mercredi 31 mars 2010

Réflexion vive

Je voudrais n'être pas seule en ce moment. Avoir quelqu'un avec moi. Au moins pour discuter. Ma tête va trop dans mille sens à la fois. Je me sens seule.

Regard

Aujourd'hui, tu m'as fait ce regard...

Tu as des regards qui me donnent envie de sourire. Envie de pardonner. Envie de perdre la tête.

Ton regard disait ta gêne, ton envie de moi, ton ennui de moi. Je ne suis pas folle. Je n'imagine pas cet ennui. Je sais qu'il existe. Même ténu. Il est là, bien là, tangible, imposant, terrorisant. Je n'aurais eu qu'un geste à faire. Te mettre la main sur l'épaule. Un geste de pardon. Pour te pardonner ce que tu ne sais pas même pas que je te reproche. Je n'ai pas osé te le dire. Trop de pathétisme.

Ça me fait la peau de sentir ça. Ça me bouille les veines. De l'électricité dans mon coeur et dans ma tête.

Si, au moins, tu méritais tout ça. Toute cette émotion, cette envie dévastatrice que j'ai de toi. Mais tu ne mérites rien. Que cette haine que je t'ai lancée au visage et par courriel. Une haine que je n'ai pas voulu expliquer. Un truc glacial qui me mord le corps, me le submerge, me le hante. Et pourtant. Pourtant... Un regard de toi. Un regard qui parle d'ennui et je faiblis un peu. Pas assez pour tomber. Ni même pour plier. Mais assez pour sentir des noeuds se défaire en moi. Assez pour sentir que tu es danger.

Les regards sont parfois si doux. Un regard gêné, timide, juste quelques secondes. Un peu de fierté aussi. Car mon regard de petite folle de toi, tu le sens. Tu le sens qui te coule sur le dos, sur les fesses, sur le visage. Partout qui suinte sur ta peau. Qui la pénètre. Un regard qui scrute. La seule chose que je m'autorise. Mais les regards, les yeux, ce sont des fenêtre de l'âme. Et nos fenêtre ne sont pas fermées...

(Oui, c'est bien mon oeil que vous pouvez voir plus haut. Il vous dit quoi cet oeil ??? Vous parle comment ???) 

mardi 30 mars 2010

Chocolat et manque

Je déteste quand j'ai envie de me précipiter sur tout le chocolat à ma portée. Et hors de ma portée aussi en fait ! Tout le chocolat du monde.

Le printemps est trop propice à se sentir en manque...

Parfois, je trouve qu'on exagère. Le sexe, quand on en a moins, on s'en passe et on s'habitue. De voir tous ces gens qui prétendent ne pas pouvoir vivre plus d'une semaine sans baiser, je trouve ça presque inquiétant. Non pas presque; je trouve ça inquiétant ! Et que dire de cette montée de la porno, de l'extrême et du toujours plus ? Comme si on ne pouvait plus jouir sans que ce soit big, plus grand que nature. Oui, j'aime le sexe. Non, je ne suis pas prude ou complexée. Non je n'ai pas besoin d'hyper-stimulation pour jouir. Mais si on peut vivre sans amour, il me semble qu'on peut se passer de sexe quelques temps. Parce que baiser pour baiser, faut de la nouveauté (comprendre un nouveau gars) parce que sinon, je trouve que ça devient lassant. À mon avis. L'amour ou ou un genre d'attachement change la donne bien sûr. Mais baiser pour baiser, faut que ça se renouvelle. Non, je le répète : si on peut se passer d'amour temporairement, on peut se passer de sexe temporairement.

SAUF au printemps peut-être...

lundi 29 mars 2010

De tous bords, tous côtés

Ce soir, au gym, y'avait un charmant nouveau (comprendre plutôt mignon) au gym. C'est fou comme je suis orgueilleuse sur un tapis roulant (même sous antibiotiques et après un peu de repos gym pour cause de maladie) quand je suis en situation ''d'urgence". Mais bon, n'ayant aucun talent pour draguer les inconnus, je ne crois pas que de lui demander s'il vient souvent suer ici serait une bonne approche ! Ce qui est dommage. Parce que je me souviens de ce gars qui, je trouvais, avait vraiment l'air sympa et était mignon. Ben, il ne vient plus maintenant. Et je ne lui aurai jamais parlé.

Pendant ce temps-là, qu'est-ce que je fais ? Je drague des gars que je connais. Mais qui n'en valent foutrement pas la peine. Heureusement, j'ai décidé que je laissais tomber les espoirs envers un gars qui, dans le fond, ne me plait pas tant que ça. Ça libère et aère l'esprit. Fini l'envie de me sentir ''aimable'' et d'avoir besoin pour ça de séduire un gars qui ne me convient pas.

J'ai hâte au beau temps. J'ai hâte de marcher au soleil, d'aller faire de la randonnée en nature, d'avoir plus d'énergie parce que la température est follement contagieuse.

Parfois, je me demande à quoi ça sert de tenir ce blogue. C'est drôle parce que je viens justement de faire ce post dans lequel je vous ai mentionné les raisons pour lesquelles, j'en tenais un. Mais c'est plus fort que moi. Parfois je doute. J'ai toujours douté de l'amour des autres. Bon ici, ce n'est pas de l'amour, mais vous comprenez le principe. Il arrive que je me dise que dans le fond, je ne suis pas tant appréciée, que ce blogue n'est pas si intéressant. Pourtant, je crois bien que ça l'est intéressant. Pas toujours. Mais ça m'arrive de relire mes textes après les avoir écrits et je trouve que c'est bien, que j'aime. Arggghhh ! Ce n'est pas vous. C'est moi. Ça m'a pris des années à croire en l'amour des autres intellectuellement. Même chose pour SENTIR l'amour des autres. Ce qui est encore plus important. Mais parfois, pour le sentir, y'a des bogues ! Anyway, J'AIME ÉCRIRE ! Je devrais me dire que ça fini lèa pis that's it ! Pas besoin de plus que de la satisfaction d'aimer écrire.

