôt juste toutes les choses que tu as pas faites. Parfois, des très petites choses. Mais une seule petite chose est capable de changer le cours d'une vie. Alors, essayez de calculer la trajectoire qu'aurait pris votre vie si vous aviez plutôt décidé de les faire ces centaines de petites choses-là. Plus près du bonheur ? Plus loin de l'ennui ? À côté du paradis sur terre ? Oui, des fois, c'est des vrais détails. Mais quand je pense à certains détails de ma vie, je sais qu'il n'en faut qu'un seul pour que tout soit différent. Complètement.

Cette phrase-là fait chier aussi parce qu'on se sent impuissant, lâche. On ne sait pas trop quoi faire de ses 12 bras pis de ses 24 jambes. On s'emmêle sans se démêler. On essaie de s'extirper tout ça du coeur pis ça marche pas. On reste avec des j'aurais dû, des j'aurais pu pis des envies qui se peuvent pu, des moments dépassés. Pis les années passent, les cheveux blancs, les rides sûrement qui vont venir, des rides moins pires que celles qu'on a déjà sur le coeur... Et on hésite entre le désespoir de voir le temps qui passe, le découragement de trouver que ça va trop vite, la peur de se dire qu'on pourrait mourir sans avoir vraiment vécu ce qu'on était amené à vivre. Y'a pas personne qui peut pas dire qu'il n'a jamais ressenti ça. Même les gens qui agissent tout le temps accumulent des petits gestes pas faits, des petits gestes cachés sous le mascara de leurs agissements impulsifs et corrosifs. Tout le monde en a de ça. C'est le propre de l'être humain. D'essayer de se garder un peu de vernis pour ne pas perdre la face. De se faire plus beau alors que justement la beauté, c'est de se laisser aller. De ne pas passer une vie à se retenir. Par peur de la réaction de l'autre, par peur des conséquences, par orgueil mal placé, par haine entretenue, par n'importe quoi qui nous semble pouvoir justifier l'injustifiable.

Je l'ai dit : c'est pas toujours des grosses affaires. Peut-être même aussi que ça aurait rien changé au cours de notre vie. Mais parce qu'on l'a pas fait, ça change tout. Ça change parce qu'on a ce geste manqué en travers de la gorge. Pis on en a tellement assez des affaires de même dans gorge.... À s'en étouffer.

Tiens, on fait un exercice. Dites-moi la dernière chose, petite ou grande, que vous auriez voulu faire et que vous n'avez pas faite. Pas obligé d'expliquer le pourquoi du comment ou le contexte. Faites juste le dire. Juste le sortir de votre gorge.

Moi ?

Ne pas avoir dit : Ça te dirait d'aller déjeuner ?

jeudi 15 avril 2010

La définition de l'amour

Quand on tombe amoureux, c'est une sorte de folie passagère. Ça éclate comme un tremblement de terre d'un coup et ça s'apaise ensuite. Et quand ça s'est apaisé, il est temps de prendre une décision. Il faut essayer de découvrir si nos racines et celles de l'autre ont fini par tellement s'entremêler qu'il serait inconcevable de vouloir essayer de les séparer. Parce que c'est ça et seulement ça aimer quelqu'un.

Extrait du film La mandoline du Capitaine Corelli

Sur le blogue de Camille, il y avait cette question. Sur ce qu'est l'amour. Cette phrase ci-haut dit tout. À mon avis, c'est la plus belle définition de l'amour ever.

Souvent, les gens pensent que l'amour, ce n'est que la passion, celle des corps surtout. Oui, la passion des corps est importante. Il serait absurde de le nier. Mais la passion du coeur, l'entremêlement des racines est celle qui fera durer les choses. Cette définition-là me monte droit au coeur et à la tête, me donne les larmes aux yeux presque. Est-ce que c'est les mots choisis ? Est-ce que c'est cette voix, cette façon que le personnage avait de dire cette phrase dans le film ?

Je crois vraiment que l'amour est ce qui vient après la tempête, le moment où le coeur est apaisé, rassasié. La tempête, c'est les hormones. Et si on survit à la tempête, si on décide de rester après, là, l'amour a une chance.

Ce que j'aimerais savoir, c'est la façon de repérer la bonne tempête. La façon de voir les racines de l'autre. La façon de savoir si ses racines et les miennes partent de la même terre et veulent s'entremêler jusqu'au même ciel. Vous en avez des trucs pour ça, vous ?

Parce que moi, des tempêtes, j'en vois facilement. J'ai le coeur orageux et la tête pluvieuse. Des éclairs partout. Mais l'apaisement, il me manque, il m'échappe. On me le refuse.

J'aimerais bien quelqu'un qui restera avec moi jusqu'à l'accalmie...

Faim de vivre

"Vous désirez toujours plus. Telle est, en un sens, la vraie pauvreté - avoir toujours faim sans avoir le temps d'être rassasié.''

Dalaï-Lama

Ce n'est pas aujourd'hui que je vais vous l'apprendre si vous suivez ce blogue un tant soit peu...

Je suis quelqu'un qui veut. Qui veut beaucoup. Qui veut tout le temps. Qui veut tout de suite. Qui veut intensément.

Je ne rejette pas cette partie de moi. Je l'accepte même plutôt bien. Je préfère vouloir, espérer, désespérer, supplier, me casser les cheveux en quatre, sentir que je vais avoir, vivre d'envie, que vivre minimalement. L'envie, le désir, l'espoir, c'est la vie.

Là où je vois place à l'amélioration, c'est dans l'appréciation, dans la satisfaction de ce que j'ai. Vouloir n'est pas mal. Mais vouloir plus et ne jamais se satisfaire de la base qu'on a, ça tue. À coups de lance-flamme en plein coeur. On dirait que ce que je veux est toujours pour remplacer ce que j'ai. Il faudrait plutôt que ce soit pour du plus, du meilleur. Et que je sache regarder ma vie et être épanouie face à elle. Que je me laisse le temps d'être rassasié en résumé. Le temps de sentir que ma faim n'est pas en détresse. Que je veux juste ajouter du dessert à ma vie. Parce que c'est bon en maudit le dessert. Parce que je ne veux pas vivre à moitié.

