mercredi 30 septembre 2009

Le célibat

De nos jours, c'est soit branché d'être célibataire, soit on est un cas désespéré, soit ça veut dire qu'on sort tous les soirs avec les copines boire des cocktails aux couleurs multicolores, ou bien qu'on est une matante qui s'enroule devant la télé à écouter des téléromans avec 4 ou 5 chats dans le décor...
Est-ce que je me sens branchée, est-ce que je me sens matante ? Un peu des deux, je suppose. Mais la matante branchée est surtout tannée d'entendre que "Aaaahhh ! que t'es donc bien célibataire pis tu le sais pas" ou ce genre de trucs que nous servent tous les gens en couples depuis longtemps. Je ne dis pas que la vie de couple est une chose facile. Votre humble blogueuse sait en effet qu'il peut y avoir certaines difficultés. Mais si c'est si pénible que ça, pourquoi restez-vous en couple alors ?
Une tentative de réponse : parce que c'est toujours agréable de pouvoir se coller sur quelqu'un le soir. Surtout quand le temps est gris comme ces derniers jours... Bon, allez, c'est pas tout, mais j'ai un chat à coller moi ! ;-)

lundi 28 septembre 2009

Quoi ?

Ce matin, dans le métro, j'ai croisé un homme qui lisait un livre. Jusque là, je trouve ça intéressant. J'ai une fascination pour les hommes qui lisent des livres dans le métro. Je veux toujours savoir ce qu'ils lisent. J'adore qu'un homme aime lire en fait. Ça me charme.
Toutefois, je suis restée ce matin, très pensive devant cet homme. Car cet homme lisait de la chick litt !!! Quoi ? De la chick litt lue par un homme ?? Je dois concéder que c'était de la chick litt de qualité. En effet, je viens de lire le livre en question. Oui, je lis de tout... Je vis pour lire ou je lis pour vivre pourrait-on dire. Et entre 2 livres plus sérieux, il est bon de lire un livre qui se lit comme si on écoutait la télé. Mais bon la question n'est pas là. La question est comment se fait-il qu'un homme, adulte, décide de lire, dans un lieu public, de la chick litt ?

jeudi 24 septembre 2009

Le talent de vivre

Aujourd'hui (quoique ça m'arrive plus souvent que juste aujourd'hui ces temps-ci), j'ai eu l'impression d'empiler les faux pas, les petites erreurs, de faire preuve d'une lucidité que certaines personnes ne veulent pas voir, d'accuser certaines personnes qui m'importent... Il m'arrive souvent de me dire que je n'ai pas le talent de la vie. Que d'autres ont ce talent, qu'ils sont fait pour la vie... Ça m'a rappelé ce texte que je vous ai copié ci-bas, texte que j'ai écrit il y a quelques mois comme une bouteille envoyée dans la mer. Une bouteille qui s'est perdue.

N'as-tu pas l'impression parfois de n'être pas doué pour vivre ? De ne juste pas avoir le talent qu'il faut pour cette vie banale de tous les jours qui nous rentrent sans arrêt dans la gueule ? Je pense à un prof que j'ai eu au secondaire. Brillant, il connaissait sa matière comme peut-être le fond de sa poche. Du moins, il en donnait l'impression. Mais lorsqu'il s'agissait des talents qu'il faut pour vivre, pour évoluer en société, rien de vraiment concluant. Il vivait dans sa tête. Perdu quelque part dans un monde parallèle. J'ai parfois cette impression-là. De manquer de talent pour vivre et de passer ma vie dans ma tête. C'est morbide comme réflexion n'est-ce pas ? Mais il y a que je suis comme ça. Quand je monte haut, je descend bas. Un avion doit redescendre et quitter les nuages. Un oiseau s'envole pour mieux atterrir. Je suis comme ça aussi. Quelque chose dans moi me force à redescendre. Comme si les hauteurs n'étaient pas pour moi. Comme si le haut exigeait comme récompense un 3e sous-sol. Je n'ai pas de talent.... En ai-je ? J'ai le doute de moi socialement. Je crois que je fais peur. L'intensité n'est pas une caractéristique facile à respecter. Les gens qui se détruisent n'attirent pas les éloges. Pourtant, si c'était un besoin comme un autre ? Il est souvent dit que parfois, il faut faire table rase de ce qui a été fait, pour tout à coup, trouver la solution. Moi, je l'impression de ne même plus avoir de table tellement je l'ai rasée ! Je suis assise sur le sol et je cherche des réponses. N'as-tu pas parfois l'impression que ce n'est pas tout le monde qui est doué pour vivre ? Moi, si.