Ouin, je suis partie tout croche sur plein de sujet et je suis en train de faire un p'tit truc sur le pathétisme, moi. Héhéhé ! Mais je vous rassure, je vais bien. Passé une très belle journée. Hâte au weekend de 4 jours qui s'en vient. J'ai beau aimé mon travail. Oui, oui. Mais moi, je trouve que tout ce qui demande qu'on le fasse 5 jrs par semaine et 49 semaines par année, ça écoeure à l'occasion et ça demande des congés le plus souvent possible.

Bon, je vais de tous bords, tous côtés. Un peu trop. Je vous salue bien chers lecteurs. :)

dimanche 28 mars 2010

L'impulsive se demande

Des fois, je me demande ce qui pousse les gens à créer un blogue...
Les raison qui nous poussent à agir, l'impulsion qui nous guide à faire ça...

Vous, ceux qui en avez un (ou en avez eu un), c'est quoi votre raison ?

Suggestion

Besoin de suggestion pour une activité à Montréal ou environs qui serait LE FUN pour un gars de 22 ans ben ben difficile. En l'occurence mon frère. Héhé ! Mais bon, considérant que je suis parfois une matante concupiscente, je pourrai toujours recycler l'idée pour d'autres sorties... Ahahaha !

vendredi 26 mars 2010

Duo de textes sur l'enfer : Texte 2

Je me crois en enfer, donc j’y suis.
                                              Rimbaud

Mon texte précédent disait que l’enfer, c’est les autres.

Mais l’est-ce ?

En partie, oui. En partie, l’enfer, c’est les autres. Mais, en même temps, cette citation de Rimbaud, j’y crois. Intensément.

Se croire en enfer, c’est y être. Mais si se croire en enfer, c’est y être, ça veut aussi dire que l’enfer, c’est nous-même.

L’enfer, c’est nous. Nous sommes notre pire ennemi.

Nous-même…
Nous laissons les opinions mauvaises nous atteindre.
Nous ne supportons pas la moindre critique.
Pourtant, nous nous critiquons nous-mêmes avec une quasi virtuosité.
Nous aimons la mauvaise personne. Nous nous vautrons dans cet amour.
Nous nous complaisons dans la plainte, la souffrance, les idées morbides.
Nous avons peur. De nous, des autres, de se laisser aller, d’agir selon notre cœur. Des limites, des contraintes. Toujours.
Nous accordons trop d’importance aux mauvaises choses pour en oublier les bonnes.

L’enfer, c’est nous. Se croire en enfer, c’est y être.

Mais alors, l’enfer, c’est nous, ou c’est les autres ?

Peut-être l’enfer, est-ce simplement les deux. De façon inextricable…

Duo de textes sur l'enfer : Texte 1

L’enfer, c’est les autres.                    
                                 Sartre.

Cette semaine, je suis allée au TNM voir Huis Clos, la célèbre pièce de Sartre. Peut-être ne connaissez-vous ni la pièce ni son nom, mais vous connaissez cette citation. Une citation qui a été repris à toutes les sauces et de bien drôle de façon.

L’enfer, est-ce réellement les autres ?

Parfois, j’y crois. Seule, je n’ai pas de difficulté à vivre. Je suis de celles qui savent savourer leur solitude, qui savent profiter de leur propre présence. J’aime lire, écrire, chanter, voyager. Je suis bien avec moi-même. C’est quand je suis avec les autres que les choses se gâtent. Lorsque je sens leur regard, et leur jugement, sur moi.

Les autres…
Celui qui a rit une fois de trop de vous.
Celle qui ne vous a pas voulue comme amie.
L’autre, cet homme, dont vous auriez espéré l’amour et qui vous l’a refusé.
Les méchancetés et les ragots qui courent sur votre compte.
Les moqueries de votre jeunesse parce que vous étiez différente.
Cette personne qui vous a oubliée quand vous aviez besoin d’elle.
Les étiquettes qu’on vous a collées au front pour mieux pouvoir vous rejeter.
Les amis qui vous ont laissée tomber.
Celui qui vous a planté un poignard dans le dos. Pas littéralement. Mais un poignard tout de même.
L’enfer, c’est les autres.

Les autres qui sont cruels, méchants. Les autres qui souffrent autant que vous, mais qui ne se laisseront jamais attendrir en premier de peur de perdre la face.

L’enfer, c’est les autres. Tous ces proches qui vous connaissent si bien. Qui savent sur quels bobos appuyer, qui savent quels mots vous feront mal. Et qui s’en servent.

Oui, l’enfer, c’est les autres.

jeudi 25 mars 2010

Mon enfance

Je viens de lire un truc.

Et j'ai comme un parfum d'enfance qui me remonte à la gorge. Des larmes au bord des paupières.

Ce n'est pas aujourd'hui. J'ai passé une belle semaine. Mais je suis malade (encore des antibiotiques) et fatiguée.

Et j'ai lu ça.

J'ai eu des tonnes d'images qui m'ont déboulé dans la tête. Mon enfance. Un petit vidéo récapitulatif. Fast-forward de flash-back.

Mon enfance, si j'y pense, je l'ai encore dans la gorge. Je n'étais pas heureuse. Le bonheur n'a jamais été un inné pour moi. Plutôt un acquis gagné à coup de batailles épiques. Un acquis en équilibre précaire.

Mon enfance, ça a été... Je ne sais pas comment le dire. Comment le qualifier. Je pourrais vous faire pleurer des larmes de sang probablement si je laissais aller un peu mes doigts sur le clavier sans penser.

Les enfants sont cruels.

Rappelez-vous la fillette à l'air triste et revêche. Celle qui avait des bonnes notes à l'école. L'avant-dernière à être choisie en éduc. Celle qui ne se sentait pas aimée. Mais ça, vous ne pouvez pas vous en rappeler. Parce que vous ne l'avez jamais su...

Les blessures d'enfance sont des squelettes de placard. Des apprentissages qui collent à la peau, aux os, aux espoirs. Du goudron qui écrasent les ailes.