Là où je vois aussi place à amélioration, c'est à aller le chercher ce que je veux. À sauter, à grimper, à crier, à tout faire, à demander, à escalader, à agir. À ne pas me laisser endormir par la vie. À ne pas me laisser bouffer par les monstres que sont l'habitude, la fatigue et la procrastination. Aller chercher, toujours aller chercher ce que je veux. Au moins, ne pas me plaindre si je ne le fais pas. Si je joue à l'inerte. Mais évitez de jouer à l'inerte surtout. Surtout ça.

Parce que la vie me passe trop vite sous les yeux. Et que ça, ça fait peur, ça fait chier, ça crucifie.

Et moi, je ne veux pas ça. Je ne veux pas être spectatrice. Je veux bouffer la vie avec gourmandise, avec voracité, l'avaler de travers s'il le faut. Mais la prendre au complet. Dans tout ce qu'elle a à offrir.

mercredi 14 avril 2010

Fierté

Vous dire comment je suis fière.....!!!!!!!!

Je viens de courir pendant une heure non-stop !

Fière en tabarnac, oui !!!!

:)

Les mots, ma drogue‏

Les mots sont la plus puissante drogue utilisée par l'humanité.

Rudyard Kipling

Très tôt, j'ai trouvé ma drogue. Celle qui allait me suivre toute ma vie.

Les mots.

Je les ai trouvés dans les livres. J'ai lu, lu, lu. Comme une dingue. Je lis encore parfois ainsi. Comme une boulimique qui a peur de ne pas avoir assez lu. La satisfaction que j'ai, c'est de savoir qu'il y aura toujours des livres à lire. Que je pourrais y passer une vie. Je me rappelle des journées entières dans mon enfance passées à lire. Aller au toilette avec le livre, dîner avec le livre, souper avec le livre. Et émerger le soir, à la fin du livre, comme si j'étais dans un autre univers, en suspension dans la vie.

Ensuite, les mots je les ai trouvés dans l'écriture. J'ai écrit un "livre", j'étais fort jeune. Je n'écrivais même pas encore droit. C'était un petit cahier où j'ai mis de grosses lettres et où j'ai fait plein de dessins de chats. Oui, illustré le "livre". Ça a été vraiment beaucoup plus long pour arriver à écrire le deuxième... Mais je me souviens de ce premier livre. Pas de l'écriture, du processus. Mais si je fouille bien, dans une boîte, il me semble que j'ai conservé le résultat. De toute façon, le résultat, je l'ai dans mon esprit.

J'ai continué avec les journaux intimes. Des trucs pleurnichards au départ. Où je parlais de tous mes "kicks" de jeunesse. Où je disais qu'on ne m'aimerait jamais en retour. Où je chialais contre le rejet donc j'étais victime à l'école, le manque d'amis et la famille. Sur la couverture, il y avait Candy. Pas que j'aimais ce dessin animé. Je ne me souviens même pas l'avoir déjà écouté d'ailleurs. Mais on m'avait donné ce petit carnet, qui tenait dans une main et je le cachais sous le matelas dans ma chambre. Ou dans une petite boîte près de mon lit. Je le cachais précieusement.

Ça s'est poursuivi avec les poèmes. Des tonnes. Qui parlaient d'amour ou de mort. Que je faisais lire à une amie. Pour son avis sur mon "talent". Je me rappelle aussi les regards de pitié qu'elle me lançait lorsque que je lui en montrais un qui frôlait de trop près la laideur de mon esprit. J'ai toujours été intense et la poésie est intense en elle-même. J'avais donc des trucs larmoyants et épeurants dans tout ça. Vraiment.

J'ai aussi l'époque de quelques histoires. Je les commençais toutes. Ne les finissaient que rarement. Il y avait des fonds de Harlequin, des fonds de misère, des fonds d'adolescence...

J'ai découvert assez tôt aussi que le charme pouvait passer par les mots. Que quelques mots bien placés pouvaient faire tomber amoureuse parfois plus facilement qu'autrement. Oh ! bien entendu, il n'y avait pas que ça. Mais celui qui avait les mots avait plus de chance de réussir. Parce que les mots j'aime m'en gaver et j'aime qu'on m'en nourisse.

Puis, il y a eu ce soir. Je venais de me coucher. La lumière était éteinte. Je me suis relevée subitement. J'ai écrit une page et quart à la main. En me recouchant, je savais. Je savais que je tenais mon futur livre. Celui qui est en ce moment le manuscrit que je retravaille dans le but d'un jour réussir à le publier. Une certitude, un éclair ce soir-là. La meilleure certitude de ma vie.

Maintenant ? Vous le savez. Mon manuscrit, oui, mais ce blogue bien sûr. De la drogue dure ce blogue...

Vraiment, les mots sont ma drogue. Ai-je choisi une drogue douce ? Je l'ignore. Je n'ai pas eu le choix. C'était cette drogue-là qu'il me fallait pour la vie. Pour l'affronter, pour la vivre, pour la survivre. Je dis souvent que je je me demande où je serais si je n'aurais pas eu les livres... Et franchement, il vaut mieux que je ne sache pas la vraie réponse...

Et vous, votre drogue ?

mardi 13 avril 2010

Un matin pour l'amour et le soleil‏

Ce matin, je marchais un peu pour me rendre au boulot. Ça m'arrive régulièrement de descendre quelques stations de métro à l'avance et de savourer un Montréal différent. Une trentaine de minutes.

Ce matin, ça goûtait si bon. L'air frais et pur. La joie. La vie.

Ce matin, je souriais au soleil. Je devais avoir l'air d'une lutine dans mon manteau vert avec mon air taquin. Bon, ok, une grande lutine disons !

Ce matin, j'avais envie de danser en écoutant ma musique. Touch me et autres quétaineries de ce genre qui mettent un sourire dans la face et un mouvement dans les hanches. Mais sur Ste-Cath ou sur Peel à 9h00-9h15 le matin, je me disais que ç'aurait pu être bizarre une grande lutine qui danse toute seule ! Comme quoi dans la vie, tellement de petites choses nous retiennent. Trop, vous trouvez ? Et comment faire pour les combattre ?