Ce genre de réflexions me hante souvent..... Me hantera peut-être toujours......

Je sais, je sais : j'ai le texte un peu larmoyant. :-) J'aurais pu jouer à la coquine et vous parler de sexe, j'aurais pu jouer à la critique littéraire et disserter livres, j'aurais pu chroniquer la bien pensante society... J'aurais pu tout faire. Mais voilà, je voulais larmoyer un peu. La fatigue, le vautour, les déceptions, les difficultés..... Globalement, je n'ai jamais autant aimé la vie que maintenant. Mais ça ne la rend pas pour autant toujours belle et facile. Je crois bizarrement que ça la rend même parfois plus difficile.....

mercredi 23 septembre 2009

Je n'aime pas ça

Je n'aime pas que la police sonne à ma porte pour que j'ouvre celle de mon bloc... Je n'aime pas non plus croiser ma voisine et que celle-ci me dise que les policiers ont parlé de tentative de suicide... Je n'aime pas ça.

Question de haute importance

Quelqu'un peut-il me dire comment on fait la différence entre un innocent et un gars à qui on ne plaît pas, qu'on n'attire pas ? Parce que franchement, parfois, vos limites, messieurs, ne sont pas claires...

mardi 22 septembre 2009

Better to say too much

Si je traduis les paroles de cette chanson qui jouait tout à l'heure, je dirais qu'il est mieux d'en dire trop que de ne jamais dire ce qu'on a besoin de dire. La traduction est bien littéraire. Mais le message est bien plus que de la littérature.

Je crois que je ne parle pas assez. Même avec toutes les impulsions que j'ai (et elles sont nombreuses...), j'ai du silence plein la voix. Car il est si facile de s'arrêter et de voir chez l'autre, la limite acceptable. Même avec le vautour, je ne peux pas tout dire. Même avec lui à qui j'ai déjà dit tant, j'ai à peine osé étirer la limite, ne l'ai jamais dépassée. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'on se tait autant ? Tous les jours du silence, tout le temps du silence. Du silence plein nos vies. Pourtant, j'y crois, on devrait dire plus, dire trop plutôt que de ne jamais dire. Car ce qui hante au jour de la mort n'est pas ce qui a été dit ou fait. Non, c'est plutôt ce qui n'a pas été dit ou été fait. Les occasions manquées.
N'avez-vous pas quelque chose à dire ou à faire ? Tout de suite ? Avant jamais ? Avant moi qui ai autant la trouille ?

lundi 21 septembre 2009

Main baladeuse

Il y a cet homme.... Bien que ç'aurait pu être un autre je suppose. Mais celui-là est celui-là. Une drogue.
J'étais assise à côté de lui. Un lieu public. Et j'avais cette main qui ne voulait rien savoir. Que cette envie de toucher. Lui prendre n'importe quoi des mains pour effleurer ses doigts. Lui tapper sur la jambe pour sentir un contact. Laisser ma main glisser sur le côté de sa cuisse, l'appuyer là, la remuer un peu pour cueillir quelques miettes de sa peau à travers un tissu trop gênant, la remuer en sachant, en voyant qu'il sait, qu'il sent, qu'il ne sait pas comment se défaire de cette main, voyant qu'il ne sait pas s'il veut se défaire de cette main, voyant qu'il ne peut repousser cette main, mais le voyant aussi un peu mal à l'aise avec cette main. Je déteste les lieux publics quand ma main ne se possède plus. Car ailleurs, ma main, je le sais, tu l'aurais voulue. En fait, tu aurais même voulu l'autre.
Mais c'était un lieu public. Et les lieux publics ne nous appartiennent pas. Donc j'ai touché comme j'ai pu. Car parfois, il faut toucher parce qu'on doit prendre ce qu'on peut. Parce que mes mains ont une vie propre qui savent ce qu'elles veulent. Parce qu'elles ont une mémoire inscrite dans leur chair. Une mémoire de peau et de regards. Une mémoire de droguée.

dimanche 20 septembre 2009

Chocolat à vendre, à acheter, à donner et à prêter ?!?