Il n'y a même pas besoin de misère profonde. Il suffit d'un tempérament mélancolique. De quelques enfants méchants. Des moqueries. De la solitude. Un cour d'école trop grande pour arriver à se faire des amis et trop petite pour se cacher de ses ennemis. Des rires sans joie, juste pour ridiculiser l'autre. Quelques regards aussi. De pitié. En 5e année, ce regard de celui que j'aimais qui avait l'air d'avoir compris un peu. J'ai 29 ans et je me souviens d'un regard que j'ai eu au primaire. Comme quoi certains souvenirs sont gravés. Et j'en ai plein des trucs comme ça. Des souvenances aussi précises que la vie réelle. Que ce que j'ai fait hier.

Il est difficile de se défaire de ces choses-là. On vit avec. Des petites cicatrices comme tout le monde en a. Elles ne sont pas toutes identiques. Ne viennent pas toutes des mêmes évènements. Mais des écorchures, on en a tous.

mercredi 24 mars 2010

Contemplation

C'est une boule que j'ai dans la gorge. Une boule difforme et tordue.

J'ai le coeur qui bat. De drôles de battements.

Je ressens trop. Des tremblements diffus.

Je ne parle pas d'amour ici. Je ne parle que de vie. Et la vie, moi, ça me fout la trouille.

J'ai le coeur qui bat. Et parfois, il bat bien étrangement.

Une chose après l'autre pour perdre foi en l'humanité. Une chose après l'autre pour la retrouver...

Richard

Si un jour quelqu'un veut m'appeler Jenny et me dire "tu m'aimes-tu?", j'accepte.

En attendant, je peux toujours écouter Richard Desjardins... Et fermer les yeux.

Mais pas ce soir. Ce soir, je ressentirais trop.

Je vais plutôt souhaiter dormir. Ou écouter mon coeur battre. En gardant silence dans mon esprit.

lundi 22 mars 2010

Parce que j'ai envie de savoir

Si vous n'aviez qu'un rêve, un seul à réaliser, ce serait lequel ? Ne pensez pas aux contraintes, aux limites, au budget, à la peur... Ce serait quoi VOTRE rêve ? Celui qui peut-être vous habitait déjà quand vous étiez kid ? Ou celui qui se réfugie dans votre coeur, bien caché, que vous ne sortez pas ? Celui que vous avez développé au fil des années, comme une pierre précieuse à l'intérieur de votre esprit ?

Ces choses-là, je veux vous les voir dire haut et fort.

Parce que j'ai envie de savoir. Curiosité. Pour vous cerner un peu.

Parce que j'ai en  moi tellement de rêves à assouvir aussi. Parce que je crois que rêver, c'est être en vie. Parce que je suis convaincue que le jour où on cesse de rêver, on est mort. Au moins dans son coeur. Parce que rêver est aussi vital que de respirer, manger ou dormir. Parce que parfois, j'ai peur de ne pas réaliser la moitié de mes rêves. Parce que cette peur-là me fiche la trouille. Parce que plus je vieillis, plus je réalise que je pourrais mourir. Et de réaliser ça, m'amère à penser que tout pourrait être fini demain et que je n'aurais pas accompli tout ce que je veux. Des rêves en suspens qui s'éliminent d'un seul coup par mort précoce. Je ne peux pas laisser faire ça. Même morte, je ne me le pardonnerais probablement pas...

Si vous n'aviez qu'un rêve, un seul à réaliser, ce serait lequel ? Ce serait quoi VOTRE rêve ? Vous en avez plusieurs ? Lâchez-vous lousse mes chéris ! ;) Faites-moi vibrer ! Faites-vous un exercice de réanimation de rêves poussiéreux !

samedi 20 mars 2010

J'vous aime messieurs... mais des fois... (Ou histoires de dating)

On en a tous de ça. Des p'tites histoires drôles un peu ou beaucoup, pitoyables ou ridicules et qu'on aime bien raconter quand on parle de vous, messieurs. Des histoires de rencontres, de dating, de dating même pas amorcé...

Le gars qui a passé 15 minutes a nous vanté le film qu'on vient de voir au cinéma. Maudit bon film. Presque digne d'un oscar si on en croit ses louanges. Oui, bon, je n'ai rien contre Les Boys, mais un chef d'oeuvre ?

Y'a l'autre aussi. Première date au cinéma. Geisha. Groupe de jeunes dans le cinéma. Vraiment bruyants les kids. Du monde qui vont les voir pour leur dire discrètement de se taire. Que le monde dans la salle aimerait bien pouvoir entendre un peu le film. Votre date ? Il se retourne. Sacre et crie très fort aux kids de se la fermer. Mortifiée, vous vous enfoncez dans votre siège.

L'autre, vous l'avez croisé sur internet. Discussion vraiment intéressante. Le monsieur a du propos et ne fait pas une faute aux deux mots. À 1h00 du matin, il vous invite à prendre votre téléphone. Belle voix. Discussion correcte. 10 minutes plus tard environ, vous apprenez presque par hasard qu'il est... marié ! Euh ! ça ne te tentait pas de le dire avant ça ?

Il y a sortir dans les bars aussi. Quel lieu propice aux rapprochements. Un homme qui s'avance. Danse avec vous un peu, vous parle. Sympathique. Mais tout à coup, il remarque l'autre homme. Celui que cous avez vu depuis longtemps et qui vous énerve. Celui qui a le regard fixe, presque en transe... et planté directement sur vos seins. Bah ! ça fait une bonne raison de rire avec l'autre un peu plus subtil et qui est aussi estomaqué que vous par l'obsédé du décolleté.

Mais si certains sont obsédés, d'autres sont lents. Deux fois vous l'avez invité chez vous. Et il est venu. Vous le draguez. Vous vous dites qu'il finira bien par comprendre. Qu'il va finir par vous sauter dessus. Vous n'attendez que ça. Mais non, il ne fait rien. Quelques jours après, discussion sur msn. Il vous demande si vous croyez que vous allez finir par baiser ensemble. What ??

L'autre, dans un autre bar. Qui vous drague. Devant votre mère qui est avec vous. Il prend votre numéro de téléphone. Quelques échanges puis les contacts cessent. Qui vous appelle un an plus tard ??