Ce matin, je pensais à l'amour. L'amour à qui j'essaie tant bien que mal de donner un visage réel. J'aurais pris ton corps contre le miens dans les minutes qui succèdent le réveil. J'aurais pris des câlins, des tendresses, des caresses, un sexe lent et doux. Des rires, des fous rires, le chat qui veut de l'attention. J'aurais pris ta main dans la mienne sur la rue. J'aurais laissé tomber la musique pour ta voix. On aurait refait le monde. Ou on l'aurait défait, satisfaits de notre monde à nous. On aurait sauté dans les éclats de soleil. On aurait laissé tomber tous les doutes, les peurs et les misères. On aurait trouvé la vie belle. Juste belle.

Ce matin, j'aurais marché des heures. Dans le calme d'un Montréal qui se réveille tranquillement. Les hommes avaient tous des beaux yeux. On sentait le printemps à plein nez. À s'en saouler. J'aurais marché des heures en pensant à l'amour.

Ce matin, je devais aller au bureau... Soupir. La vie et ses obligations... S'en donne-t-on trop ?

lundi 12 avril 2010

L'attirance

L'attirance n'est pas une liste de critères. L'attirance ne se contrôle pas. L'attirance nous fracasse comme un raz-de-marée.

Je trouve toujours drôle de voir ces fiches de réseau de rencontre où les gens mentionnent une liste longue comme le bras de ce qu'ils recherchent. Ou bien ces conversations où l'on demande à l'autre quel genre d'hommes/de femmes lui plaît.

Dans ma tête à moi, ça ne fonctionne pas comme ça. L'attirance naît et grandit sans respecter nos "cherche homme grand, gentil, avec bon boulot, responsable" ou "cherche femme jolie, poids proportionnel à sa taille avec passé réglé". L'attirance, ça nous en donne plein la gueule. Et ça nous fait parfois bien chier !

Parfois, c'est le p'tit con qui nous donne un peu trop d'attention. D'autres fois, c'est le bad boy qui porte un écriteau "attention chien méchant" au cou. Ce peut être le plate à mourir pas très beau, mais qui est bien charmant. Ou bien l'homme mûr, en couple, qui ne quittera pas sa femme. Ou ça peut tomber sur l'autre qui n'en a rien à foutre de nous, qui nous ignore complètement.

L'attirance n'est donc vraiment pas une liste de critères. Ce serait plus simple toutefois. On ne se contenterait pas de n'importe quel merdeux avec qui ça clique un peu. On ne s'écorcherait pas le coeur pour un salaud qui ne le mérite pas. On ne se détruirait pas à petit feu dans l'espoir de rencontrer l'amour, celui qui nous comblerait et nous rendrait plus heureux.

Soupir. De découragement ? D'espoir ?

L'empêcheuse de tourner en rond

L'empêcheuse de tourner en rond, c'est moi ça. Mon nouveau titre officiel. Celui que j'ai envie de me donner. Mais pas avec une connotation négative. Non. Du tout même. Disons juste que je suis celle qui vous rentre dedans. Ces temps-ci, je compte de plus en plus de témoignages de gens qui lisent ce blogue et qui disent que je les fais réfléchir. Que je les pousse à se casser le cheveux en quatre. Que je les amène à modifier leurs façons d'agir. Ou leurs comportements. Ou leurs façons de penser. Au moins un peu. Pas au point de tout faire table rase sur leurs vies. Mais quelque chose quand même. Une différence. Une envie d'amélioration.

Je me demande pourquoi je suis aussi bonne pour aller chercher le meilleur de certains être humains. Ou l'amélioration. Je me souviens d'un homme aussi. Un ex. Je ne lui ai jamais demandé de changer. Mais il l'a fait. Et je sais que c'est en bonne partie à cause de moi. Parce qu'il m'a connue. Je ne m'en vante pas en disant ça. Je constate. Pourquoi est-ce ainsi ? Pourquoi suis-je cette personne qui cristallise un cheminement chez les autres ? Je ne dis pas que c'est toujours le cas. Je dis juste que je l'ai déjà vu. Qu'on me l'a déjà dit. Que j'ai parfois pu le constater. Peut-être l'imaginer en partie. Mais pas complètement. Non, pas complètement.

Ooh, en vous disant ça, je ne me prétends pas mieux qu'une autre. Je suis chiante, exigeante, demandante. Je suis peut-être parfois une drogue même. Mais je suis aussi un catalyseur. Et ceux qui ont le courage de rester savent que si je chiante, exigeante et demandante, c'est parce que je donne avec la même mesure. Sans compter, comme une dingue, une vraie dévouée de l'humain, une aimante douée. Je suis à la mesure de ma démesure...

dimanche 11 avril 2010

Les psychologues

Je n'ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie que maintenant. Non, ma vie n'est pas parfaite. Oui, j'ai souvent des peines et des petites misères. Mais je suis mieux à 29 ans que je ne l'ai jamais été auparavant.

J'ai été une petite fille colérique et maussade. L'adolescence n'a pas été mieux. Une morte sur deux jambes aux humeurs en dents de scie. Mon tout début de l'âge adulte ? Une dépression majeure !

Je ne suis pas gênée de le dire. J'en ai vu des psychologues. Pendant plusieurs années. De la fin de l'enfance jusqu'à il y a peut-être 5 ou 6 ans environ. Je ne cherche pas à vous faire pleurer ni à vous attendrir. Je n'ai pas non plus envie de vous résumer les comment du pourquoi. Ça ne regarde que moi et ceux à qui je choisis de le dire. De toute façon, vous en savez assez petits voyeurs ! ;)

Non, ce que j'essaie de dire c'est qu'il n'y a aucun mal à consulter des psychologues. Aucun et même au contraire.

Je me souviens de quelqu'un qui ne se sentait pas assez malheureuse pour ça. C'est encore meilleur selon moi. Car lorsque vous êtes au 3e sous-sol émotionnel, le bureau du psy sera pour vous déverser. Ça fait un bien immense. Mais ça ne vous fait pas nécessairement cheminer. C'est quand vous êtes plus fort que vous êtes capable de travailler. Sur vous, sur votre vie, sur ce que vous voulez. Vraiment.