Ces jours-ci, j'ai l'impression de manger du chocolat comme si ma vie en dépendait. Et je peux vous le confirmer, les femmes qui préfèrent le chocolat au sexe sont des idiotes !
Le sexe, si complexe et si simple à la fois ce truc-là ! Les gars pensent qu'on veut de l'amour quand on veut de l'amour, mais pensent aussi qu'on veut de l'amour quand on ne veut que du sexe. Car dans l'imaginaire masculin, on dirait souvent que c'est difficile de comprendre que les femmes peuvent, et même veulent, baiser sans amour. Voilà la partie compliquée (entre autre...).
Je crois qu'il y a trois types de baise : celle pure qui n'est que baise, celle où il n'y aura jamais d'amour, mais où il peut y avoir attachement (amour et attachement sont très différents...) et celle où il y a de l'amour. Le plus intéressant ? Les trois peuvent être très agréables ! Il suffit d'être clair et surtout, messieurs, de ne pas prétendre savoir ce qu'une femme pense. Car si nous sommes bonnes pour rêver en couleurs (et en noir et en blanc, et en sépia etc.), vous avez un talent particulier pour vous faire croire que vous savez ce qu'on pense. Et croyez-moi, vous ne le savez pas. Nous-mêmes ne le savons même pas toujours...
Qu'est-ce que je disais donc? Que je mangeais du chocolat presque comme si ma vie en dépendait....

samedi 19 septembre 2009

Pourquoi ?

Quand le résultat est le même, pourquoi se soucie-t-on autant de la façon dont ça se termine ?

jeudi 17 septembre 2009

Les hôpitaux

Aujourd'hui, j'avais rendez-vous à l'hôpital. Malheureusement devrais-je dire. J'ai des problèmes de santé (rien d'excessivement grave, je vous rassure) qui perdurent depuis quelques mois et sincèrement, je commence à en être très découragée.
Ma rencontre ? Une heure de retard au moins. Même si j'avais rendez-vous. On me fait entrer dans le bureau. Une femme, infirmière je suppose, à l'attitude pas très accueillante. Je m'assois, j'attends un peu. Mon médecin entre. Il ne me sourit pas et ne me salue pas. Il ne me regarde même pas. Il s'assoit et consulte mon dossier. Il fini par me demander comment je vais. Ne m'écoute pas trop. Me fout un bâton dans la gorge et fait un prélèvement. Je lui pose une question. Il répond à moitié presque plus par un grognement. Il manque un résultat d'un test qu'il a fait. Il se lève, semblant vouloir aller s'informer, me dit qu'on se revoit dans un mois. Je l'entends s'informer. Je me dis qu'il va revenir. Il ne revient pas. C'est finalement la femme à l'air pas très accueillant qui me demande comment il se fait que je suis encore là... !!!
Peut-être parce que j'attendais qu'il revienne pour me dire l'information à propos du résultat manquant, peut-être parce que j'avais encore plein de questions pertinentes, peut-être parce que je me sentais frustrée par cette rencontre de deux minutes où il avait fini par sa sauver sans aviser et sans dire aurevoir......
Je sais, je suis une grande émotive. Mais franchement, je sais quand même qu'il est anormal que je sorte de l'hôpital avec les larmes aux yeux. Il faut dire aussi que je suis découragée de ce problème de santé qui dure et perdure...
Vive les hôpitaux en tout cas !

mercredi 16 septembre 2009

Quelqu'un pleure toujours quelque part

Parfois, on arrive quelque part, sur un lieu de travail par exemple, et quelqu'un qu'on connaît à peine pleure... Qu'est-on supposé faire dans ces situations-là ? Je suis le genre de personne à dire un mot, une petite phrase. Je suis aussi le genre de personne qui comprend que trop de mots n'est pas utile donc qui ne dira rien de plus. Parce qu'un regard vaut parfois beaucoup plus.
Je t'ai comprise ce matin. La vie n'est pas toujours facile. J'ai déjà eu les larmes (trop souvent) plus puissantes et présentes que les sourires. Et de ça, on reste toujours un peu fragile...