Tiens, ça vous rappelle cet autre. Vous le croisez après ne pas l'avoir vu depuis longtemps. Il a l'air tout content. Vous demande votre numéro de téléphone avec enthousiasme. Vous appelle. Souper et tout le tra la la. Il accepte même de monter chez vous. Mais il ne se passe rien. Aucune tentative de rapprochement. Après ? Aucune nouvelle de monsieur.

Puis, ce gentil garçon. Celui-ci, il vous a dragué dans le fast-food où vous travailliez. Cette journée-là, en plus du kit affreusement laid du travail, vous aviez l'air du criss parce que vous n'aviez pas dormi la veille parce que vous étiez trop occupée à pleurer. Celui-là, vous vous dites qu'il ne vous trouvera jamais laide. Deuxième date. Ça va plutôt bien. Le serveur arrive et dépose une seule addition devant lui. Pas que ça vous dérange de payer votre part. Mais vous auriez aimé le proposer par envie. Par parce que monsieur est devenu soudainement pâle comme un drap et avait l'air sur le point de manquer d'air.

Mais l'autre, l'autre c'est le pire ! Ça avait l'air encore mieux parti. Première rencontre. Il vous appelle souvent. Plus que vous n'auriez osé vous-même le faire. Pour dire bonjour, pour savoir comment vous allez. Vous trouvez ça mignon. Deuxième rencontre. Toujours gentil. Il continue à vous appeler vraiment régulièrement. Vous commencez à le trouver de plus en plus charmant. À penser que c'est réciproque. Troisième rencontre. Premier baiser. Suivi immédiatement de première baise. Très satisfaisante. Annonce bien pour la suite. Après quelque chose comme deux heures de cabrioles, monsieur se saisit de son cellulaire. Plusieurs messages de sa tante comme quoi sa mère est à l'hôpital. Étrangement (!), vous n'avez plus vraiment de nouvelles par la suite.

Oui, je le confirme. Tout ça m'est arrivé à moi. Et ce n'est qu'un échantillon. Parce que j'en ai des histoires encore plus trash ou scabreuses. Disons que j'exerce mon droit à l'intimité et à la vie privée.

Et vous les filles ? Vous en avez des histoires poches ? Et les gars ? Est-ce que ces mesdames laissent parfois autant à désirer ?

vendredi 19 mars 2010

Impulsive cherche nouvelle planète accueillante

J'ai envie de vous écrire, mais j'ai comme un petit fond de gorge qui passe pas. J'ai besoin de silence. Je sais pas ce que j'ai depuis 2 jours. En fait, j'peux bien vous écrire parce qu'ici, c'est du silence. L'écriture, ça peut faire du bruit au figuré, mais pas au littéral. Quoique... mon tapage sur la clavier... Anyway, on s'en contrefous.

Ces temps-ci, j'pense beaucoup à du monde qui m'entoure pis ça me fait chier. Des fois, je me dis que je suis invisible au milieu de tout ce monde-là. Pis d'autres fois, je participe à du show time. Mais toutes les fois, je trouve qu'on me traite, j'dirais pas mal, mais pas comme je voudrais l'être.

J'ai du monde sur qui je peux pas compter, d'autres qui m'ignorent, d'autres qui me ridiculisent, d'autres qui me sucent jusqu'à la moelle pour me jeter à terre après... J'dois trop aimer ça me faire sucer jusqu'à la moelle. Buffet all you can eat. Vampire welcome. Servez-vous, j'aime ça moi l'humain. J'aime l'écouter, j'aime l'aimer, j'aime le comprendre, j'aime le faire parler, j'aime le divertir... Je l'aime trop l'humain. Mais l'humain oublie souvent de me le rendre. Mais moi, j'en redemande. J'cours en arrière pis j'ouvre ma gueule pis je supplie presque. Même si les mots supplient pas, toute l'action tend vers ça. Du criss de "j'me mets à genoux" à n'en plus finir, comme une sale soumise, comme une dépendante, comme une.... une je sais pas, j'trouve même pu les mots.

Pis après ça, ça me r'tombe toujours sur le dos. Toujours moi. La coupable, la responsable, la méchante, la pas fine, la critiqueuse, la je sais pas quoi encore, mais name it, got it ! Oui, on a tous des torts dans la vie. Oui, on est tous coupable de quelque chose. Oui, on a tous quelque chose à se reprocher ou qui nous donne des boutons de stress ou des sueurs de malheur. Mais putain, j'ai quand même pas l'impression d'être l'anté-christ. Au contraire.

J'aime ça moi l'humain. Trop. Peut-être que j'devrais changer d'planète !

mercredi 17 mars 2010

Faut que j'écrive moins putain ! Euhhh ! non, j'veux pas !

Ces jours-ci, écrire m'obsède. Écrire ici, écrire des courriels, écrire ici encore et encore et puis écrire un p'tit courriel. Un dernier. Et revenir ici. Et sur vos blogues aussi. Ceux que j'aime à l'occasion, ou un peu, ou beaucoup, et les quelques-uns qui me ravissent complètement.

J'ai les mots qui me vomissent de la gorge jusqu'à avoir peur de vous écoeurer, de vous saturer l'esprit. J'ai plein de mots qui me pognent au coeur. Comme autant de petites obsessions, un chapelet précieux que je vous partage, sans voix.

Peut-être que j'ai autant de mots parce que je n'en dit pas d'autres. Peut-être parce que j'étouffe, je respire mal, je suis fébrile. Parce que je me retiens de lui parler à lui. Des litanies dans ma tête, douze mille scénarios que je ré-invente à l'infini. Qu'est-ce que je ferais si je n'avais pas l'écriture ? Comment ai-je pu m'en passer aussi longtemps ? Parce que l'écriture et moi, on a été distants pendant un bout. Je n'y arrivais juste pas. Je m'assoyais devant mon écran ou devant mon carnet ou mon journal et je tremblais de ne pas arriver à écrire. Ça me brûlait en dedans, ça me calcinait, mais je n'y arrivais pas. C'était de l'élan mort-né. Pendant trop longtemps. Ça montait, ça bougeait, ça vivait, mais ça sortait pas de mon esprit.