J'en ai une autre qui avait renoncée : elle n'aimait pas celui qu'elle avait rencontré. Et bien, change ! Certains sont plus adaptés à nous que d'autres. Comme dans toutes les relations qu'elles soient professionnelles ou non.

Moi, les psys, je serais donc mal placée pour les critiquer. Certains m'ont fait un bien immense. D'autres m'ont confrontée. Tous m'ont aidée. Au moins un peu.

Je dis souvent en farce que j'ai fait toutes mes crises à l'avance. Vingtaine, trentaine, quarantaine, cinquantaine... J'ai pris de l'avance et me suis débarassée de toutes ces merdes-là ! Et maintenant, il ne me reste plus qu'à vivre. C'est pourquoi je choisis de le faire à l'extérieur d'un bureau. Parce que la vraie vie est dehors. Et putain que, même si elle fait parfois trop mal, ça peut être bon la vie ! Bon en criss même ! Alors vivez. Mais n'hésitez pas à aller chercher un coup de main si vous en avez besoin. C'est une apprentie-sage qui vous le dit !

By the way, vous en pensez quoi vous des psys ??? 
Et by the way, vous êtes capable de vous déclarer heureux, vous ?

samedi 10 avril 2010

Laideur impulsive

Des fois, pour le bien de l'humanité, la mienne surtout, jme dis que je n'aurais peut-être pas dû naître.

La vie, c'est beau. Mais ça fait parfois un peu, légèrement, beaucoup, crissement mal. Mais c'est beau...

La patience

La patience et moi, ça fait deux ! Je dis souvent que c'est quelque chose que je n'avais pas dans mon kit de naissance. Quand je veux quelque chose, quelqu'un, n'importe quoi, je dois l'avoir tout de suite. Pas la semaine prochaine, pas demain, pas dans une heure, même pas dans dix minutes. TOUT DE SUITE ! Comme dans IMMÉDIATEMENT.

Le fichu problème avec la vie, c'est qu'on a pas le choix de développer une certaine patience... à défaut d'une patience certaine ! Pas parce qu'on développe la qualité par choix. Non, plutôt parce qu'on a fitchrement pas le choix. Faut endurer l'impatience qui gronde dans nos entrailles, dans notre esprit, dans notre coeur. Je le dis moi : j'ai l'impatience comme une maladie incurable. Comme une maladie qui ne me quittera jamais.

Si au moins, je ne voulais pas autant. Mais j'ai des besoins impulsifs ou profonds qui se manifestent à rien. Ça naît, ça m'envahit, ça me submerge, ça me pitche à terre, ça me violente, ça me gratte, ça me déchire. Je veux, je veux, je veux. Maintenant, donnez-moi ce que je veux, celui que je veux, cette chose que j'espère... Tout de suite. Moi, j'en peux plus... Mais surtout j'en veux plus ! MAINTENANT.

Parce que sinon, j'ai cette petite tristesse qui apparaît, celle qui me dit que je n'aurai pas ce que je veux, celui que je veux, cette chose que j'espère... Un petit désespoir follement humain. Un découragement qui arrive à n'importe qui. Un humanité que tout le monde peut avoir.

Alors, je peux l'avoir maintenant ? Et je peux t'avoir maintenant ?

vendredi 9 avril 2010

L'over exposure : maladie de ce siècle

Vous ne ressentez pas un malaise parfois en lisant certains blogues ? Ou en écoutant une émission de télé-réalité ? À l'heure des journaux télévisés ?

Trop. C'est parfois trop. Trop d'informations, de détails, d'intimité, de croustillants, de dévoilement. Pourtant, on en veut plus. Toujours et encore plus. On veut savoir, voir, lire, regarder. Le voyeurisme est une maladie de ce siècle qui est fort bien servi par l'autre maladie de ce siècle : le besoin d'over exposure.

On veut se montrer, se dévoiler, s'avouer, s'exposer. Le sexe est rendu banal, la violence est sur you tube, on ne veut pas saluer son voisin, mais juste savoir ce qu'il fait d'horrible ou de gênant lorsqu'il ferme la porte de son domicile le soir. On ne veut pas garder ses secrets pour soi, avoir son jardin intime, sa sexualité privée et ses besoins cachés. On ne veut pas taire notre passé, nos opinions, nos émotions. On veut se montrer. La pudeur est un monstre qu'on veut tuer.

Pourquoi ce besoin ? Par nécessité de plaire ? Par importance d'exister dans le regard de l'autre de quelque façon que ce soit ? Parce que c'est la seule façon de se sentir humain et intégré ? Parce qu'on aime juste trop parler du sujet le plus beau au monde : soi-même ? Qu'en sais-je......

Des raisons, il y en a plein. Des raisons, il y en a trop. Parfois, je me demande pourquoi je vous parle de ma vie ici. De mon intimité. De mes trucs personnels. Ceux qui me bouffent la raison, qui me pertubent, qui me font réfléchir, qui m'allument.

Tout le monde veut son 15 minutes de gloire. Mais la gloire doit-elle nécessairement passé par l'over exposure ? Ne devrait-elle pas venir de quelque chose de plus constructif ? Est-ce important la gloire au fond ? Qu'est-ce qui nous rend réellement aussi volubile et exhibitionniste ? Être voyeur est-il condamnable ?

Je le dis. Parfois, je ressens un malaise. J'ai l'impression d'aller vos vies plus que je ne l'aurais souhaité. J'ai l'impression de découvrir certains trucs très laids parce que très nombrilistes et superficiels. J'ai l'impression que les gens ne veulent plus se parler dans les yeux dans les yeux. Ils veulent seulement vivre dans le regard de l'autre. Que ce soit en le provoquant, le choquant, ou le traumatisant. Toujours over, over, over. Trop, trop, trop.