mardi 15 septembre 2009

Rien à dire

Ce n'est pas que j'ai quelque chose à dire. Non, je suis juste en criss. Pas pour rien de si important en ce moment. Non, non. Mais bon, je le suis quand même. Et là, maintenant que je viens de penser à quel point c'est une raison niaiseuse d'être en criss, je pense aux vraies raisons que j'ai de l'être vraiment. Voilà que je ne me calme pas !! Étonnamment !! Je pense à une raison en particulier. Je pense au vautour. Et je ne veux pas. Je pense que je n'aime pas aller dormir lorsque mon esprit est en ébullition.
Et puis, je voulais dormir tôt ce soir. La fatigue... Mais n'y a-t-il pas une loi qui fait que lorsqu'on veut dormir tôt, il se passe une chose et une autre et puis plein d'autres et alors on ne va pas dormir ? On ne va même pas se préparer à dormir ! Ce qui est drôle, c'est que je puisse m'en étonner encore. N'ai-je pas de ces phases insomniaques facilement identifiables ? Pourtant, je suis fatiguée.
Mais bon, je me répète peut-être. Je crois que mon cerveau n'est plus à même de tout organiser en quelque chose de cohérent.... Je termine cet ennui public ici. Promet de me rattraper ultérieurement. Me sais quand même capable d'avoir la plume intéressante (un peu essentiel pour quelqu'un qui planche sur l'écriture d'un roman et entend bien le publier).......... Arrghhhhhhhh ! Soupir de soupir ! Quelle soirée !

Un drôle de vent

Hier soir est mort un personnage mythique (du moins, celui qui a joué ce personnage.... héhé) de nos enfances à nous, petites femmes romantiques de notre génération. Oui, celui qui a dit qu'on ne laissait pas Bébé dans un coin a rendu l'âme. Je ne connais pas de femmes de mon âge qui n'ait pas vu Dirty Dancing au moins 100 fois ! Bon, le nombre est peut-être exagéré, mais vous comprenez le principe. Qui reste-t-il alors pour nous dire ce genre de choses ?

Puis, ce matin, j'ai croisé le personnage d'un livre que je suis en train de lire. Oui, il est apparu devant moi, à la presque sortie d'un métro. Petit, basané, pauvre, digne, plutôt mal habillé, pervers et l'attitude triste. C'était le anti-héros de Mémoire de mes putains tristes. Mais qu'est-ce que ce vieillard de 90 ans venait faire dans le métro de Montréal ? Que voulait-il me dire ? (Note aux lecteurs : Non, je ne suis pas complètement folle. Mais parfois, j'aime voir le côté métaphorique de la vie...)

Puis, ce matin encore, le vautour. Le vautour qui rôde.

Je me demande si je dois avoir hâte à cet après-midi !?

lundi 14 septembre 2009

Réflexions matinales

Pourquoi lorsqu'on se décide à fuir quelqu'un, cette personne devient-elle un vautour qui plane sur notre vie ?

Next sujet. Cette nuit, j'ai fait un rêve étrange. De plafonds, de portes (3), de baisers, de danse et d'une fenêtre immense. Il m'arrive parfois de me réveiller en sursaut le matin en sachant que le rêve que je viens de faire est important et essaie de me dire quelque chose. Ça n'arrive pas très souvent, mais quand ça arrive, je suis hantée par le rêve et par ce qu'il veut bien vouloir me dire. Je crois beaucoup à leurs significations, la signification des rêves. Et vous ?

dimanche 13 septembre 2009

Une demie bouteille de blanc plus tard

Je me demande ce qui fait le plus mal. N'être amoureuse de personne. Ou bien être amoureuse de quelqu'un qui ne nous aime pas. Je crois que la femme moderne aime bien avoir le ventre contracté par la douleur. Peut-être malgré elle. Mais parfois, tout vaut mieux qu'un vide.

Et pourquoi, l'homme a-t-il aussi peur ? Mais est-ce réellement de la trouille ? Qui se met réellement la tête dans le sable dans ces histoires qui n'en sont pas, n'en seront jamais ?

Je suis là à écouter la musique qui me joue tous les airs les plus quétaines, ceux que j'aime, et je sens le vin blanc qui m'engourdit tranquillement. Le chat miaule en signe de protestation. Mes baillements sont de plus en plus réguliers. Car si je suis dans une phase plutôt insomniaque, il n'en reste pas moins que j'ai besoin de dormir.

J'ai besoin d'un livre qui me laissera un drôle de goût dans l'esprit. Pour espérer dormir. Si quelqu'un, un jour, lit ceci et a une suggestion pour une autre de mes futures phases de refus du sommeil, je le prie de bien vouloir agréer.