Puis, j'ai posé des gestes, pris des décisions. J'ai voulu retrouver ça, cette partie de moi, la partie qui me faisait dire quand j'étais kid que j'voulais écrire un livre. J'ai fouillé. J'ai patienté. Je n'avais pas arrêté complètement bien entendu. Je n'aurais pas pu. Mais quand j'ai recommencé à écrire pour vrai, j'ai compris à quel point j'avais arrêté. Depuis, en 3 ans environ, j'ai rempli des journaux intimes, j'ai écrit le premier jet d'un roman, j'ai écrit plusieurs textes pour mes cours de création, j'ai écrit un cahier qui s'addressait à quelqu'un qui n'en vaut pas la peine, j'ai écrit des poèmes, je fais ce blogue.... De l'écriture sans fin. De l'écriture viscérale. À en mettre ses viscères sur la table. À s'en shooter direct dans les veines. À s'en trouer le coeur. À s'en vomir la misère.

Qu'est-ce que je ferais si je n'avais pas l'écriture ?

mardi 16 mars 2010

L'humanité du monde

Est-ce que ça se peut perdre foi en l'humanité du monde ?

Parce que plus je cotoie les humains, plus je perds foi en l'humanité de l'homme.

Drogue

J’ai besoin de boire. J’ai besoin de baiser. J’ai besoin de crier.

C’est des hurlements que j’ai dans le corps. De la folie pure. De la rage. De l’envie de toi en m’en éclater les veines. Tu me résonnes partout dans les os. Parce que c’est toi ? Parce que c’est le printemps ?

Parce que la vie, c’est tellement court.

J’ai rêvé de toi cette nuit et tu m’as suivie toute la journée. Dans ma tête. Au creux de mes obsessions les plus chères, de mes dépendances les plus nocives. Je pensais en avoir fini avec toi. Mais je regarde tes hanches et j’ai envie qu’elles combattent les miennes. J’entends tes murmures en réinventant les mots et la personne à qui tu t’adresses. Je pense à tes yeux et j’ai envie d’y vivre, d’y renaître.

Quand je ferme les yeux, j’y repense et je ressens encore tout d’une façon si précise. Je peux presque revivre ces instants éphémères. Je sais tes gestes par cœur, tes baisers, tes caresses, tes regards, tes paroles. Je sais ta tendresse, je me rappelle tes coups de hanche, je revis l’envahissement, la passion, les roulades enfiévrées.

J’ai besoin. Un besoin qui me fait tourner la tête. Qui me provoque. Qui me fait avoir envie de faire ce qu’il ne faut pas faire. Je lutte contre moi-même. Contre mes instincts. Les plus bas surtout.

Je voudrais te shooter direct dans mes veines. Une dose pour droguée. Je voudrais que tu me baises des heures et des heures. Je voudrais un peu de soulagement dans mes artères de paumée, dans mon sang de fille tremblante.

Putain ! J’ai besoin de boire. J’ai besoin de baiser. J’ai besoin de crier.

Quand je ferme les yeux

Cette nuit, j'ai rêvé que tu m'embrassais.

Tu es arrivé derrière moi alors que j'étais assise et tu as posées tes deux grandes mains sur mes épaules. J'étais mortifiée. Mortifiée de voir que j'aimais encore tes mains. Qu'elles provoquaient encore si facilement cette chaleur, cette brûlure dans mon ventre. Des contractions d'envie et de désir. Une dingue assoiffée de toi.

Tu as penché tout ton corps pour arriver à la hauteur de ma tête. J'avais ton souffle comme une symphonie dans mon oreille. J'avais les jambes molles, l'entre-jambes encore plus. Mon coeur battait à m'en rompre la cage thoracique. Mais pourquoi font-ils des cages thoraciques si petites ?

Tu as fais un mouvement pour m'embrasser. Là où on était. Devant tous ces gens qui n'auraient rien compris. Je protestais. Comme je le pouvais. Quelques mots murmurés bien faiblement. Un chuchotement. J'avais un rien de sueur sur la colonne vertébrale. Mes lèvres m'auraient mordues d'oser une telle protestation si elles avaient pu.

Puis le mouvement s'est précisé. La première fois, je tournais presque la tête pour m'éloigner. La deuxième fois, je la perdais. Des baisers vites, si vites, dans une sauvette à goût de peur de se faire prendre. Mais pourquoi juste un goût ? Parce que c'est clair que les autres ont vu. Tu m'as embrassée. Tu m'as embrassée, moi. Je referme les yeux et j'ai encore des sensations de lèvres, d'intimité enflammée et de coeur qui me submergent. Le corps en feu, presque calciné, l'esprit au vif, un émoi à la limite du tangible et le coeur, le coeur...

Cette nuit, tu m'as embrassée dans mon rêve. En fermant les yeux très forts, j'arrive presque à penser que c'est vrai. Mais ça ne l'est pas. Ça ne le sera probablement plus jamais. Et la sensation de coeur que j'ai en y pensant est beaucoup moins agréable que celle que j'ai quand je ferme les yeux et que je vois encore tes lèvres s'approcher des miennes...

lundi 15 mars 2010

Soyez gentils que diable !

Depuis quand la méchanceté est-elle devenu un mode de vie ? Le bashing gratuit, la violence des mots, la haine… Partout, c’est bien vu. Faut frapper sur le plus petit, le différent, l’autre-là qui est bizarre. On ne veut plus s’impliquer, s’aimer ou s’attentionner. On veut juste être hot, tendance ou gagnant au pire. Parce qui voudrait être perdant ? On veut pas des amitiés, on veut des amis facebook. On veut pas de l’amour, on veut de la porno. On veut pas vivre sa vie et avoir du temps, on veut de l’argent.

Je sais que ce bout de texte-là, va dans douze sens à la fois. En fait, y’a quand même un sens qui recoupe tout ça. Le fait qu’on perd notre humanité, l'essence même de ce qu'on devrait être.