Moi ? J'suis comme vous. Impossible de vous jeter la pierre. Mais possible de vous y faire réfléchir à cette pierre..

jeudi 8 avril 2010

Je te promets

Je te promets que je serais gentille. Un vrai petit bout de mashmallow. Ça goûterait doux dans ta bouche et dans ton coeur. Une petite dévouée, une accro. Qui fondrait sur ta langue avec un léger goût de fumée.

Je te promets qu'on sauterait à pieds joints dans les flaques d'eau, qu'on rirait des airs gris, qu'on critiquerait les longues files de moutons le matin dans le métro. On serait des enfants. Toi avec des culottes courtes et moi avec une petite jupe qui ferait des bruits de froufrous.

Je te promets de l'amour quantité industrielle. Plus qu'il ne faudrait peut-être en donner, sauf à soi-même. De l'amour par containers. De l'amour comme un gros soleil pendant un 6 mois de nuit. De l'amour gros comme le monde, gros comme l'univers, gros comme l'univers plus 1.

Je te promets des mots cashmires, des caresses soyeuses, des regards velours. Je sais aimer. Je sais aimer vraiment. Comme dans les contes de fée, comme dans 1h30 d'un film qui finit bien. Comme une petite princesse des mille nuits. Pas mille et une. Non juste mille avec l'espoir que les zéros se multiplient encore après le 1.

Je te promets de te murmurer les phrases que tu veux entendre. De les créer si celles qui existent ne suffisent pas. Je te promets de te rassasier, de t'enlever la soif, d'être celle que tu attendais. D'être toujours une musique dans tes oreilles. Une musique qui te donnerait le goût de danser.

Je te promets mon coeur. On pourrait le mettre dans un bocal et le soir, le regarder battre pour toi quand on aurait besoin d'un peu de repos. Des battements constants, un petit coeur rouge sang, plein d'amour. Ça nous ferait comme un feu de camp, ça nous éclairerait pendant les heures sombres de la nuit.

Je te promets d'être une petite chatte. De ronronner quand tu me flatteras, de me frôler contre tes jambes le matin, de vouloir me blottir contre toi sur le sofa le soir juste parce que ça serait tellement le fun de se blottir contre toi sur un sofa le soir. Pis quand tu irais moins bien, j'essaierais de te donner des bisous, je te jetterais des petits regards inquiets et je serais colleuse, colleuse.

Toi ?

Toi, tu aurais juste à me faire un peu de bien. J'ai envie que tu me fasses du bien. Du bien à l'infini. Et je te promets d'essayer de ne pas y voir trop de mal...

Le désir

Le désir est une lente agonie. Il fait mal, triture l'esprit et le corps. Surchauffe les sens. Enlace la gorge.

Vouloir un baiser et l'espérer.
Souhaiter une chaleur et l'attendre.
Le souffle qui se coupe. Le sexe qui se remue.
Le souffle qui se découpe. Le temps de prendre une respiration lente et profonde.
Un soupir qui meurt dans son bas-ventre. Qui afflue et reflue au rythme de nos pensées fiévreuses.
Le regard graphique. L'imagination qui montre ses hanches sur les miennes, son sexe dans le miens, sa bouche comme un masque à oxygène qui sauve la vie.

Le désir tue. Il pertube. Fait perdre l'esprit, la tête, la raison.

J'aime le désir. J'aime surtout l'assouvir. Le célébrer. Le faire mourir plusieurs fois. Le réanimer plus souvent encore.

Des lèvres qu'on imagine.
Une peau à fleur de peau. Des frissons. Du délice.
De l'amour qui pénètre doucement.
Un soupçon d'insensé.
Un fureur qui brûle tout. Qui nous laisse des petites cendres pour toute survie.
Des bras doux. Mais affirmés, décidés.

Je n'ai plus de souffle. Je n'ai plus de souffle... Je n'ai juste plus de souffle quand je ferme lex yeux et que je désire...

Ô oui, j'aime le désir. Mais j'aime surtout l'assouvir...

mercredi 7 avril 2010

Câlins

Nous avons besoin de 4 câlins par jour pour survivre. Nous avons besoin de 8 câlins par jour pour l'entretien. Nous avons besoin de 12 câlins par jour pour croître.
                                          Virginia Satir

Aujourd'hui, j'ai quêté un câlin, j'en ai reçu un, j'en ai offert un et j'en ai demandé un.

C'est moi où la vie est plus belle que ce matin ?

L'air du temps

Ce matin, j'ai l'impression d'avoir l'humeur comme le temps : franchement morose.

J'aimerais bien avoir quelqu'un avec moi. Pour me serrer fort dans ses bras. Pour m'aimer un peu.

mardi 6 avril 2010

Ma voix

L'amour, c'est quand on rencontre quelqu'un qui vous donne de vos nouvelles.
                André Breton

Je suis bonne pour faire parler les gens d'eux-mêmes. Très bonne. Un réel talent.

Quelques questions, quelques silences, quelques regards et l'autre s'ouvre. L'autre se déballe, se déverse, se renverse.

Je ne me plains pas. Je ne regrette pas. Je l'ai déjà écrit quelque part sur ce blogue : j'aime l'humain. Le faire parler est une seconde nature pour moi. Ça et possiblement mes premières études, celles que j'avais amorcées au départ, celles avant les dernières, et qui m'ont appris quelques petites choses. Ça et la vie. Bien entendu, c'est plus facile avec certains. Certains m'intéressent plus. Par amour, par amitié, par attirance, par connection, par simple ''cliquage'' d'âme plus accentué... Alors plus qu'une seconde nature, ça devient une préférence, un choix, une envie...

Non, je ne me plains pas. J'aime qu'on me parle, qu'on me dise, qu'on m'avoue à mots couverts ou non... Je sais l'importance de l'oreille de l'autre. L'importance de trouver une façon d'être écouté, reçu, accepté. Je sais aussi qu'en général, les gens ne veulent pas qu'on les aide. Ils savent souvent que nous ne pouvons pas résoudre leurs problèmes à leur place. Ils veulent juste une présence, une simple présence. Une présence acceptante, aimante, amicale, solide, constante. Oui, une simple présence.

Comment puis-je être aussi certaine de ça ? Parce que j'en ai manqué moi de ces présences-là, qu'il m'arrive d'en manquer encore... Je suis si bonne pour faire parler les autres qu'on en oublie parfois que j'ai aussi une voix...