Un petit point perdu

Ce n'est pas que je m'emmerde. Non, je crois que c'est pire encore ! Je suis probablement l'impulsive ayant la vie la plus plate possible en ce moment. Une désolation presque complète et totale. Du presque mourir d'ennui.
Heureusement, j'ai tout de même une certaine compagnie : le verre de blanc est à la célibataire ce que le chat est à la vieille fille. Je n'ai pas pris de chance : j'ai les deux ! Que j'entretiens avec soin ! Ça et l'espoir d'arriver à tout oublier en buvant un peu trop d'alcool et l'espoir d'avoir un peu plus de compagnie qu'une coupe si rapidement vidée et un chat paresseux.
Ce que je dis vous est certainement sans intérêt. En fait, je le dis même sûrement encore à personne. La blogosphère est bien vaste et il est facile d'y être un petit point perdu.
Je suis un petit point perdu. Voilà. Je ne pensais pas ce soir trouver cette définition simpliste, mais toutefois juste. Je suis un petit point perdu qui s'ennuie.

samedi 12 septembre 2009

Comment créer un blog

Il faut :

De l'alcool. En quantité suffisante.
Un soir d'ennui. Préférablement un vendredi ou samedi. Ça fait plus triste.
Plein de choses à dire. Quoique pas nécessairement intéressantes.
Une dose d'impulsivité.

Et c'est à peu près ça.

Et maintenant, voilà que je fais de l'insomnie de petit matin. Et que je vais voir si j'existe encore sur la blogosphère. Il faut bien exister quelque part !

vendredi 11 septembre 2009

Hier quelqu'un m'a dit...

Hier, quelqu'un m'a dit ce que personne n'aime entendre : que je n'étais pas lu. L'horreur pour quelqu'un qui écrit. L'horreur lorsqu'on voudrait être lu. L'horreur quand cette personne devrait nous lire plus que toutes les autres à notre avis.
Et ce soir, je m'ennuis. Je m'ennuis tellement que je suis l'ennui personnifiée.
Je pourrais vous composer un petit quelque chose de follement divertissant. Mais, plutôt que de faire cela, je vous envois un message qui date d'un mois et demi et que cet homme n'aura jamais lu. Ainsi, peut-être. on me lira quelque part.

Je pense que je suis folle. Je fais toujours ce que je me dis que je devrais pas faire. Je ressens toujours ce que je devrais pas ressentir. Je me conduis toujours comme je devrais pas me conduire. J'agis de façon plus impulsive qu'une petite fille de 5 ans. J'ai la soupape contrôle mal ajustée. Une soupape qui ne contrôle plus rien. Puis je me demande. Je me demande si c'est ça la vie. Juste ça. Et alors je trouve que dans le fond, j'agis bien peu. Je suis une trouillarde, une paralysée de l'action, une faiblarde, une qui affronte ce qui arrive sans faire arriver les choses. Rien ne se passe. Que de la banalité. Des petites actions pour me dire que je vis, mais au fond je ne vis pas. C'est une immense farce qui me rit au nez et qui me dit : "Quoi ? Juste ça ? Rien d'autre ??" Et moi la farce, j'ai envie de l'envoyer se faire foutre, de paître ailleurs voir si j'y suis. Puis je baisse les bras, je suis fatiguée, plus de force pour me battre contre moi-même et le monde entier. Est-ce que la mort c'est finir par se dire que ce n'est que ça ? Est-ce qu'un jour on arrive à se défaire de ces questions-là ? Des questions qui sont comme de longs serpents qui s'enroulent autour du cou et qui vous étouffe et vous font la mort amoureusement ? Je ne veux pas que ce soit ça. Comment on fait pour que ce soit plus ? Comment on fait pour vivre pour vrai ? Comment on fait pour ne pas vivre comme si on était mort ? C'est un grand j'en ai marre qui m'habite, de l'incontrôlable, du tout le monde s'en fout, du ça ne sert à rien, de la mort jusque dans les os. C'est ça ?? Est-ce que c'est juste ça ? J'ai ces questions comme une gomme qui colle au pied et dont on ne peut plus se débarasser. Juste ça ? C'est pas assez. Mais je ne sais pas moi comment on fait pour avoir plus. Et puis essayer d'avoir plus, c'est risquer d'avoir moins, c'est risquer de perdre un peu, juste un peu, mais un peu trop. Une trouillarde. Une vraie. Et personne ne me répond. Parce que tout le monde s'en fout. Comment on fait, dis-moi, pour trouver quelqu'un qui ne s'en fout pas, quelqu'un qui refuse de s'en foutre parce qu'on en vaut la peine ? En fait, la vérité, c'est que parfois, on n'en vaut pas la peine, je n'en vaux pas la peine. Je ne vaux pas la vie.
Quand on perd peu à peu ses rêves, ça veut dire quoi ?
Je n'ai plus rien à dire.

Trop de questions auxquelles on n'a jamais répondu donc... Parce qu'on m'a avoué ne pas avoir lu.