C’est quand la dernière fois où vous avez été gentil gratuitement ? La dernière où vous avez donné de l’attention à quelqu’un qui en avait besoin ? La fois où vous avez sorti avec l’amour au cœur plutôt que la haine ?

Envoyer un courriel avec une photo de calinours à une collègue déprimée. Parce que vous l’avez bien remarqué que son air était piteux.
Dire merci en souriant quand on vous complimente. Un compliment, c’est gentil et sincère. Pourquoi ne pas montrer qu’on l’apprécie, pourquoi le nier ?
Envoyer un message de remerciement à quelqu’un qui nous a fait plaisir.
Sourire à la caissière de l’épicerie et lui dire bonjour. Parce qu’elle a assez de clients chiants comme ça.
Prendre le temps d’écouter quelqu’un en détresse… même si vous, vous l’êtes aussi. Parce que à cette seconde-là, son besoin est peut-être plus grand.
Envoyer une farce par courriel à un ami qui feel pas juste pour qu’il rit un peu.
Donnez une carte de fête ou de Noël personnalisée. Pas juste avec 3 mots et une signature. Non, prendre le temps de penser et d’écrire quelque chose de beau.
Dire je t’aime. Ou je t’apprécie. Dire les belles choses. Pas juste les laides.
Aller cogner chez les voisins pour leur donner du dessert. Parce que vous êtes seul/e, vous en avez trop, mais aussi parce que ça fait plaisir.

Vous trouvez que ces actions-là sont difficiles à accomplir ? Bon, ok, c’est mon moment vantardise. Oui, je le proclame, toutes ces choses-là, je les ai faites.

Est-ce que je suis parfaite ? Tellement pas. J'en fait des trucs blessants parfois, ou pas généreux, ou je ne sais trop. Souvent sans le vouloir. Parfois en étant consciente que je n'agissais pas pour le meilleur. Non, je ne suis absolument pas parfaite.

Mais j’essaie de m’améliorer. Et ce n’est pas par la méchanceté que passe l’amélioration.

dimanche 14 mars 2010

Untitled

Arrrrrghhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh !

samedi 13 mars 2010

Toute chose n'est pas bonne à dire

Il y a tellement de choses qu'on ne dit pas et qu'on voudrait dire. Tellement de choses qu'on enterre en soi par choix, ou non. Certaines avec raison, d'autres par peur, quelques-unes avec sagesse... Je rêve parfois d'un monde où on se dirait les vraies choses un peu plus. Mais serait-ce un monde où il fait si bon vivre ? En attendant, voici mes "toutes bonnes choses ne sont pas bonnes à dire" que j'ai envie de dire au néant. Ça ne fera de mal à personne.

Toutes des choses qui sont vraies...

J'te dirais que tu me plais. Que j'ai envie de toi. Que je sais bien que ce sera plus compliqué si on baise. Mais tant pis. C'est ce que je veux.
J'te dirais que j'ai envie de te reparler. Même si tu m'as fait mal. Même si tu pourrais me faire mal encore. J'veux exister dans tes yeux.
J'te dirais que je ne suis pas parfaite. Mais toi non plus. Pis les relations, c'est des échanges. Je ne peux pas être la seule à donner.
J'te dirais de m'baiser. Juste un soir. De m'faire du bien. Tu saurais.
J'te dirais que des fois, j'me sens coupable. Mais c'est moi. C'est qui je suis. J'ai besoin que tu m'acceptes. Complètement.
J'te dirais que j'comprends pas. Que j'avais vraiment envie d'être ton amie, de te connaître plus. Mais toi ?
J'vous dirais que vous avez rien compris. Que la vie c'est pas ça. C'est pas des jugements, des potins, des rancunes...
J'te dirais que ce s'rait le fun de s'rencontrer. Me semble qu'on s'entendrait bien.
J'te dirais que t'as autre chose à dire. Que tu devrais les dire. Tu vaux plus que tes banalités.
J'te dirais que, de toi, j'attends aucune promesse, juste des caresses.
J'te dirais que tu as été la porteuse de mauvaises nouvelles. Que tu m'as appris l'horreur pendant que je souriais pour donner le change comme on dit. Mais j'ai trop honte. J'ai mal. Je voulais te le cacher. Je veux encore.
J'te dirais que j't'aime... J't'aime ??? Euh, non, peut-être pas. C'est plus que je ne veux me dire à moi-même.

Et vous, vous avez quoi à dire que vous ne dites pas ? Qu'est-ce qui vous hante et prend un peu, ou beaucoup, de place en vous ?

Quant à ceux qui me diront de dire tout ça, qu'il n'y a pas mort d'hommes dans ces quelques mots, je vous approuve. Il n'y a effectivement pas mort d'hommes, mais toute une mer à boire. Et croyez-moi, j'essaie, j'essaie de dire ce qu'il y a à dire le plus possible, de trouver les façons, les moyens pour. En attendant d'y arriver ou d'oublier, j'encombre le néant virtuel.

vendredi 12 mars 2010

L'air n'est peut-être pas la chanson

Avertissement : ce texte comprend vraiment trop de fois le mot sage. C'est voulu.

J'ai une grosse confession à vous faire : j'ai l'air sage. Mais vraiment. J'ai une face de sage, une coupe de cheveux de sage, du linge de sage, une expression de sage... Bon, en fait, j'exagère un peu. J'ai peut-être pas tout ça qui a l'air sage, mais c'est quand même l'air que j'ai. On s'obstine à me voir sage. Pour vous dire, l'autre jour, j'ai trouvé ça rafraîchissant parce qu'une nouvelle collègue, qui me parlait peu, a eu l'occasion de me parler un peu plus et elle m'a dit que je n'avais pas l'air de "ça", de ce que j'étais réellement. En clair, que j'avais l'air plus sage, plus plate, plus ennuyante que ce que j'étais vraiment. Y'a des gens qui me parlent beaucoup (mais surtout pour me parler d'eux) qui n'ont même jamais passé à cette étape-là. Qui pense toujours et encore que je suis sssiiiii sage. Du monde qui me parle pas aussi. C'est une maladie répandue. Des victimes partout.