Truc larmoyant

C'est drôle... Cette nuit, comprendre entre 3h et 4h du matin, je ne dormais pas. Insomnie. Du coup, je me suis levée et j'ai écrit. J'ai écrit un texte. Un truc larmoyant que j'hésitais à vous poster en plein milieu de la nuit.

Puis, j'ouvre mon blogue, mes courriels. Et je vois 2 lecteurs qui s'efforcent de me rassurer. De calmer mes doutes. D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que j'en parle... Je l'ai fait dernièrement. Et bien que je commence à me trouver agaçante, j'ai quand même envie de vous poster ce qui suit. Pour vous expliquer un peu, vous faire comprendre ce qui m'habite. Et puis, parce que je suis comme ça moi. J'ai envie d'écrire, j'écris, j'envois. C'est après que les doutes viennent. Mais comme je ne regrette jamais... Alllons-y !

Vous avez les kleenex ? Et promis, j'essaierai de ne pas réutiliser le sujet ad vitam eternum par la suite. J'essaierai. ;)

Je doute de tout. Si je pouvais, je douterais de mon ombre.

Je doute de moi. Je doute des autres. Je doute de l'amour. Je doute de la gentillesse. Je doute d'un compliment. Je doute de ce que je veux. Je doute de ce qu'on me dit. Je doute tout. Du moins, j'ai beaucoup douté.

Je suis une machine à doutes. Une questionneuse de type laveuse à essorage. Ça bouge, ça brasse et ça se vide.

Bien entendu, avec les années, ce travers que j'ai s'améliore. Avant, j'aurais réellement douté de mon ombre. Maintenant, je doute en période de doute. Si je puis m'exprimer boiteusement ainsi. Certains évènements arrivent, se produisent, qui nous mettent sur une petite corde raide. On cherche le bâton droit et on s'essaie à devenir funambuliste. Et je ne dois pas être très bonne parce que souvent, je tombe et je me pète la gueule.

Je doute parce que c'est un truc que j'ai appris trop jeune. Et trop jeune, j'avais ce trop gros doute. M'aime-t-on ? Ou plutôt, j'avais ce aucun doute : on ne m'aime pas. Longtemps, trop, j'ai été convaincue que personne ne m'aimait. Que j'étais pas "aimable". Pas presque personne. Non. PERSONNE. Comme une grosse merde qui me collait au coeur. On ne t'aime pas et on ne t'aimera jamais. Tu ne le mérites pas.

Aujourd'hui, c'est différent. J'ai d'abord commencé à croire en l'amour des gens de façon intellectuelle. Mes parents doivent m'aimer puisque ce sont mes parents. Idem pour mon frère. Cette amie doit m'aimer puisqu'elle passe du temps avec moi. Cette autre personne doit m'apprécier puisqu'elle me téléphone. Un truc que je rationnalisais. Justifiais. Parce que je ne sentais pas encore la véracité de tout ça. Puis, un jour, c'est venu. Je n'ai pas juste penser qu'on m'aimait, je l'ai senti. De façon isolée, de façon un peu brève. Puis, plus souvent. J'ai appris à coups de poignard dans le coeur. Un petit choc électrique auquel on ne s'attend pas. Puis plusieurs. Puis j'étais pleine d'électricité.

Mais il n'empêche... Même si c'est différent d'avant, vraiment différent oui... Et bien ça arrive encore. Un petit souvenir gravé dans mon enfance qui renaît quelques instants. Ou une émotion qui me submerge. Parce que je suis fatiguée. Parce que je ne dors pas. Parce que quelqu'un me confronte à moi-même. Parce que quelqu'un n'est pas gentil avec moi. Parce que quelqu'un est carrément méchant avec moi. Toutes sortes de petites raisons qui réactivent les douleurs endormies...

Ça m'arrive donc encore. De douter de tout. Et si je pouvais, je douterais de mon ombre. Mais je me soigne !

Dites, vous m'aimez ? (d'une voix tremblotante).

lundi 5 avril 2010

En réponse à un commentaire...

Aujourd'hui, Camille, celle qui m'a surnommée sa jumelle virtuelle (et je trouve ça fort sympa !), m'a laissé un commentaire qui me pousse à réfléchir pas mal. À me poser des questions...

Est-ce que je crois avoir un blogue littéraire ? Est-ce que je le veux littéraire ? Est-ce important de mettre une étiquette sur un blogue ? Pour la dernière question, c'est clair, je m'en fous. Je n'aime pas les étiquettes, les trucs carrés, limités, étroits. Les carcans en clair. Du moins, pas pour l'écriture. Et j'ai été assez étiquetter (généralement négaitvement) dans ma jeunesse pour savoir que ça aussi je n'aime pas.

Si j'ai un blogue littéraire... Je ne le crois pas. Par exemple, quand je me suis inscrite à tout le monde en blogue, j'ai choisis personnel comme catégorie. Je crois plus ou moins aux blogues qu'on dit ''littéraires''. En général. Certains croient l'être et souvent, ça me semble très loin de la réalité. Mon humble opinion. Je m'explique un peu avec la prochaine question...

Le voudrais-je littéraire ? Je ne le crois pas non plus. Je vois le blogue comme un lieu d'échange, de partage, de fourre-tout, d'émotivité, de réactions, d'opinions.... Qu'en sais-je ? C'est un truc en constante mutation. Qui vit d'une façon. Puis d'une autre. Qui se révèle dans sa diversité.

C'est possible que parfois mes mots soient plus raffinés (pour faire suite au commentaire). Qu'ils soient plus précis. Que mes textes soient plus littéraires. Après tout, j'aime bien écrire. Jouer avec les mots. Les savourer, les travailler, vous les donner amoureusement après les avoir assemblés à ma manière. J'aime ça. Mais parfois aussi, j'aime écrire un truc rapide ou plus banal ou bien j'ai l'opinion ou l'émotivité qui parle plus fort que l'envie de jolies phrases tissées avec des doigts d'orfèvre.