Pourtant, je ne suis ni si sage ni si matante. Fille à l'apparence sage entrepose plusieurs squelettes dans ses placards. Fille à l'apparence sage, ça l'enrage de se faire juger sur l'apparence. Ok, oui, je ne suis pas l'image de la révoltée, flyée à l'extérieur. Mais à l'intérieur, ça remue, ça grouille, ça bouge en étouffant, c'est de la lave de volcan. Et ce volcan, bien qu'il explose en cachette, il accumule les histoires gênantes, scabreuses ou étranges. Mais en cachette. Méfiez-vous de l'eau qui dort...

Et ici, sur ce blogue, dites-moi, vous trouvez que j'ai l'air si sage ??

mercredi 10 mars 2010

Mon auto-portrait

Comme d'autres blogueurs/blogueuses (Salut L'Accro des listes !), je me demande parfois si je devrais dévoiler qui je suis. Ma vraie identité. J'ai l'impression qu'un jour je le ferai. Mais pas encore. Ce temps-là n'est pas arrivé.

En attendant, j'ai tripé photos cette fin de semaine avec des vrais mordus, des passionnés, des passionnants (je te remercie encore de l'invitation... tu te reconnaîtras).... Un vrai trip ! À prendre environ 250 photos dans sa journée et à savourer l'apparition du décor parfait au détour d'un bâtiment ou d'un coin de rue. Voici donc un auto-portrait discret de mon humble moi-même. En attendant, ce jour pas encore arrivé ni encore décidé...

Putain de culpabilité

Oui, putain de culpabilité. Parce qu'elle est toujours là. Elle me suit, me rentre dedans, m'obsède, m'attend au détour.

Je me sens coupable de tout.

Coupable de ne pas encore être allée m'entraîner cette semaine. Pourtant, je suis malade (enrhumée) et je n'ai pas du tout la forme.

Coupable d'avoir décider de ne pas aller au travail hier. Mais je suis malade pourtant. Je l'ai dit. Et en plus du rhume, je n'avais pas vraiment dormi de la nuit et ces temps-ci, j'ai la face longue et noire d'une grande déprimée.

Coupable de chercher trop l'attention de ce gars. Pourtant, il m'en donne, lui, de l'attention. Beaucoup. Donc normal que je m'habitue à en avoir et puis... euh...que j'aime ça ! Ça ne fait pas du tout fille désespérée. Non ?

Coupable parce que je me dispute avec des gens. Mais les gens se disputent aussi avec moi. Ils ont aussi leurs torts. Et s'il y a quelque chose que je sais, c'est avouer mes torts et dire que je suis désolée si c'est le cas. Les autres ne le font que rarement, ça.

Coupable de ne pas être la fille parfaite pour mes parents. D'être une fille dépensière, qui vit parfois des moments difficiles, qui est émotive... Ne pas être la fille parfaite donc. Mais personne n'est parfait. Et je ne suis pas une mauvaise fille pour autant. Au contraire.

Bon, vous comprenez l'image je crois. J'exagérais un peu au début en disant que cette culpabilité est toujours là. Mais voilà, elle revient souvent me visiter. Pourtant, je suis une personne affirmée, volontaire. Mais quand il s'agit d'émotion, c'est bien facile de me faire douter. Suis-je la responsable de tout ? Suis coupable ? Ô déshonneur innomable !

Si je n'ai pas de regrets, j'ai de ces culpabilités  bien tenaces...

Et vous ?

lundi 8 mars 2010

Qu’est-on prêt à exiger pour ne pas trouver l’amour ?

Hier, j’ai écris ceci. L’opposé de ce que vous vous apprêtez à lire. Car en effet, si certains sont prêts à tous pour être en couple, pour recevoir un peu d’amour; d’autres feront tout pour ne pas l’être.

Ils souhaitent toujours savoir vers quoi ils se dirigent.
Ils exigent de ne jamais douter ni se poser des questions.
Ils établissent une liste d’épicerie. Des critères précis, nombreux, insensés et qui sont impossibles à trouver dans une seule personne. Un truc artificiel plutôt que la vie réelle.
Ils pensent que tout leur est dû. Que leurs besoins sont des ordres. Les besoins de l’autre, des riens.
Ils veulent pouvoir butiner d’une fleur à l’autre. Parce que le sexe, il n’y aurait que ça de vrai.
Ils demandent que ce soit toujours magique, parfait, merveilleux. Parce que sinon, next. Société de consommation. Bouffons les humains à grandes bouchées.
Ils s’excusent qu’ils ont trop peur. Se sauvent en courant lorsque l’envie de l’autre d’aller plus loin envahit leur espace à eux, espace de trouillard qui ne veut pas/plus ouvrir son cœur parce que déjà trop usé.

Mais l’amour, ce n’est pas prévu.
Ce n’est pas sans doute.
Ce n’est pas des critères, mais plutôt des surprises. L’idéal est parfois moins bien que l’imparfait qui nous convient.
Ce n’est pas nier l’autre. C’est lui offrir son respect.
C’est butiner seulement si l’autre est d’accord. Sinon, c’est s’abstenir ou ne pas prendre le cœur de l’autre. Lui laisser.
Ce n’est pas toujours idyllique, mais c’est une construction magnifique qui mérite qu’on s’y attarde.
Ce n’est pas avoir peur. C’est être courageux et téméraire et savoir qu’un échec n’en annonce pas toujours d’autres.

L’amour, si vous le croisez, dites-lui que je le cherche.

dimanche 7 mars 2010

Qu’est-on prêt à accepter par amour ?

L’amour… Si complexe, puissant, euphorisant. Une drogue, un shoot, un orgasme mental, un besoin physique et psychologique. À la fois le pire et le meilleur truc qu’on puisse avoir dans les veines.
On en vient parfois à se dire qu’il vaut beaucoup, qu’il vaut cher. Parfois qu’il vaut plus que tout.

Si on fait parler tous ces gens, ceux-là, anonymes dans la foule, mais comme on en connaît tous, voilà ce qu’ils diraient.

Il vaut qu’on accepte un homme qui ne démontre pas d’affection.
Il vaut qu’on accepte une femme un peu castrante.
Il vaut qu’on s’isole et se referme sur une bulle de couple.
Il vaut qu’on reste avec celui qui ne veut pas d’enfant. Alors qu’on en veut. Ou le contraire.
Il vaut qu’on approuve une femme qui veut aller voir ailleurs parce qu’au moins, elle revient après.
Il vaut qu’on laisse la main s’abattre sur la joue.
Il vaut qu’on lui donne son cul. Parce que si on lui donne son cul, on a le sien. C’est mieux que rien.
Il vaut qu’on la laisse décider. Parce qu’elle sait mieux. Parce qu’elle a raison.
Il vaut qu’on l’aime plus que soi-même. Parce que nous, on est de la merde. Pas lui/elle.
Il vaut qu’on s’abaisse, qu’on se change, qu’on se transforme, qu’on se ridiculise, qu’on devienne une ombre. L’ombre de son chien comme disait la chanson.

Mais le vaut-il vraiment ? Car qui souhaite devenir l’ombre d’un chien juste pour ne pas être quitté ?

vendredi 5 mars 2010

Vieux poème d'actualité

Ceux qui me lisent le savent : ce n'est pas ma meilleure semaine.

Cette semaine, j'ai la foudre qui m'est tombée dessus. Et ça s'est enchaîné. Quand je vais mal, je suis très bonne pour me faire aller plus mal encore.

Mais je peux vous jurer que je me suis battue fort cette semaine. Je suis allée au gym, j'ai fait du sport, j'ai marché, je me suis prévue une belle activité pour demain, j'ai vraiment tout donné pour éviter un peu le raz-de-marée. Mais le problème, c'est que le raz-de-marée, il part plus de moi que d'autre chose parfois. Oui, UN évènement extérieur a tout parti. Mais moi, j'ai joué avec ça ensuite...

Il y a un an et demi, j'ai écrit un poème. Qui s'adressait à un homme. Le vautour. En voici un extrait. Vous verrez qu'il peut encore être d'actualité.

"... Et me voilà qui veut courir à ma destruction
M'anéantir est une tâche que je connais d'instinct
Comme une mémoire inscrite dans mes veines
Et qu'un ancêtre trop prévoyant m'aurait léguée
Un sentiment douloureux qui me paralyse
À tel point qu'il suffit d'un geste anodin
Pour me faire comprendre que je ne m'en sortirai jamais
Que cette dépression latente qui m'habite restera là
Qu'elle ne me quittera que lorsqu'elle aura eu ma peau..."

Est-ce que je crois tout ce que j'y dis ? Peut-être pas. Aujourd'hui, oui. En général, je suis un peu plus optimiste. Et comme je dis, je réalise que je fais beaucoup pour ne pas laisser aller à ce tsunami. Je suis faite forte. Mais des fois, les êtres forts aimeraient bien un peu d'aide et de répit.

Sinon, promis, j'essaie de vous épargner un peu mes états d'âme dans mes prochains posts !

jeudi 4 mars 2010

Réflexions diverses

Pourquoi est-on plus atteinte par la salope qui ne nous vise pas que par le salaud qui nous vise ? Parce que cette salope, on voudrait bien la torturer jusqu'à la mort. Longtemps. Mais avec le salaud, on est plus indulgente.

D'ailleurs, sur un autre ordre d'idée, pourquoi être une salope est plus mal vu qu'être un salaud ?

Quand on s'arrête deux minutes et qu'on prend le temps d'écouter autour de soi, on ne peut se rendre compte que d'une chose. Il n'y a jamais de silence.
Pourquoi c'est si agréable d'être une vilaine fille ? Pourquoi on a besoin de ça ? I need to be a fucking bad one. And to be fucked too.

Comment se fait-il que les gens vous enfilent un moule sur la tête et vous castrent de leur jugement ?

lundi 1 mars 2010

Pourquoi je ne serai jamais capable de faire semblant !

Depuis ce matin, depuis le ciel, j'ai un collègue qui m'a vue et a pu dire en 8 secondes approximativement que je n'allais pas. Moi de lui dire "Non, non, tu vois, je ris!" Et lui, de répondre que mes yeux ne vont pas bien. Que peut-on dire à ça ? Bouche bée.
De croiser ma collègue en sortant de la salle de bain, la voir s'arrêter du coin de l'oeil et me scruter attentivement.
Le premier collègue (celui aux 8 secondes) d'en rajouter et d'utiliser le mot dévastée pour me décrire quand il m'a vu ce matin.
Un gars dans la rue que je ne connais pas. Je sortais de la caisse. Je me suis figée, ai fermé les yeux et poussé un grand soupir. J'hésite pour décrire le regard qu'il m'a lancé. Pitié, inquiétude ou "Putain, cette fille a l'air dingue !"
Jusqu'à la caissière du fast-food (comfort food s'imposait) qui a dû m'expliquer, en me regardant comme si j'étais attardée, que oui, j'avais bien la bonne commande alors que je lui protestais que j'avais pris un numéro 6. Bon, ok, j'ai réalisé que c'est ce que j'avais commandé, mais elle aurait pu lire dans ma tête que j'étais un peu perdue et que c'était un autre numéro que je voulais.
Oui, j'étais réellement à côté de mes pompes je crois. Je le suis encore un peu. J'ai marché une heure et quart en revenant du travail parce que j'avais trop besoin d'air. J'ai écouté ma musique, pris des photos, pris mon temps, respiré...
Mais bon, revenons à ce que je disais au départ : je ne sais pas vraiment faire semblant. Pas quand mes yeux ne vont pas bien du moins... ni au lit par ailleurs (ça, c'est plutôt positif toutefois) !

Le ciel sur la tête

Parfois, on est comme pas prête, pas préparée, on ne s'y attend pas.

Et ce qu'on aurait voulu bien anodin, ou au moins un peu anodin, nous fait alors agir bizarrement et nous donne l'impression que le ciel nous est tombé sur la tête et que notre monde se dérègle.

Je ne peux rien dire de plus en ce moment. Mais j'avais besoin de vous dire ça.