Mais c'est vrai que parfois, je remarque que j'ai un ton. Une façon différente de dire. De vous raconter ou de me dévoiler. Du moins, j'ai l'humble prétention de le croire.

Ce qui me désole ? Lorsqu'un texte dont je suis particulièrement fière (celui par exemple où Camille m'a fait ce commentaire) et qu'il passe inaperçu. Ou du moins, qu'il soit lu, mais qu'on ne le commente pas, qu'il ne remue pas les gens au point de les pousser à me parler. Alors que peu de temps avant ou après par exemple, un autre texte plus ordinaire a attiré l'attention de tous et les commentaires nombreux. C'est difficile alors de savoir ce qui est apprécié. Vraiment. Le texte qui nous donne envie de répondre. Ou celui qui nous fait nous taire parce qu'il n'y a tout simplement plus rien à ajouter.

Mais l'important n'est pas tant les étiquettes, les buts, les réactions (que j'adore hein tout de même !!!). L'important est que J'AIME ÉCRIRE. Que j'aime parfois ce que j'écris avec passion. Peu importe que je me questionne sur le nombre maximales de fois (par peur de vous ennuyer ou de vous indigestionner...) où je peux vous écrire dans une journée ou si vous aimez ou pas, je sais que j'aime écrire. Et que je veux continuer.

Et pour ajouter, je te dirais Camille, et à toi aussi lecteur, lectrice qui me lit en ce moment, que pour le ''littéraire'', je me reprends dans mon roman. Un endroit où je prends mon pied avec les mots, où j'ai un plaisir fou à jouer avec mon ton, à imager mes phrases, à rentrer dedans parce que je déteste les trucs longs et mous, parce que je préfère du dur, du charnel, du rentre-dedans littéraire. Oui, j'y prends mon pied. Et ici ? Ben aussi, mais pas de la même façon ! :)

Mes obsessions

J'ai des mots dans ma tête comme une litanie. Une litanie à volume maximum. En stéréo. Qui résonne dans mon crâne.

Même avec la musique sur les oreilles et le son bien fort. Même avec le bruit du métro. Ça fracasse. Ça lancine. Ça danse. Ça nargue. Des obsessions d'intense impatience. Des répétitions d'envie, de manque, de besoin. À l'infini. Des petits soldats armés jusqu'aux dents qui me visent à bout portant. Penser, c'est parfois bien lourd. C'est glauque et puissant. C'est de l'interminable jusqu'au bout de soi.

Il m'arrive de détester mes obsessions.

Il m'arrive de leur céder aussi...

Un saut en bungee sans bungee. Un pitchage dans le vide, la tête première.

Je suis euphorique, je suis vivante, je suis impatiente. Et je vis. Les veines qui bouillonnent, les os qui brûlent, ma tête comme un volcan. Cette obligation de lancer mes idées partout. Comme des fleurs en enfer. Comme des flammes au paradis. Se sentir vivante tient parfois à bien peu de chose. Un fil qui se romp, un éclat de soleil, une odeur sulfureuse qui nous remue les entrailles. Vivre en version autoroute.

Mes obsessions, mes mots à la pelletée, je les aime d'amour/haine. Je les aime d'amour passion. Frénétiquement.

dimanche 4 avril 2010

12 000 sens à la fois

Quand on a l'esprit à spin, qu'est-ce qu'on fait ?? On fait un de mes textes à saveur divers et varia, free for all, ou de ce genre.

Pas que ce soit mes meilleurs textes. Mais j'ai le cerveau bon qu'à ça ce matin. Et puis, ce qui est chien avec ces textes-là, c'est que je finis toujours par brûler un ou deux bons sujets, car fouillez-moi pourquoi, tout le monde se ramasse toujours à commenter, témoigner sur le même sujet de la pile. Ce sera lequel aujourd'hui ?

Les voisins sont sortis pour l'été ! Putain ! Je ne m'ennuyais pas de cette voix d'homme sur corps de femme bûcheron qui aime crier tôt le matin dans la ruelle. Salope va !

Parfois, quand je ferme la porte de ma chambre assez fort, j'ai l'impression que rien ne peut m'atteindre. C'est illusoire. Tout m'atteint.

Paraît-il que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Il m'arrive souvent de me questionner... Quand les bonnes intentions donnent un mauvais résultat, qu'est-ce qui compte le plus ? Les bonnes intentions du départ ? Ou la fin à chier ? Si vous le savez, dites-le moi siouplait. Moi, je suis toute mélangée.

Ces temps-ci, ça cogne à ma porte.
Toc, toc.
- Oui, qui est là ? , je réponds.
- La vie.
Quoi, la vie est là !!!! Est-ce que je dois lui ouvrir ?

Y'a un "rêve" que j'ai parfois. Un tout petit rêve. Comme on en a tous. Qu'un jour quelqu'un m'attende sur le balcon de mon immeuble. Sans prévenir. Juste par envie de me voir...

Le beau temps est tellement beau (oui, je sais formulation boiteuse.... je scrappe de façon allègre mon cycle de sommeil habituel ces jours-ci...). Je marche, je marche, je marche. J'y retourne cet aprèsm. Comme si j'ai besoin d'emmaganiser quelque chose. Quelque chose comme des soupçons de soleil et des éclats de ciel pur.

Quelqu'un connaît des trucs pour un cerveau à spin, sinon ? À tout hasard... J'ose poser la question.

Bon allez, assez de 12 000 sens à la fois.
J'vous envois une pincée de ce que vous voulez !

vendredi 2 avril 2010

L'odeur du beau temps

Il fait si beau. Je viens de prendre une bien longue marche... pendant laquelle je me suis enfargée les pieds dans quelques nouveaux sous-vêtements et chandails. Pas de ma faute moi si ça sent l'été, la crème solaire, les BBQ, la légèreté, le soleil et le sexe à plein nez.

Un seul doute subsiste : est-ce que je connaissais ce gars qui m'a klaxonnée ? Ou non...

Demain, randonnée en montagne. Vive le beau temps !

J'vous embrasse !

Moi... en pièces détachées

Parfois, j’ai cette image abstraite, mais si claire qui me vient en tête. J’ai mon cœur dans les mains. Au propre. Et je le flatte doucement pour enlever toute la merde qui le recouvre. J’ai les gestes souples, tendres, le regard empathique. Je le caresse comme on caresse un vieil amour. Sans précipitation, sans urgence.

Un cœur n’est pas supposé être brun. Je le veux rose. Comme au premier jour. Une fleur éclatante.

Mais ça ne se peut pas laver son cœur. On peut laver son corps, son appart, son bol de toilette, ses cheveux, son chat… Mais pas son cœur.

Pourtant, il aurait bien besoin d’un petit nettoyage en ce moment. Un petit ménage de printemps pour le remettre à neuf, pour le purifier.

En ce moment, mon cœur, il se lamente plutôt. Beaucoup. Il veut quelque chose. Il attend autre chose. Il espère plein de choses. Il hurle à la lune. Miaule plaintivement. S’égosille l’émotivité et les besoins. Parce que mon cœur, sauf quand il est dort, est un hyperactif. Il veut tout. Sent tout. Saisit tout. Meurt de tout. Et sa solitude le tue. À petites doses antibiotiques. Des doses qui enferment dans l’habitude et la décrépitude.

Mon cœur, il prend de la place. C’est une grande gueule, un extraverti, un besoin d’attention lié à la survie de mon être. Mon cœur, il prend une place de géant dans ma cage thoracique. Des actions ridicules suffisent à le décevoir. Il se fait rapidement des idées sur ce qu’il lui faut, ce qu’il voudrait, ce qu’il aimerait, ce dont il a besoin.

Puis, il est ratoureux, manipulateur. Parfois, il s’associe à l’entre-jambes, d’autres fois, à la tête, d’autres fois à rien du tout et il n’en fait qu’à son opiniâtreté.

Mon cœur, c’est un sale con, un cœur d’artichaut, un petit merdeux, un assoiffé. Mon cœur, c’est un amoureux, c’est un souffreteux, c’est un mort de rire, c’est un sarcastique romantique avec une pincée de cynisme. Il fait ce qu’il veut, fait ce qu’il ne veut pas, est ce qu’il est, plonge rapidement, sort moins rapidement de l’eau, surtout si elle est boueuse, et refuse parfois de jouer de peur de mourir.

Mon cœur, je l’aime…

***

Mon sexe est avide. Il veut. Il veut. Il veut. Du sexe, de la langue, du doigt, de la bouche, de l’amour en stéréo. Il est rose, il est humide, il est doux. Parfois calme, parfois miséreux et solitaire, d’autres fois explosif et souvent exigeant. Il jouit facilement, s’offre gentiment, se découvre avec le temps.

Il n’aime pas la tête. La tête lui coupe l’inspiration ou lui en donne trop. Il se méfie du cœur. Celui-là, quel con qui s’attache ou s’amourache ou se détache. Mais souvent dans des mauvais timings. Des timings de cul pour un sexe en mal d’amour.

Mon sexe est désintéressé parfois. Il aime les hommes kleenex, mais en trouve peu. À cause de la tête et du cœur. Et si un de perdu, dix de retrouvés, ça peut arriver, et bien pas avec les hommes kleenex. Et un homme kleenex, une fois qu’on l’a utilisé, on ne veut que le jeter.

Compliqué parfois de satisfaire ce sexe, de lui donner ce qu’il veut. Il est facile à plaire, mais difficile à trouver. Il est facile à combler, mais difficile à être quitté. Mon sexe déteste le froid. Il aime les petits chardons ardents, les grosses canicules, les flammes qui montent haut, devenir une cendre dans un lit, renaître sous le vent, mourir dans un soupir violent.

Puis il aime la douceur, les caresses, les gestes tendres, l’amour qui le regarde, le déshabille, l’enlace doucement dans une étreinte.

Il aime qu’on le remarque, qu’on lui donne de l’attention. Il est doux, discret, ne sort pas si souvent, est parfois trop accommodant. Il aime les bons souvenirs comme certains aiment une bouteille de bon vin qui a bien vieillit.

Mais surtout, il aime fermer les yeux. Pour ne pas voir qu’il met parfois le cœur en charpie et la tête en champ de bataille.

Pourtant, mon sexe, je l’aime.

***

La tête, la dernière. Je ne sais pas si je dois oser en parler de celle-là.

La tête, elle se casse en quatre, multiplie les gaffes, espère des romances oiseuses, laisse vivre des espoirs défaits…

Vous me direz que j’accuse la tête, mais que ça semble être du cœur tout ça. Vrai parfois. Mais sinon faux.

Ma tête a sa vie propre. Elle décide de poser des gestes idiots. Se ridiculise de courir à gauche ou à droite. Prend des mauvaises décisions. A des idées noircies, des cadavres de mauvaises pensées et des souvenirs de hontes tenaces.

Pourtant, la tête s’accepte bien. Il faut dire qu’on a bien travaillé dessus. On lui a montré des choses, on en a constaté d’autres, on lui a appris à s’accepter avec ses faiblesses, ses défauts, ses envies de tendresse, ses instincts destructeurs.

Mais parfois, il est difficile de lui pardonner. Parce qu’elle écoute beaucoup le cœur. Et même si elle, elle pensait que non, le cœur l’incite à foncer comme un dix roues. Bang ! dans le mur et meilleure chance la prochaine fois. Aucun remboursement permis. Tu as décidé de foncer poulette, assume. La tête m’avertit souvent, veut m’inciter à mettre le cœur en berne, mais ma tête est faible. Ma tête est romantique. Ma tête est un film hollywoodien qui attend son happy end. Criss que c’est long 1h30 de film.

Ma tête est impatience, elle rue, se plaint, se lamente, veut que le cœur et le sexe soient biens. Ma tête est une vieille sage au fond. Mais elle aime bien laisser les autres parties de mon corps gagner. Ne serait-ce que par ce principe d’autodestruction développé dans une jeunesse précédente.

Ma tête, je l’aime.

jeudi 1 avril 2010

Sommeil

Je viens de passer une nuit blanche. Une très belle nuit blanche. Il est temps d'aller dormir.